Actualité
-
QUOI DE NEUF?
- Par Administrateur ANG
- Le 04/12/2008
- 0 commentaire
L’année 2009 se profile à l’horizon dans ce climat délétère, caractéristique de l’immobilisme des acteurs politiques et de l’attentisme de l’administration, quant à la poursuite du processus de changement et d’amélioration de la gestion publique des affaires, dans notre pays.
A l’analyse logique de cette situation de blocus, il faut voir, une expression volontariste et manifeste du maintien du statut quo, par les tenants et aboutissants de ce marasme, car leurs destins politiques sont aujourd’hui en suspens et se trouvent plus que jamais liés, à l’évolution de cette situation de crise, qu’ils entretiennent contre la volonté populaire, pour s’accrocher becs et ongles, dans les arcanes d’un pouvoir aussi moribond que rétrograde.
En effet, le risque pour eux, est de voir une amélioration positive de la situation , synonyme d’un revirement de tendance qui leur soit défavorable, parce que traduisant tout simplement, le vœu pieux d’assainissement de la sphère publique, prenant en compte les aspirations du peuple, à savoir une bonne gouvernance au service exclusif des populations, préoccupation qui n’est à ce jour, pas perçue, comme une priorité à leurs yeux hagards, rivés vers un futur, qu’ils pensent pouvoir définir à leur bon gré, en s’estimant détenteurs du monopole des décisions, par la combinaison de facteurs endogènes, liés aux défaillances d’un environnement structurel et institutionnel, qui favorise l’usage malsain de techniques et tactiques divisionnistes, des les tractations actuelles de conquête du pouvoir.
En l’absence de contraintes normative et qualitative, l’exercice du pouvoir se trouve régi par des mécanismes obsolètes, dont les incohérences et les dysharmonies, contribuent à la manifestation de déséquilibres, qui mettent en mal la confiance nécessaire à la mise en place et l’adoption de mesures fiables, dans l’initiation des politiques publiques de développement économique et social.
Le misérabilisme dont on fait étalage sur la place publique, est consécutif à l’exaspération des frustrations, qui se nourrissent de l’accumulation successive de bévues et turpitudes, tendant à nous égarer davantage dans les sinuosités de notre infernale et misérable descente en enfer.
Le sentiment de révolte, part du principe selon lequel, la Guinée peut s’en sortir, avec bien évidemment une volonté cheville au corps, de ceux qui ont à charge de déterminer le cours de notre destin commun, par leurs prises de décisions, en tant que dirigeants, car comme le dit l’adage, à cœur vaillant, rien d’impossible, à supposer surtout que le fatalisme, est une conception spirituelle, que ne soutiennent que ceux qui optent pour le renoncement à l’action salvatrice.
La conjoncture économique mondiale, naît de la crise alimentaire et financière, sert désormais de prétexte fallacieux à de véreux dirigeants politiques, pour se dédouaner de la tâche qui leurs incombe. Certes, les effets pervers de cette crise se ressentent dans les pays en voie de développement mieux qu’ailleurs, car la maîtrise des mécanismes de fonctionnement de l’économie mondiale, échappe non seulement à nos décideurs, mais aussi le fait que nous subissons de plein fouet, les conséquences de notre dépendance technologique, du manque de capitaux pour les investissements et de l’exploitation financière qui en découle, quand il s’agit d’emprunts de fonds, dont le lourd poids continuera à peser sur les générations futures, constitue une circonstance aggravante, de la dépréciation des termes de nos échanges bi- et multilatéraux, d’où la nécessité d’une reconfiguration politique dans nos Etats, allant dans le sens de l’harmonisation des efforts de redressement économique et social et à ce propos, il serait judicieux de mettre à profit, la tendance actuelle du principe d’ouverture, par l’association de compétences diverses et variées, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays, en acceptant de façon responsable, d’en finir avec les querelles subalternes et les encloisonnements partisans, car la guinée a besoin de ses enfants et de tous ses enfants , sans exception aucune.
Aujourd’hui, la divergence des visions de près ou de loin de la situation guinéenne, ne doit pas créer d’antagonismes, car l’objectif commun, même si les critères d’appréciation des uns et des autres, dépendent intrinsèquement de notre perception et de notre conception individuelles, demeure le-même, en l’occurrence, la recherche de solutions, pour un meilleur devenir de la nation. Il est cependant à plaindre, ceux d’entre nous, qui se bardent de diplômes, pour se faire valoir dans cette lutte d’influence et enfin se retrouver comme des électrons libres, dans un champ magnétique, où la seule force d’attraction est l’appât du gain, alors que leur rôle et surtout l’importance de leur statut d’intellectuels, se devaient d’être leur capacité à transcender les clivages, par un investissement positif, à l’amélioration quantitative et qualitative des conditions de vie de la société.
Il s’agira pour nous, outre les préalables fondamentaux de bonne gouvernance, de moralisation de la vie publique et d’indépendance énergétique, de cibler des objectifs de croissance, par la détermination de pôles de compétition, tels les secteurs minier et agricole, qui constituent les principaux atouts de notre pays, pour espérer un effet d’entrainement sur les autres domaines, qui ne sont pas des moindres, car la faiblesse des moyens étatiques, nécessite des arbitrages budgétaires, qui tiennent en compte, les priorités d’investissements générateurs de croissance et à même de créer à court terme des richesses, allouables par la suite aux secteurs dits vitaux (santé et éducation avec un accent particulier sur l’enseignement professionnel). L'analyse est basique et il est évident que ces paramètres sont pris en compte dans l’élaboration des schémas directeurs de développement, élaborés par les gouvernements successifs, mais c’est la mise en pratique des recommandations qui fait le plus souvent défaut, par faute d’exigence d’une bonne gestion des ressources aussi humaines que matérielles.
C’est pourquoi, une remise en question du pouvoir discrétionnaire du président lui donnant l’habilitation de nommer aux postes de haute responsabilité s’impose, avec une attribution de cette prérogative, à la future assemblée nationale, pour une question de transparence et de neutralité, pour qu’à l’avenir, ne devienne haut responsable administratif, que des personnes reconnues, en fonction de leurs compétences et de leurs probités morale et intellectuelle et qui seront astreints à un devoir de résultats, avec un suivi permanent, pour l’évaluation et l’appréciation des objectifs assignés.
Quoi que l’on dise, il faudrait comprendre que pour que la Guinée soit remise sur de bons rails, l'on a inexorablement besoin, que s’opère une révolution des mentalités, que ne peut réussir qu’une personnalité digne de foi et suffisamment "open heart and mind ", pour qu’un jour que l’on espère et souhaite proche, l’on puisse chanter à l’unissons, sur les airs festifs " the change gonna come – Seal ".
BAYO Abidine
abidinebayo@hotmail
-
Un décor planté sur des ruines
- Par Administrateur ANG
- Le 26/09/2008
- 0 commentaire
a nation guinéenne s’apprête à organiser le cinquantenaire de son hypothétique indépendance politique, dont elle est si fière, en raison de la spécificité des circonstances de son acquisition, alors que la récurrence des problèmes économiques et sociaux endémiques, crée des tensions qui nous font marcher sur des braises incandescentes de la haine et de la division, à telle enseigne que ce honteux jubilé, que l’on voudrait festif, peut être qualifié de non-sens et d’aberration, qui peine à nous enchanter, du fait que l’urgence de la nécessité d’une consolidation, des bases de la réconciliation nationale, préalable fondamental d’un nouveau départ, semble ne pas être une priorité.
En effet, à ce jour, rien de significatif ou presque, n’est fait, pour colmater les brèches des déchirures et atténuer les aigreurs et les détresses engendrées, par la gestion calamiteuse de nos dirigeants, qui ont pour tord, le fait d’avoir pillé les maigres ressources financières de l’Etat et surtout, dans un élan de barbarie sous-tendu par une impunité totale, avoir causé d’innombrables pertes en vies humaines, des victimes innocentes, auxquelles on doit aujourd’hui justice, pour le salut et le repos de leurs âmes. Que le collectif contre l’impunité, qui avec courage et bravoure, tente de s’insurger contre cette machination, soit rassuré de notre indéfectible soutien.
Un demi-siècle de sacrifices, pour finalement, se retrouver comme à la case départ, parce que tout simplement, l’inconsistance et le manque de justesse des choix politiques, ont contribué à l’instauration d’un climat d’incompréhension et de défiance, défavorable à la mise en place de structures de développement viables, qui requièrent l’adhésion et la participation effective des populations au processus enclenché.
Eh oui, après vingt six années de dictature, suivies de ces derniers vingt quatre ans d’oligarchie, on ne pouvait s’attendre à meilleures conditions de vie dans notre pays, où le rôle de l’Etat a durant tout ce temps, été galvaudé par le zèle des dirigeants, qui profitant des privilèges et des largesses du pouvoir, se sont laissés gagner, par la gangrène de l’irresponsabilité et de la duplicité, faisant de façon insidieuse, admettre au peuple désabusé, la raison d’une calamité naturelle. On n’aura de cesse de la clamer, la misère guinéenne n’est pas une fatalité.
Toutes ces années de privation et de répression, ont fini par nous avoir à l’usure, altérant ainsi notre volonté de surpassement, pour la continuité de la lutte de revendication et de préservation de nos maigres acquis sociaux, dans l’optique de l’émancipation et de l’épanouissement du peuple dans son ensemble, ce qui était le but originel de notre accession à la souveraineté nationale.
L’ancien régime a connu des dérapages, dont les conséquences se font encore ressentir sur notre existence, contrairement à ce que veulent faire croire des nostalgiques des années de disette, dont ils n’ont pas vécu la dureté, dans leur chaire et dans leur esprit, parce que bénéficiaires alors, des faveurs du système. Et, de Sékou Touré, la jeune génération retient l’expression consacrée par Ibrahima Baba Kaké, à savoir le héros et le tyran. On se plait à dire qu’il a préservé les ressources naturelles du pays, parce qu’il n’a pas voulu les brader à vil prix aux nombreux prédateurs, qu’il qualifiait de néocolonialistes voulant continuer, à piller nos richesses. Ce qui paraît méritoire, mais il faut appréhender le fait de la non mise en valeur de ces ressources, comme un manque à gagner considérable, surtout que cette période était favorable aux échanges de bon procédés, dans le cadre des relations de coopération bilatérale, que nouait la Guinée avec les pays du bloc socialiste, plus particulièrement, l’ex-URSS, coopération basée sur un système de troc, dont on pouvait tirer aisément profit, sans besoin énorme d’apport de capitaux de notre part et avec une assistance technique adéquate, le président Sékou Touré, considéré à cette époque, comme ardent défenseur de la cause panafricaine, étant écouté et respecté par ses interlocuteurs. Des pays comme l’Egypte, n’ont-ils pas profité de cette opportunité, pour ce qui est de la construction du barrage hydroélectrique d’Assouan, par exemple.
Cependant, la fin de son règne a été marquée par un changement brusqué, une vertigineuse volte-face, partant d’un Etat dirigiste et autoritaire, avec ses avantages et ses inconvénients, à un Etat libertin, où le laisser-aller devint la règle de conduite générale, sans que le peuple ne soit psychologiquement préparé à cette nouvelle donne. Ce fait a eu pour conséquence, une certaine déperdition, dans notre vision des approches constructives d’une nation progressiste, par la perte de nos repères identitaires, parce qu’en tant que nécessiteux, privés trop longtemps de liberté et de droit de jouissance d’un bonheur, à la fois à porter de main, mais paradoxalement inaccessible, par manquement de devoir, de la part de nos dirigeants, on a fini par confondre vitesse et précipitation, à vouloir rattraper notre retard.
Dans cette débandade, malgré la libération des prisonniers politiques d’alors, l’instauration du libéralisme économique et une relative liberté de la presse, le sort macabre réservé aux dignitaires de l’ancien régime, au nom dit-on, de la justice populaire, a été en fait, une succession de règlements de compte personnels, couronnée, par le massacre en 1985, des compagnons d’infortune de l’armée, après un soi-disant coup d’Etat manqué. A partir de cet instant, les guinéens ont commencé à revivre les cauchemars des exactions, avec des méthodes d’intimidation et de répression dignes d’un temps, qu’on croyait révolu.
L’avènement du multipartisme a été un leurre, puisqu’elle a servi de prétexte aux prises de position partisanes, qui ont attisé les dissensions sociales. Dés lors, l’objectif des dirigeants, consistera en leur maintien au pouvoir, le général Conté trouvant dans cette délicate manoeuvre, mille et une astuces, pour déjouer les tentatives de déstabilisation de son régime, par la répression sanglante, qui s’est matérialisé au plus fort, par les tragiques évènements de 2007.
Les aspirations légitimes du peuple pour un changement radical, ont été anéanties par le limogeage de l’ex-P.M Lansana Kouyaté, en qui les espoirs les plus fous étaient placés, en raison des circonstances spécifiques, qui ont favorisé sa nomination et qui malheureusement, a fini par être taxé de déviance par rapport à la mission qui lui était confiée.
Néanmoins, l’arrivée de M.Souaré à ce poste stratégique, n’emballe pas grand monde, surtout avec le retour progressif programmé d’anciens caciques du système, situation qui le réconforte et lui donne des envies de survie politique, au-delà des élections législatives, élections sans cesse repoussées, parce que leurs issues, dans un cadre de transparence, craint d’être favorable, on l’espère et le souhaite de tout coeur, à un nivellement des valeurs au sein de la classe politique, dominée actuellement par la mouvance présidentielle et pourquoi pas, un renversement de tendance, en faveur de l’opposition.
L’impression aujourd’hui, est que la guinée est dirigée par un Etat vagabond, soutenu par un régime moribond et dans ce dramatique scénario , des irréductibles et inconditionnels du système, continuent à se confondre et complaindre avec leurs "salamalecs et albarkas", pour nous faire gober le bien fondé d’action nuisibles, face auxquelles, seule la résistance des patriotes demeure l’alternative qui vaille, pour sortir le pays de l’ornière, surtout que les alliances politico-stratégiques actuelles et leurs malsaines imbrications, pour une éventuelle succession au général Conté, laissent présager une logique de confrontation, qui risque de mettre en péril, le peu d’espoir entretenu jusqu’ici.
On a que cure des saltimbanques de la politique, dont les manœuvres nous exposent à des tensions, qui aboutissent à des situations de crise et de blocage. Alors de grâce, remettons nous sincèrement en cause et ayons la force et l’intelligence, de nous ouvrir nos cœur, nos esprits et nos bras, pour venir à bout, du mal-être qui nous ronge, depuis tant d’années, pace que tout simplement c’est A NOUS LA GUINEE.
Fraternellement
BAYO Abidine
-
Du manque d'autorité de l'Etat , à la crise de confiance
- Par Administrateur ANG
- Le 16/09/2008
- 0 commentaire
Ce faisant, dans le train de la discorde dans lequel il nous embarque, il y’a ceux qui gagnent dignement leur pain à la sueur de leur front, et ceux qui se nourrissent impétueusement des fruits immérités, qu’ils récoltent sur le dos du peuple.
Dès lors, l’on ne saurait être surpris, de constater à ce jour, l’intensification de la grogne sociale et le scepticisme ambiant dans les milieux intellectuels et politiques, quant à la réussite du processus de redressement économique et social, dont l’actuel P.M a charge de poursuivre.
Que d’énergies gaspillées, à toujours parler de notre cher Guinée, qu’en des termes peu flatteurs, les décisions de nos dirigeants politiques, par leur manque de cohérence et de pertinence, contribuant plus que jamais, à maintenir et même accentuer la misère des populations qui , dépitées par leurs luttes de survie quotidienne, s’en remettent à la volonté divine, pour conjurer le mauvais sort, comportement caractéristique d’un fatalisme chimérique.
Au regard des circonstances de la nomination de M.SOUARE et les conditions actuelles de l’exercice de ses responsabilités, on ne peut que se résoudre à considérer, qu’il n’est qu’un maillon de plus, de cette incommode chaîne de commandement, habituée à créer des situations de compromission, sources de haine et de malaise social.
Le manque de lisibilité de certaines actions, nous interpellent à plus d’un titre, par exemple, le limogeage de M.KANTE ex ministre des mines, qui était connu pour sa rigueur dans le travail.
En effet, dans le compte rendu du conseil des ministres du 21 août 2008, il était rapporté que le ministre a présenté un tableau comparatif des dispositions de la convention minière type et celles existantes auparavant, dans lequel ressortaient des disparités et des traitements différents entre les acteurs du secteur. Document qui aurait été adopté par le conseil, pour servir de référence au gouvernement dans les négociations et conclusions des futurs accords, le but étant de rétablir la justice et permettre à la Guinée d’accroître substantiellement ses revenus miniers. Une semaine plus tard, on apprend que M.KANTE a été relevé de ses fonctions et on ignore tout des motifs d’une telle décision. Ce qui est surprenant dans cette affaire, c’est que tout laissait à croire que ce monsieur faisait bien son boulot. N’a t-il pas été l’un des rares ministres de l’équipe Kouyaté à être reconduit à son poste, parce que justement son travail était jugé satisfaisant. Alors de deux choses l’une : soit il est incompétent, raison de son écartement, soit c’est un cadre valeureux et intègre, qui a eu le malheur de s’opposer aux intérêts égoïstes des mafiosos pillards de l’économie guinéenne. Dans ce dernier cas de figure, ce serait irresponsable de passer sous silence de tels agissements qui illustrent à merveille, les contradictions entre ceux que disent haut et fort, nos dirigeants avec leurs fallacieuses promesses et ce qu’ils érigent tout bas, comme pratiques courantes dans l’administration.Vouloir bien faire serait-il devenu un crime de lèse-majesté en Guinée ? C’est vraiment le monde à l’envers.
Par ailleurs, le coup d’éclat que le gouvernement a voulu faire avec la minable tentative de bonne figuration, à travers l’arrestation de pseudo-trafiquants de cocaïne, alors que les caïds de la cité sont connus de tous et ne sont jamais inquiétés, s’ils ne bénéficient impunément d’une certaine complicité, montre l’hypocrisie qui entoure la gestion des affaires dans notre pays et cette démission de l’Etat à assurer ses fonction régaliennes, explique la naissance entre autres, de mouvements populaires dit de lutte contre la criminalité. Un pays où les citoyens sont amenés à se faire justice, par manque d’autorité de l’Etat et de justice, pays qui se veut pourtant démocratique, c’est vraiment le comble de l’ironie.
Parlant des élections législatives en perspective, reportées une fois de plus, ramadan oblige prétexte-on, comme si le mois saint n’était pas celui de tous les sacrifices, y compris l’investissement physique et moral, pour le bonheur des hommes, la répartition de la manne financière décrétée à cet effet, entre les partis politiques, fait grincer les dents en raison des critères d’attribution, qui semblent tenir compte du nombre de circonscriptions électorales, sous la coupe des différentes formations politiques et de leur actuel représentativité, au sein d’une assemblée nationale en perte de légitimité et de crédibilité, parce qu’ issue de précédentes élections, jugées non transparentes.
Pour qu’advienne le changement, il faudrait un sursaut d’orgueil national, qui passerait nécessairement par une révolution spirituelle et mentale, se traduisant par des comportements audacieux et responsables des décideurs politiques, sous l’impulsion d’éléments moteurs catalyseurs, dont les ambitions pour le peuple, seront à la hauteur des enjeux économiques et sociaux du 21ène siècle et serviront d’exemples à suivre.
Par ailleurs, les médias considérés à juste titre comme étant le quatrième pouvoir, au regard de leur influence sur l’opinion publique et le rôle prépondérant qu’ils jouent dans la sphère politique, doivent constituer, le recours ultime des citoyens contre les abus du pouvoir, contrairement à ce qui passe sous nos cieux, où la main mise de l’Etat sur ce secteur stratégique, favorise l’arbitraire qui se manifeste par l’apologie d’un régime anti-démocratique, faite par des journalistes en quête de promotion ou parfois sous la contrainte et la pression morale, aliénant et abroutissant de plus en plus, des populations analphabètes qui croient naïvement à tout ce qu’ils entendent débiter, dans la lucarne joyeuse et dans les transistors.
Heureusement que le développement des nouvelles technologies de l’information, constitue dorénavant, un rempart sérieux contre ces manipulateurs, en donnant la possibilité et surtout la liberté d’expression à tous ceux qui s’insurgent contre l’injustice sous toutes ses formes.
Ces médias parallèles doivent constituer un vecteur de changement des mentalités, en maintenant constamment la pression sur les dirigeants politiques, par la dénonciation des dysfonctionnements de l’appareil étatique.
La nouvelle de la nomination de M. Mohamed Salif Keïta, brillant homme de culture, comme chargé de la promotion de la Guinée auprès des médias étrangers, est en soi une source de réjouissance pour tous, mais au regard de ce qui se passe dans notre pays, ce serait pour lui une tâche périlleuse, face à ce dilemme qu’est de vendre une image qui se veut bonne, alors que la réalité du terrain laisse à désirer et les investisseurs, les touristes et autres, que l’on cherche à berner, ne sont assez dupes, pour se faire vendre un lézard, en se laissant convaincre que c'est un petit caïman, par un baratin de " bana-bana à la waouh-waouh".
La Guinée ne sera aux yeux de l’opinion publique internationale, que ce que ses fils et filles voudront qu’elle devienne, à travers leur participation positive ou non, à l’édification de la nation, mission qui demeure une affaire de tous et de chacun.
BAYO Abidine
-
Guinée, manque d’eau et d’électricité : Où est Garafiri ?
- Par Administrateur ANG
- Le 16/09/2008
- 0 commentaire
Je m’en souviens encore. En 1995, quand j’ai été admis au concours d’entrée à l’Université, j’ai été orienté à la faculté de droit dont la première année était à Foulayah. Là-bas, j’ai constaté un engouement aussi extraordinaire que celui que j’ai laissé à Conakry autour du projet Garafiri. Sur les murs du stade Fodé Fissa de Kindia, il était partout gravé en gros caractère : «Garafiri, le défi du quinquennat» (ndrl du Général Lansana Conté, 1993-1998).
Je ne sais pas de qui provenait ce slogan, mais il faut reconnaître qu’à un moment donné, Garafiri est devenu une véritable obsession pour le régime Conté. Peut-être encore plus depuis que l’opposant Alpha Condé a vertement critiqué les méthodes du gouvernement concernant le projet, en déclarant en Soussou ce que l’on pourrait traduire : «ce n’est pas en cotisant des miettes que l’on pourrait construire un barrage» de la taille et de l’ambition de Garafiri. Avait-il raison ?
L’on se souvient qu’en plus des dettes contractées par l’Etat auprès de certains pays et institutions financières internationales ainsi que des dons non remboursables octroyés par des pays amis de la Guinée, le projet Garafiri a coûté directement et individuellement à la quasi-totalité des Guinéens (retenues sur les salaires des fonctionnaires, levées de fonds obligatoires pour les départements ministériels, les établissements publics et les entreprises privées, opérations spectaculaires de mendicité et de harcèlement dans les chancelleries occidentales et aux sièges des institutions internationales à Conakry etc.). Même les mendiants en ont fait les frais, car les caisses de contribution pour Garafiri, installées dans toutes les mosquées du pays, réduisaient drastiquement leur gain-pain ! Sans compter le déplacement des villages entiers et les dégâts écologiques et environnementaux irréversibles.
Initialement, on nous affirmait que Garafiri serait un barrage industriel. Qu’il était conçu pour amorcer l’industrialisation de la Guinée et qu’il serait capable d’alimenter la Basse-Guinée, la Moyenne-Guinée et une partie de la Haute-Guinée. Avec la promesse d’entamer, dans les années qui suivent, la construction d’un autre barrage dans la préfecture de Kérouané, qui alimenterait le reste de la Haute-Guinée et la Guinée forestière. Ainsi, d’un pays obscur, la Guinée deviendrait un pays exportateur de l’électricité vers des pays voisins !!!
Inauguré en grande pompe par l’ancien Président français, Jacques Chirac, et ans quinze après le lancement des travaux, la Guinée, avec elle sa capitale Conakry, se noie dans l’obscurité, boit de l’eau insalubre ! Les solutions d’urgences colmatées par Lansana Kouyaté se sont butées aux défaillances structurelles endémiques du secteur de l’eau et de l’électricité en Guinée. A.T. Souaré s’y casse actuellement le nez. Et le problème demeurera ainsi, aussi longtemps qu’on n’aura pas trouvé des solutions durables, en commençant par répondre aux questions fondamentales, au demeurant élémentaires, dont voici entre autres :
Qu’est-il advenu de Garafiri ?
Pourquoi un barrage conçu pour alimenter près des deux tiers de la Guinée n’arrive pas à satisfaire les besoins d’éclairage et de consommation ménagère de la seule commune du Kaloum ?
Quels sont celles et ceux qui ont eu la responsabilité de concevoir, de mettre en œuvre et de gérer cette infrastructure et comment se sont-ils acquittés de leur responsabilité ?
Y a-t-il eu faute ? Si oui, à quel stade et à qui est-elle imputable ? Car, à ma connaissance, ce ne sont pas des extraterrestres qui ont été responsables de Garafiri tout comme les innombrables projets de développement sabotés dans notre pays.
Il faut reconnaître qu’à l’instar de tous les pays sous-développés, notamment ceux d’Afrique noire en majorité, les dirigeants ne parlent du peuple que pendant les échéances électorales ou lorsqu’ils sont en face des épreuves dures qui menacent leur pouvoir. C’est pendant des moments délicats tels que les insurrections armées, les mouvements sociaux de grande ampleur qu’il balancent les vertus de la légalité constitutionnelle, du sens du civisme et de la patrie, du respect de la loi et de l’ordre républicain à la face du peuple pour le rallier à leur cause. Ils ne se sentent, par contre, et à aucun moment, liés au devoir de rendre compte. Et le peuple, malheureusement, ne fait rien pour les y contraindre.
Tout ce que le Guinéen moyen sait de Garafiri, c’est son échec patent et lamentable ! Pourtant, à défaut d’obtenir la démission de tous ceux qui ont été mêlés à l’affaire (le défi de tout un quinquennat ayant échoué), il est en droit d’avoir au moins des explications officielles sur la destination de sa contribution – volontaire ou obligée – sur celle des millions de dollars contractés par l’Etat, destinés à être payés par les générations futures.
Il reste indispensable, dans la situation actuelle de notre pays, qu’on marque une pause pour jeter un regard rétrospectif dans la gestion politique et économique de notre pays au cours de ces cinq dernières décennies afin d’appréhender les causes de notre échec. Pour cela, il faut au préalable situer les responsabilités pour permettre de repartir sur des bases solides.
Tant qu’on aura pas répondu à ces questions posées plus haut, et à tant d’autres, peut-être encore plus pertinentes, nul gouvernement ne pourra résoudre l’épineuse équation du développement de la Guinée, y compris celle liée à l’eau et à l’électricité qui ne constitue qu’un maillon d’une chaîne déjà pourrie. Pas même le barrage promis par l’actuel gouvernement, qui devrait plutôt chercher à savoir pourquoi le premier n’a pas marché avant de lancer un deuxième. Dans les conditions actuelles, le nouveau subira indubitablement le sort de l’ancien, les mêmes causes engendrant les mêmes effets.
C’est pourquoi je suis persuadé que toutes les élucubrations de ces dernières années autour de la problématique de l’eau et de l’électricité en Guinée ne sont que des procédés dilatoires et de distraction. L’on ne nous présente que des solutions temporaires et superficielles, en évitant soigneusement les questions de fond, celles-là mêmes qui sont les seules à même d’apporter des réponses globales et durables à notre problèmes, tout aussi globaux et durables.
Ibrahima SAKOH, juriste à Genève.
-
Les stigmates de l’immobilisme.
- Par Administrateur ANG
- Le 07/08/2008
- 0 commentaire
Pour une question de non satisfaction des attentes de la population, consécutive aux déviances par rapport à la feuille de route, issue des négociations tripartites de sortie de crise en 2007, le départ de M.KOUYATE ancien P.M, qui a failli à sa mission de réconciliation nationale et de redressement économique, a été vivement souhaité et réclamé par nombre d’observateurs.
La nomination d’un nouveau P.M en la personne de M.SOUARE, est arrivée comme une bouffée d’air, sans pour autant créer un sentiment de quiétude et de réconfort moral, car les préalables fondamentaux nécessaires à une réorientation politique saine, n’ont pas été établis de manière satisfaisante, en ce sens que les mécanismes de base du fonctionnement de l’administration publique, trouvent leur fondement dans des pratiques jugées contraires à la morale et à l’éthique, parce que faisant fi, des principes universels relatifs à la bonne gouvernance.
Le principal point de friction aujourd’hui, est que la vision politique de nos dirigeants, se caractérise par un laxisme décadent et anti-progressiste, en témoignent le laisser-aller et le laisser-faire, dans le cercle présidentiel et les prises de position ou plus exactement les non prises de position de M.SOUARE, par rapport aux dossiers brûlants hérités de l’équipe Kouyaté, dont le mode d’administration, s’il a connu des oppositions de principe, en ce qui concerne sa gestion politique et économique, a cependant eu le mérite de soulever certains sujets de préoccupation, dont on aurait espéré un aboutissement rapide, par un traitement adéquat et efficace de la part de l’actuel gouvernement.
La cause de cette inaction est-elle due à un manque de courage et de volonté politique, ou c’est tout simplement la manifestation des déséquilibres institutionnels, créés par les flous juridiques et les nombreuses luttes d’influences qui minent la vie politique guinéenne ?
Le constat qui s’impose, c’est qu’on a le sentiment d’avoir atteint le summum de l’incrédulité, malgré les apparences et les discours de bonnes intentions, dont les effets d’annonce ont pour impact négatif, d’inhiber les velléités revendicatives de la population, engloutie dans un obscurantisme traumatisant, d’une part, à cause de l’intimidation entretenue par les exactions des forces de l’ordre et d’autre part, par la manipulation des esprits, orchestrée par le manque de probité morale de certains intellectuels, dont le rôle aurait pourtant dû consisté à éveiller les consciences endormies, plutôt qu’à créer la confusion, par leurs discours de haine et de division.
A propos, il faudrait reconnaître, de façon implicite, la partition non négligeable, jouée par tous ces soi-disant intellos qui, se sont vus associés à la gestion de la chose publique, au fur et à mesure du retrait des militaires de la scène politique, en simple considération du fait qu’ils apparaissaient aux yeux de tous, comme les mieux à même d’initier et de conduire des politiques de développement économique et social, en raison de leurs capacités intellectuelles et de leur maîtrise technique des dossiers. Et, contrairement aux attentes, ils ont profité de la naïveté du vieux général, qui leur a accordé toute sa confiance et ils se sont rendus coupables de trahison à l’encontre du peuple, qui plaçait en eux ses espoirs de lendemains meilleurs.
L’important aujourd’hui dans le débat citoyen, c’est de stigmatiser les comportements récurrents malsains, avec la délicatesse de ne pas citer nommément les individus, car les accusations qui se nourrissent des rumeurs sans preuves matérielles, peuvent valoir à leurs auteurs des poursuites judiciaires, pour diffamation.
La liberté d’expression garantie par la loi fondamentale guinéenne, nous donne certes le droit de critiquer, mais quand il ne consiste qu’en des attaques frontales de personnes, le droit de réponse y trouve aussi sa légitimité, nous plongeant ainsi dans un engrenage du genre, << si tu me piques, je réplique et te pique comme un tic ; je t’attaque, tu contre-attaques, je te matraque… (Bill de Sam)>>
La justice pour qu’elle soit crédible, se doit de s’exercer dans sa plénitude, avec la reconnaissance des droits, aussi bien pour les victimes, que pour les bourreaux.
A cet effet, pas besoin d’être un éminent juriste pour comprendre, en considération du fait que nul n’est censé ignorer la loi, que jusqu’à preuve du contraire, la présomption d’innocence est valable pour tous. Seule la justice a compétence, de se prononcer en toute impartialité, sur la culpabilité d’un individu, après bien évidemment, arrestation exempte de tout arbitraire, instruction du dossier d’accusation, mis en examen, jugement et délibération, dans la transparence de la légalité constitutionnelle, car il est de nature dans le genre humain, de se rebiffer systématiquement, de par son instinct basique de défense de ses intérêts, contre tout ce qu’il estime, susceptible de causer sa perte, fût-elle une vérité ou une forfaiture dont il reconnaît de façon consciente, être coupable et c’est là l’importance du caractère coercitif de la juridiction dans une société, qui ne doit cependant s’exercer que dans le cadre d’une indépendance totale, pour ce qui est des prises de décisions, sans interférence aucune entre les différents domaines de compétences, définis par Montesquieu dans l’esprit des lois.
En guinée, des victimes innocents, il y’en a à ce jour, nombre qui ont payé de leur sang et de leur chaire, simplement à cause de leur opposition à de modes de gouvernance, qu’ils jugeaient contraires aux mœurs et malgré les cris de cœur pour que justice leur soit rendue, les équipes gouvernementales successives, font la sourde oreille, comme pour confirmer les suspicions qui font état de leur implication et de leur responsabilité, dans les massacres perpétrés. Mais si justice divine y’en a, tôt ou tard, ils se retrouveront coincés, dans une sorte de cul de sac, dans leur fuite en avant qu’ils supposent éternelle et ce jour, ils rendront compte de leurs actes, avec le châtiment que méritent les traîtres de la nation. En tous les cas, reconnaissons la difficulté à se situer par rapport au mal-être en guinée, qui si ses causes sont multiples et variées, le fait que la situation perdure, relève de la responsabilité collective de tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont eu l’opportunité d’exercer une parcelle d’autorité, car ils se sont tous inscrits dans une logique de conformisme latent, obéissant aux dictas de l’establishment, en profitant allègrement des failles du système, avec une voracité déconcertante.
L’incarnation du système actuel par le général Président, le rend coupable à maints égards, car il s’est autoproclamé chef suprême, omnipotent de tous les guinéens, avec un pouvoir décisionnel sans partage, qui s’exerce au gré de ses humeurs et de ses influences du moment et son entêtement à se maintenir au pouvoir, malgré son incapacité physique et pire mentale, constitue une circonstance aggravante des jugements portés à son encontre. .
Aujourd’hui, Les yeux sont rivés sur l’organisation des élections législatives et pendant ce temps, les acteurs politiques se démènent comme de beaux diables, dans l’espoir de se tailler une place de choix dans la future assemblée nationale.
Cependant, entre les alliances de circonstance et les tentatives de déstabilisation, le guinéen lambda n’a que l’embarras du choix, pour ce qui est de son adhésion à la cause des partis politiques, du fait que les leaders ne font que se remarquer par la maladresse dont ils font preuve, à travers leurs discours, dont la quintessence saute aux yeux, comme principalement axé, sur la seule conquête du pouvoir, en justifiant les moyens peu orthodoxes employés, pour une fin qui n’en est rien en soi. L’administration publique, brille quant à elle, par le manque d’autorité de l’Etat, qui relègue au second plan, les attentes de la population, les dossiers en suspens tels, la suite donnée aux audits des départements ministériels et les travaux de la commission nationale d’enquête sur les massacres, en sont une belle illustration.
Le dernier exemple éloquent de l’impunité dans notre pays, est le scandale des fraudes au BEPC, qui ne nous fait pas du tout honneur et contribue davantage à décrédibiliser le système éducatif guinéen, dont la plupart des diplômes ne sont pas homologués par le CAMES (organisme africain de reconnaissance des diplômes des pays membres, dont la guinée). Pareille débâcle aurait entraîné une démission de facto de tous les responsables qui ont à charge, l’organisation des examens.
L’une des intrigues en ce moment, est aussi le fait que les différents clans constitués, en prévision de l’après-Conté, se livrent à une bataille féroce, qui fait le bonheur des charlatans qui trouvent là, une manière aisée de gagner leur pitance. La science occulte du maraboutage est une pratique ancrée dans les mœurs en Afrique et à ce titre, il n’est pas surprenant de voir les gens s’y adonner, mais il y’a une nuance de taille entre ceux qui en font usage pour se protéger des malheurs et ceux qui y trouvent le moyen de ne faire que du mal à leurs prochains et le plus souvent, ce sont ceux-là même qui triment dans les malversations et les coups fourrés. Que ces derniers comprennent une logique implacable dans cette vie, à savoir que du moment où il y’a adéquation entre ce que l’on pense et ce que l’on ressent (esprit et cœur), le mal accouche du mal et le bien enfante le bien, car ce sont les choses de même nature qui s’engendrent.
Par ailleurs, l’amélioration positive des indicateurs économiques, qui se caractérise par le rétablissement des relations de coopération avec les institutions de Bretton Woods, peut être aperçue comme favorable à la croissance, mais les fruits de cette croissance, sont pour une grande part, alloués aux dépenses extravagantes de fonctionnement de l’Etat, qui a du mal à faire des arbitrages budgétaires efficaces, à même de contribuer à court terme, à l’amélioration significative des conditions de vie de la population, par la satisfaction des besoins primaires en eau, électricité et nourriture.
Le secteur industriel souffre, non seulement de l’absence de cadre institutionnel garantissant les investissements privés, mais aussi de mesures incitatives, par des aménagements fiscaux favorables aux apports de nouveaux capitaux et du manque criard d’électricité, qui reste en matière d’industrialisation, le pendant de ce qu’est le sang pour le corps humain.
Le déficit de la balance des paiements et celle commerciale, entretien l’inflation et demeure une des causes principales de spéculation sur le marché des denrées alimentaires de base. Malgré l’immensité des terres cultivables, la politique agricole peine à se départir des méthodes de gestion extensive des sols à faible rendement, pour cause de manque de moyens financiers, matériels et de maîtrise technique, les mêmes contraintes s’appliquant au secteur de l’élevage, car la libéralisation des initiatives privées dans ces domaines, ne bénéficie que de peu ou pas d’accompagnements, à la hauteur des enjeux.
Ce succinct passage en revue de la situation, montre que l’on est loin de sortir de l’auberge, car les manquements se situent à tous les niveaux et les mauvaises habitudes ayant la vie coriace, l’espérance de la rédemption, dépendra de notre volonté de surpassement, pour une convergence d’idées nouvelles, qui prennent en compte avant tout, le seul et unique intérêt du peuple de guinée, dans un ensemble viable et homogénéisé.
BAYO Abidine
-
Parution de deux livres de notre compatriote SOLO NIARE
- Par Administrateur ANG
- Le 15/07/2008
- 0 commentaire
arution de deux livres de notre compatriote SOLO NIARE
Prédestiné pour des études de maths à l'Université, Solo NIARÉ eut, tout ce temps, un parcours atypique jusqu'à la publication de cette œuvre. Il a assumé la fonction d'informaticien graphiste au Centre culturel franco-guinéen pendant près de dix ans, période pendant laquelle il eut l'opportunité d'affûter sa plume en fréquentant quelque références de choix dans le monde littéraire tel Williams Sassine entre autres, et dans la pratique assidue de la noble discipline théâtrale couronnée de plusieurs tournées (Francophonie de Limoges, Festival d'Aurillac...). Suite à une série d’animations théâtrales pour jeunes enfants africains de 4 à 9 ans qu’il eut la tâche d’assumer pendant quelques années, il sentit le besoin de s’essayer à la légende urbaine enfantine et au théâtre.
Voici ci-dessous le résumé des deux livres :
La Tirelire de maman
Contrairement à l'histoire de la cigogne qui amène les bébés dans les familles en Europe, généralement, en
Afrique, on raconte aux enfants que les parents achètent les nouveau-nés au marché. Un petit garçon de quatre ans raconte avec une innocence pathétique les neuf mois de grossesse de sa mère : des premiers signes jusqu'au jour du grand événement, aucun nouveau comportement ne lui échappe. Toutes les scènes de vie de sa petite famille sont analysées, décortiquées sous un angle puéril. Le jeune
garçon en profite pour prendre position face à sa vision du monde qu'il entrevoit à travers la télé : travail des enfants, enfants soldats, famine, guerre… Le ventre de Maman qui prend du volume ne semble-t-il pas être aujourd’hui une belle cachette pour les sous de Papa qu’elle dilapidait à vue d’œil ?
Le Temps d’un mensonge
Simplement muni d’une carte postale illustrant la photo d’un restaurant, un clandestin débarque à Paris à
la recherche de son frère qui vient juste d’être « reconduit », expression actuellement à la mode
semblant contenir un peu plus de civilité. Il décide d’élire domicile sous un abribus où il se lie d’amitié avec un SDF dans un immense appétit de converser. À force de fabulations, ils sont transportés tous les deux dans un empire à la Idi Amin Dada sous les tropiques où le clandestin se retrouve grand Empereur et le SDF, son conseiller principal. L’ambition absolue de perpétuer son pouvoir platonique pousse l’empereur à adopter une attitude d’écœurement vis-à-vis des urnes qu’il suspecte, en premier lieu, être des acteurs pouvant transformer, au plus vite, son trône en un siège éjectable. L’empereur usera du stylo et du papier en-tête Présidence de la République qui décuple institutionnellement son pouvoir pour mobiliser tout son pays dans une guerre sans fin contre les urnes par l’entremise d’un décret.
-
Dans le jeu politique guinéen, les dés sont pipés
- Par Administrateur ANG
- Le 10/07/2008
- 0 commentaire
La timide entrée en matière du gouvernement SOUARE, conditionne dès à présent, un florilège de suspicions de pressions dont il fait l’objet, pour l’exercice périlleux de sa mission en tant que P.M, dans un contexte malsain de confusion des genres, due au manque de définition claire et précise, des contours juridiques et constitutionnels de sa fonction et de son manque de légitimité populaire, le seul critère de légitimité qui vaille en démocratie, demeurant le suffrage universel.
Pire, les conflits de compétences sont devenus légion dans toutes les structures administratives et la guinée est le pays par excellence, de l’immoralité et de l’inconscience professionnelle, où le militaire régule la circulation et procède à des arrestations arbitraires, le policier traque la contrebande pour s’en approprier et fait le mendiant, le douanier se transforme en administrateur des finances et les fonctionnaires se font champions de l’arnaque, tout cela pour arrondir leurs fins de mois, tant la faiblesse du pouvoir d’achat a atteint un seuil critique, tandis que les responsables politiques jouent à la marionnette, en se faisant passer pour des philanthropes, l’argent public coulant à flot, dans les circuits d’organisations claniques de complaisance, à des fins de propagande.
Le tableau est tout sauf idyllique, d’où un besoin constant de fourniture d’efforts, pour espérer un tant soit peu, embellir cette macabre caricature.
Qu’à cela ne tienne, on ne peut aujourd’hui remettre en cause, le processus de redressement économique et social, traduit par la volonté du peuple, au-delà des divergences sectaires et communautaristes, qui avaient jusqu’ici servi de socle, à la politique divisionniste des gouvernants, galvaudant du coup, le principe d’appartenance des guinéens à une même famille, unis que nous sommes, bon gré, mal gré, si ce n’est par les liens du sang, tout au moins, par la terre qui nous a vu naître.
A ce propos, il est navrant, de constater que la compréhension et surtout l’acceptation de ce principe d’appartenance commune, dépasse l’entendement de ceux qui trouvent leur compte, à nous opposer pour s’imposer, car ils ignorent tout bêtement, que le Guinéen en particulier et l’homme moderne en général, est un fruit résultant du brassage des cultures et à ce titre, il n’a aucune fierté ou intérêt à vouloir spécifier sa différence, par un illogique repli identitaire, guidé par l’instinct grégaire, car partout où il est question de différence, il y’a forcément besoin de complémentarité.
La prise de conscience collective de l’imputabilité des causes de la pauvreté dans notre pays, à la mal gouvernance contribue cependant, à dissiper les malentendus sur les questions bassement soulevées ça et là, sur l’origine sociale de nos malheurs, et nous permet à force de dénonciation des manipulateurs, de nous accorder sur la nécessité de l‘appréciation objective de notre situation, pour trouver des solutions concrètes à nos problèmes.
Des politiques, on attend au stade où nous en sommes, qu’ils posent des actes forts en guise d’exemplarité et qu’ils prennent enfin conscience de leur obligation morale, d’œuvrer pour le changement qualitatif et quantitatif des conditions de vie des populations, par l’association de toutes les bonnes volontés, dans un esprit de concordance et de partage de responsabilités, en passant nécessairement par la réconciliation nationale, qui ne deviendrait effective, que lorsque les vérités seront dites et toutes les vérités, fussent-elles de nature, comme le dit l’expression populaire, à remuer le couteau dans la plaie, une plaie qui a du mal à cicatriser en guinée, par manque de soins adéquats.
Il est temps d’ouvrir le tiroir des oubliettes débordant de catalogues de vœux pieux, pour agir courageusement, à recoller les morceaux du tissu social, mis en lambeaux par les déviances de ceux qui sont pourtant, susceptibles d’être les garants de l’unité nationale.
La tentative d’ouverture du gouvernement à l’endroit de l’opposition, est en principe une action salutaire, mais sa portée, du reste symbolique, amenuise les espoirs de reconfiguration politique, telle que souhaité par la majorité des observateurs et analystes et laisse présager une minimalisation de l’influence positive des esprits critiques, à l’encontre de l’action gouvernementale, dans ces errements et insuffisances.
Plus que jamais, le "fighting spirit" doit continuer à être de mise et le mot d’ordre à faire prévaloir par tous les combattants de la liberté, pour l’épanouissement du peuple martyr de guinée, est que l’on doit résolument être convaincu, que le changement que nous ambitionnons pour notre pays, est possible et ce ne serait qu’au prix de notre engagement individuel et collectif, en ayant à l’esprit si besoin en est, comme source de motivation, cette belle assertion qui stipule ceci :
Quand une cause juste, est soutenue par une foi inébranlable, il est inéluctable que la conclusion soit une victoire.
BAYO Abidine
abidinebayo@hotmail.com
-
Quels Hommes politiques pour les prochaines élections ?
- Par Administrateur ANG
- Le 07/07/2008
- 0 commentaire
Elections législatives et présidentielle approchent à grands pas et les partis politiques de Guinée ne se bousculent pas pour nous présenter leurs plans pour sortir le pays de la médiocrité de gouvernance qu’il connaît.
N’est-il pas primordial de poser dès maintenant des préliminaires qui nous permettront de choisir en connaissance de cause les femmes et les hommes qui seront amenés à conduire la Guinée sur le chemin de la bonne gouvernance.
Sans doute que certains penseront que cette réflexion est illusoire dans la mesure où l’on présage que des élections crédibles ne pourront jamais être organisées sous l’ère Conté. Mais l’optimisme est permis depuis les évènements de janvier et février 2007 ; le peuple de Guinée reste maître de son destin et les gouvernants auront intérêt à respecter le verdict des urnes.
Il faut signaler que la tâche ne sera pas facile d’une part pour ses aspirants au pouvoir et d’autre part pour les guinéens qui seront appelés aux urnes, frustrés par cinquante d’années de politique mal ficelée.
Les personnes qu’ils éliront, devront commencer à poser les germes de la bonne gouvernance dès les secondes qui suivront leur prise de fonction. Cela ne sera effectif que si les électeurs prennent conscience de l’importance de ce futur choix, de cet important bulletin de vote qu’il va falloir attribuer à l’un de nos trois différents acteurs politiques :
Les acteurs de l’opposition
L’opposition continue profondément de muter dans notre pays depuis l’apparition du multipartisme.
En politique, l'opposition se définit comme l'ensemble des mouvements qui contestent les décisions des détenteurs du pouvoir. On se rend compte, sur la base de cette définition, que les opposants en Guinée se comptent sur le bout des doigts. Ce paysage de l’opposition est devenu encore plus flou avec les mutations de ces derniers temps. En outre, la difficulté de nos grands partis dits d’opposition est la singularité dans laquelle chacun d’entre eux évolue en attendant la mort du Président Conté. Cette volonté de ne point vouloir s’associer aux autres n’est pas la conséquence de leurs différences idéologiques mais plutôt la résultante de la théorie selon laquelle ils seraient majoritaires, et de ce fait ils pourraient faire cavalier seul pour la conquête du pouvoir. Pourtant aucune enquête statistique, aucun résultat d’élection crédible ne vient corroborer leurs affirmations.
Certains de ces "opposants" ont aussi joué des rôles de premier plan dans "l’émancipation" de la deuxième République. Et le paradoxe est que ces adeptes de la mauvaise gouvernance d’hier veulent devenir les acteurs de la bonne gouvernance de demain.
Pour changer notre histoire, ne va-il pas falloir changer ces acteurs, surtout, principaux dont la responsabilité dans l’état comateux de la Guinée d’aujourd’hui, ne fait aucun doute ?
C’est pour cette dernière raison que nous ne devons pas voter de façon hasardeuse sinon, jamais se pointera la fin du film de notre cauchemar.
Pour une meilleure visibilité, la probité des acteurs politiques devra être prise en compte. A cet effet, les futurs candidats doivent déclarer et justifier leur patrimoine !
Il existe aussi des opposants vierges du pouvoir mais tellement distants des guinéens qu’ils sont méconnus de ceux-ci. Quelle crédibilité peut avoir un parti d’opposition ne s’adressant à ses militants qu’au moment des élections?
Discerner les vrais opposants capables de relever les défis de demain ne sera pas chose facile. Alors dès maintenant, ceux qui veulent tourner le cours de l’histoire doivent s’atteler à rapidement convaincre les électeurs que nous sommes.
Les Hommes au pouvoir
La majorité (certains diront la totalité) ne doit pas être reconduite mais osons croire qu’il en existe certainement des intègres parmi eux mais, hélas, difficilement repérables à cause des méthodes de gestion de leurs collaborateurs guidés par la cupidité. On ne peut sous aucun prétexte affirmer que ces Hommes doivent payer pour la gouvernance des autres. Ils ont sans doute essayé à leur niveau de faire avancer les choses mais avec beaucoup de mal. Ils continuent de résister à la corruption et d’imposer des méthodes de travail saines. Les efforts ne sont pas vus car leurs collaborateurs font un travail peu honorable.
Il va falloir que ces personnes se donnent encore beaucoup de mal à nous démontrer leur singularité avant qu’il ne soit trop tard.
Qu’elles aient le courage de prendre, dès maintenant, officiellement distance du pouvoir qui continue de précariser la vie du guinéen.
Accessoirement, le limogeage mérité de Kouyaté et la nomination déméritée de Souaré ne rendra la lutte contre les maux de la deuxième République, notamment l’impunité, aisée. L’esquive du successeur de Lansana Kouyaté par rapport aux évènements récents (grève des militaires et assassinat des civils et policiers) prouve à suffisance qu’il ne faut pas attendre grand-chose de son gouvernement. Cependant, les caractéristiques de ceux d’entre eux en soif de changement n’auront point du mal à émerger si leur volonté est ardente, même si force est de reconnaître que la solution aux problèmes de la Guinée ne viendra pas d’un premier ministre ou d’un gouvernement, mais plutôt d’un changement de chef d’Etat et des méthodes de gouvernance !
Des hommes nouveaux
La destinée de la Guinée ne dépendra pas que des deux premières catégories de nos acteurs politiques. Nous avons besoin d’un renouvellement urgent de la classe politique. La Guinée a beaucoup de ses fils, dignes de ce nom, qui ne demandent qu’à être reconnus pour apporter leur pierre au développement du pays. Ils exercent en Guinée, ou ailleurs, écœurés par les agissements des hommes politiques, pensant que le système est trop infecté pour être traitable. Ils sont beaucoup plus intègres que ceux qui continuent à s’agripper à un pouvoir auquel ils doivent tout. Leur compétence et leur savoir font qu’ils ont toujours su s’assumer avec le fruit de leur travail.
Ils sont nombreux à faire leur preuve à travers des gestions rigoureuses dans des organismes privés, des associations et dans des entreprises mondiales performantes, relevant chaque jour qui passe des défis titanesques.
Ces "hommes nouveaux" doivent oser et se rendre dans l’arène politique.
Ils doivent assurer leur avenir car ce serait utopique de leur demander de se sacrifier totalement pour leur pays. Cependant leur devise devrait être "intérêt personnel d’accord, mais intérêt collectif d’abord" et leur mission devrait être de réussir, seule alternative possible, après les cinquante années d’échec que nous avons connues. Désormais, c’est de l’intérêt de la nation qu’un homme politique doit trouver son véritable accomplissement, et non des détournements des deniers publics.
La toile de la rupture, nous devons la tisser avec des Hommes vaillants à notre tête.
Koumbassa Alassane
koumbassa@googlemail.com