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Actualité

 

  • L’espoir est-il encore permis ?

     

    La violence utilisée ces derniers temps comme ultime recours d’exigence de la reconnaissance des droits, a crée une situation plus que chaotique, laissant présager une logique d’affrontement, dont les conséquences imprévisibles contribuent à accentuer l’instabilité politique dans notre pays.

     L’exercice anachronique et autocratique du pouvoir, est sans nul doute, la cause principale des frustrations, légitimant ainsi les dérives qui se caractérisent par la manifestation colérique des revendications populaires.

    En faisant fi des principes moraux les plus élémentaires, la classe dirigeante montre à suffisance, qu’elle n’a que cure des aspirations du peuple, qui dans sa détresse, vit avec amertume et résignation, les querelles de politicards, qui se soucient plus de leur maintien, vaille que vaille, dans les rouages du pouvoir, que des préoccupations quotidiennes des guinéens.

    Les solutions d’urgence apportées aux questionnements, relèvent de l’improvisation et de la machination et ne sauraient à ce titre, constituer des réponses satisfaisantes, à même de contenter l’opinion publique.

    Le mal-être étant général, le fait de prêter une oreille attentive aux revendications d’une frange de la population, sur fond de menace de déstabilisation, avec l’usage incontrôlé de la force, crée un sentiment d’injustice chez les autres composantes de la société, qui n’ont que leurs yeux pour pleurer leur triste sort, n’ayant ni les moyens de pression, ni la volonté de sacrifices humains et matériels, dont le lourd tribu déjà payé, n’a jusqu’ici contribué qu’à accroître le désarroi.

    Le nouveau gouvernement, après moult tractations, a enfin été mis en place. Il était grand temps serait-on tenté de dire, car cet attentisme qui était synonyme de liquidation des affaires courantes, constituait un manque non négligeable, à gagner pour le pays.

    L’exercice d’équilibriste auquel s’est adonné le P.M Souaré, pour la constitution de son gouvernement, montre la difficulté de ralliement des différentes tendances que comporte le paysage politique guinéen et vu le pléthore du nombre de ministères, l’on peut sérieusement douter de l’efficacité de l’action gouvernementale, car la multiplicité des postes de dépenses étatiques, constituera un gouffre financier préjudiciable à l’équilibre budgétaire, en raison de la subsistance à ce jour, de difficultés incommensurables, dans la mobilisation des maigres ressources, nécessaires aux dépenses publiques.

    M.SOUARE, comme tous les P.M avant lui, va devoir se plier aux exigences de la difficile cohabitation  avec le général Président, sur des bases prédéfinies, lui laissant du coup, peu de marges de manœuvre dans ses prises de décisions, surtout que le clan CONTE, de par sa présence massive dans cette nouvelle équipe gouvernementale, continuera à veiller au grain et ne manquera sûrement pas de lui mettre les bâtons dans les roues, dès le moment qu’il voudra se départir de la ligne de conduite caractéristique de ce règne, à savoir, faire tout, mais avec la délicatesse de ne jamais contrarier le grand manitou, au risque de se faire éjecter à la première occasion.

    Ne dit-on pas qu’en toute entreprise humaine, c’est l’entame qui compte et c’est selon qu’on se donne ou pas les moyens de son action, qui est déterminant dans l’atteinte des objectifs.

    Or dans le cadre guinéen, la limitation des pouvoirs du P.M, laisse prédire qu’il aura du mal à œuvrer dans la sérénité, car pour ce faire, il doit impérativement opérer une véritable rupture, qui supposerait que l’on en finisse définitivement, avec les maux qui sont devenus caractériels dans le comportement atypique des guinéens, à savoir : la duperie et la fourberie, la complaisance et l’impunité, la  corruption et l’arbitraire, le clientélisme et le favoritisme, l’exclusion et la ségrégation, bref l’instrumentalisation de la misère du peuple.

    Cet état de faits, nous donne en spectacle aux yeux de l’opinion publique internationale. Mais de spectacle, il n’est question que de parodie de notre condition humaine, car notre image est sciemment floutée par les responsables de cette supercherie qui s’obstinent  à nous narguer, en se croyant impunément au-dessus des lois applicables dans les normes, à tous les guinéens sans distinction aucune..

    Par devers les contraintes institutionnelles et structurelles, le traitement des dossiers brûlants en suspens, dont entre autres, les travaux de la commission d’enquête sur les tueries de janvier et février 2007, la suite à donner aux résultats des audits et surtout l’organisation future d’élections législatives libres et transparentes, constituera à coup sûr, le gage probant, de la possibilité pour le P.M, d’évoluer dans un cadre contextuel, compatible avec sa franche volonté d’action, afin de conduire une politique saine, allant dans le sens de la noble, mais difficile mission de redressement économique et sociale, qui lui est dévolue.Pour parvenir à cette fin utile, du courage, il lui en faudra à gogo, pour ne pas se laisser déborder par la traîtrise des combinards.

     

    BAYO Abidine

    e-mail :abidinebayohotmail.com

     

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  • PAYS CHERCHE GOUVERNANTS

    La Guinée s'avance dangereusement vers le point de non retour. Pas d'autorité ! Pas d'Etat ! Pas de règles ! On est dans une jungle où celui qui a une arme se fait entendre. La division est réelle, les manipulateurs ont réussi leurs missions. La désolation est totale. Le Pays est en train de tomber en ruine. Quelle alternative à ce guêpier au peuple ? Qu'on ne nous fasse pas croire que c'est le futur gouvernement qui réglera les problèmes de ce pays plongé dans un coma profond et qui a besoin d'un vrai traitement de choc pour se rétablir. Les crises se succéderont, les signes annonciateurs de l'exténuation de la deuxième République sont désormais lisibles par tous. Il va falloir se creuser les méninges pour proposer une solution à cette insupportable situation. Puisque nous sommes incapables de nous prendre en charge, pourquoi ne pas lancer un SOS à la communauté internationale ?

    La Guinée est en train de mourir. Les divisions de ses fils, les intérêts égoïstes, le refus de conjuguer le NOUS, l'attitude des gouvernants font qu'aucune alternative n'est envisageable à court terme.

    Le rêve était permis en janvier 2007; c'est le cauchemar que nous vivons 17 mois plus tard.

    Acceptons de nous donner la main, de tisser ensemble la toile de la rupture car le destin d'un peuple ne doit plus dépendre des intérêts particuliers et mesquins d'une armée, d'une police et des gouvernants formés par cette deuxième République.

    Ça suffit !

    Koumbassa Alassane

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  • GUINEE: INTERMINABLE SUSPENS

     A quel saint se vouer ? Où allons nous ? Où veulent nous amener les protagonistes du pouvoir ? Jamais on ne s’est posé autant de questions en Guinée Aujourd’hui, ce qui se passe en Guinée est une lutte entre d’une part, les privilégiés de la république (militaires et pouvoir) et d’autre part des frustrés de la République (Pillards et opportunistes en tout genre armés.) A priori, cette lutte ne concerne pas la majorité des guinéens car il n’aura échappé à personne que les protagonistes ont un seul intérêt. Le leur. Et pour y parvenir, ou la conserver, ils utilisent la terreur. Cette situation, dont il est difficile de cerner tenants et aboutissants, laisse le peuple perplexe. On sait désormais que Conté veut garder son pouvoir. On sait que les pillards s’en donnent à coeur joie. Et les mutins ? Que veulent-ils ? Pour atteindre leur but inconnu, ont-ils besoin de prendre les populations en otage, blesser des civils, voler les voitures…bref se comporter en oppresseur? Qu’ils nous en informent le plus rapidement possible. Là on saura qu’on a affaire à deux groupes de pillards. Des pillards mutins et des pillards civils et l’on prendra acte de ce état de fait. Des militaires qui veulent agir pour le bien du peuple n’auraient jamais demandé la libération de leurs « frères d’armes » arrêtés suite aux évènements de janvier et février. Les individus arrêtés sont-ils des boucs émissaires où bien ont-ils été directement menés dans les tueries de Janvier et Février ? S’ils sont impliqués dans ces tueries, de qui ont-ils reçus les ordres ? Les mutins ne nous disent rien là-dessus. Est-ce juste une stratégie pour faire diversion ? Si tel est le cas c’est une sacrée stratégie ! Dans ces moments d’incertitudes, il nous appartient à nous Guinéens de préserver le seul héritage qui est le dévouement de nos frères et soeurs tombés pour avoir voulu arpenter le chemin de la démocratie véritable. Refuser d’être unis dans ces moments de doute, c’est oublier leur combat. Et on ne le dira jamais assez, le problème de la Guinée, ce n’est pas une ethnie, ce n’est pas une région, ce n’est pas une communauté ! Le problème de la guinée, c’est un problème d’Hommes, et plus exactement un problème de gouvernance ! Prenons acte de cela et refusons de nous laisser manipuler par les intrigues ethniques. Il y va de la stabilité du pays.

    Koumbassa Alassane

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  • GUINEE: ATTERRISSAGE FORCE POUR LE P.M LANSANA KOUYATE

     La nouvelle de la destitution du P.M, est tombée comme un couperet, mais pour nombre d’observateurs de la situation politique guinéenne, elle ne peut faire l’effet d’un scoop. En effet, depuis un certain temps, le compte à rebours de cette dégringolade a été enclenché, car en plus des désaveux cinglants essuyés de la part du général, des voix, de plus en plus dissidentes, s’élevaient pour réclamer son départ, tant la déception était grande, par rapport aux attentes des populations, dont le ras-le-bol, qui s’est manifesté à travers les évènement tragiques de janvier et février 2007, avait pourtant conduit à la nomination. Le vol plané se termine donc en chute libre. Sur les véritables raisons de ce limogeage, les spéculations vont bon train et d’aucuns estiment que les rapports d’audit publiés ces derniers jours, concernant l’opacité de la gestion calamiteuse des services publics, a de façon opportune, précipité cette décision du général, dont l’entourage se trouve quelque part, trempé jusqu’au coup, dans les malversations financières compromettantes, qui auraient causé leur perte, en cette période de lutte fratricide de conquête et/ou de reconquête du pouvoir, l’après Conté, se profilant inéluctablement à l’horizon. Encore une fois, le vieux général dégaine sa baguette magique. Comme à l’accoutumée, il use sans coup férir, de son pouvoir discrétionnaire, que lui confère la loi fondamentale guinéenne, de nommer et de révoquer qui il veut, comme il veut et surtout quand il veut, tout cela, dans un contexte de confusion et de mélange des genres. Par cet acte, le général vient à coup sûr, de tuer l’esprit des accords tripartites, ayant favorisé l’entame de ce processus dit de changement, qui tient tant les guinéens à cœur, mais qui malheureusement, dans les conditions d’exercice du pouvoir de l’administration Kouyaté, ont contribué à exacerber les clivages et les divisions. Lansana Kouyaté a failli, parce qu’il n’a pas su honorer ses engagements, au regard de la feuille de route, dont il avait pour mission de mettre en vigueur. Son bilan politique en tant que P.M de consensus est plus que mitigé et il serait prématuré d’en tracer les contours exacts, de façon exhaustive. Une chose reste claire, il a fait ce qu’il pouvait, comme il le pouvait et surtout comme il l’entendait. Des oppositions de principe à sa vision de la gestion politique et de l’administration publique, il y’en a eu pas mal durant ses 15 mois passés à la primature et aussi variées et contradictoires que soient les prises de position par rapport à son règne, l’avenir déterminera les torts et les raisons des uns et des autres. On ose cependant espérer qu’il aura le courage politique de déterminer désormais, son appartenance à quelque bord que se soit, pour espérer un jour, briguer un poste électif, en toute indépendance et surtout, en toute légitimité, car autrement, ce serait donner un gage sûr d’acharnement, à tous ceux qu’il considère comme ses détracteurs. Avec la nomination du nouveau P.M en la personne de M. Ahmed Tidiane Souaré, c’est un nouveau départ serait-on tenté de dire, mais en fait de départ, on essaye toujours de prendre un hypothétique élan, qui a chaque fois, est abruptement coupé, par des rebondissements, qui perturbent le cours normal des évènements. Aujourd’hui, les guinéens ne peuvent être euphoriques et ils se trouvent dans l’expectative. Depuis le temps, ils ont reçu tellement de coups, qu’ils ne peuvent plus se permettre d’avancer à découvert, en croyant naïvement au miracle. Au point, où nous en sommes, comme profond sentiment, c’est le scepticisme qui l’emporte, car le combat contre les sournoiseries du système, est loin d’être gagné, tant que les décideurs politiques ne daigneront, assumer consciemment, leurs choix et leurs responsabilités, dans cet état de décrépitude du peuple de guinée. Nul besoin, de se mettre en branle, dans le déballage de la litanie des maux de notre société, car à force d’en avoir parlé, ils se trouvent encrés dans notre subconscient même. L’alternance politique, les remaniements ministériels ou le renouvellement de l’administration dans un contexte de démocratie, sont nécessaires et souhaitables, car cela contraint les gouvernants à un devoir de résultats, qui seul, cautionne la confiance des administrés lors des consultations électorales. Mais en guinée, les hauts cadres de l’administration, sont souvent soumis à une pression morale, que crée ce climat d’instabilité permanente, qui ne garantie aucune assise et se sentant constamment sur une chaise éjectable, ils se croient instinctivement obligés, d’assurer leurs arrières, en se constituant sur le dos des populations, des mannes financières qui frisent le scandale. L’organisation du cinquantenaire initiée par Lansana Kouyaté, s’il faille nécessairement le célébrer, doit être l’occasion ultime à mettre à profit, pour réconcilier les guinéens, dans un esprit de justice sociale, qui passerait nécessairement, par la reconnaissance des forfaitures, dont les responsabilités doivent êtres situées et assumées pleinement par leurs auteurs. Pour ce faire, des commissions de travail doivent être instituées, pour tabler sur les aspects politique, économique et social de la marche de guinée en tant que nation, de l’indépendance à nos jours, afin de déterminer les innombrables erreurs de parcours et d’en tirer des enseignements utiles à notre avancement. La continuité de l’Etat suppose que le nouveau gouvernement reprenne à son compte, les acquis sociaux obtenus de longue lutte, aussi minimes soient-ils, pour donner un sens positif au combat du peuple de Guinée, qui n’a aujourd’hui, comme seule exigence, que les dirigeants se mettent au travail, au service exclusif du peuple, dans un esprit patriotique. M. Ahmed Tidiane Souaré, en sa qualité de P.M, malgré ses premières déclarations de bonne intention, sera jugé à l’œuvre, car en Guinée, les promesses sont une chose et la réalité tout autre. On a plus qu’à laisser le temps au temps et on verra bien la suite.

    BAYO Abidine

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  • GUEGUERRE DE COURTISANS

     Les leaders d’opinion que constituent les hommes politiques, ont pour devoir moral, d’analyser la problématique de l’amélioration des conditions de vie des populations et de proposer, ne serait-ce que des ébauches de solutions, dont les conséquences bénéfiques, dépendent de la perspicacité et de la pertinence des propositions, conditions favorables de l’adhésion et de la participation effective du peuple souverain, au processus de changement engendré. Dans l’ubuesque situation guinéenne, le sentiment diffus d’une instabilité politique permanente, entretenu par nos dirigeants, dans leur quête absolue du pouvoir, demeure préjudiciable, au développement économique et social, sapant du coup, le moral des plus optimistes, en raison de la transformation progressive de nos rêves en cauchemars. Putain ! Que les puritains ne s’indignent, parce qu’on assiste impuissamment, à travers cette déloyale guerre psychologique, à une sorte de viol spirituel du peuple de guinée, de la part des lèche-culs, dont la salive dégoulinante, salit impunément, la mémoire des morts et la conscience des vivants, de telle sorte que même les rites sacrificiels, ne sauraient laver les souillures de l’âme. Voltaire ne disait-il pas à propos qu’aux vivants, on doit des égards, mais aux morts, on doit la vérité. Aussi, l’histoire montre que le sacrifice des valeurs au nom d’intérêts à court terme ou d’une stabilité d’apparence, n’engendre que la frustration, le désespoir et la violence. C’est pourquoi, dans les conditions normales de pratique de la bonne gouvernance, ne devrait devenir décideur politique, un parvenu que l’on impose par favoritisme, car ce serait la porte ouverte aux genres de dérapages, auxquels on assiste aujourd’hui en guinée, du fait que des personnes se retrouvent à des postes de commandement, non pas par conviction et en fonction de leurs compétences et aptitudes, mais simplement parcequ’en raison de leurs relations de proximité avec les décideurs, dont ils viennent élargir le cercle vicieux de partisans acquis à la cause, ils se retrouvent éblouis par les privilèges, en se délectant avec un zèle, sans commune mesure, à travers leur soutien indéfectible, aux actions même avilissantes et asservissantes de ces derniers. Le plus inquiétant, c’est le fait d’accepter aveuglément, le dicta des chefs sans discernement aucun, pour dirait-on, une question de loyauté et de reconnaissance de pseudos bienfaits, qui ne sont en réalité, que des calculs politiciens machiavéliques, de positionnement ou de repositionnement. La réplique de la part des patriotes, requiert une implication et une vigilance de tous les instants, en ayant constamment à l’esprit, qu’en dansant avec des aveugles, il faille jouer des coudes et de la voix, pour les faire comprendre qu’ils ne sont pas seuls sur la piste, d’où la nécessité vitale pour tous ceux qui, parfois avec l’énergie du désespoir, combattent les tares du système, de persévérer dans la stigmatisation et la dénonciation des comportements néfastes à notre épanouissement, qui nous astreignent à accepter le fatalisme de la misère, comme un destin immuable. Les attitudes sous-tendues par l’entendement absolutiste de l’exercice du pouvoir, privilégiant les rapports de forces, dans une configuration hétéroclite du paysage politique, ne saurait faire honneur aux dirigeants, car leur investissement physique et moral, n’a de mérite que dans l’application des principes universels de la démocratie, garantissant la justice sociale. Le manque criard d’autorité de l’actuel gouvernement, dû à l’incoordination de ses actions, crée une situation explosive, qui se manifeste entre autres, par les dissensions au sein du patronat, l’instrumentalisation des revendications syndicales, les manœuvres dilatoires du clan Kouyaté, la tentative de démarcation du ministre des finances, dont l’action bien que saluée par la plupart des critiques, demeure comme un grain de sable dans l’immensité océanique, les manipulations de l’entourage présidentiel et les maladroites et peu crédibles arbitrages des institutions républicaines. Et dire que la devise de la république est : Travail-Justice-Solidarité. On aurait pu faire des envieux si, ces magnifiques mots se traduisaient dans notre réalité. A tous les chelous, on ne peut que souhaiter une chose : fire burn them all… BAYO Abidine

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  • GUINEE: L'EXTASE POUR CENT BUS

     Tandis que de nombreux gouvernements des pays de la sous région s’efforcent de relever, chaque jour qui passe, des défis titanesques pour améliorer les conditions de vie de leur population, notre gouvernement de consensus s’auto congratule d’avoir importé une centaine de bus pour, dit-on, soulager les pauvres populations de Conakry. Si la volonté de ces gouvernants est de rompre avec les maux qui ont toujours gangrené notre pays, alors ils feraient mieux de déloger ces mauvaises pratiques, notamment les gestions calamiteuses, faisant partie du fonctionnement de la République depuis maintenant cinquante ans. La volonté n’est pas de critiquer ou de jeter du discrédit sur l’importation de ces 100 bus mais plutôt d’attirer l’attention sur plus de sérénité et de vigilance. Il est utile de rappeler, qu’en Guinée, ce n’est pas parce qu’on a les moyens qu’on atteindra forcément la fin : nous avons une entreprise s’occupant de la distribution d’eau mais nous manquons cruellement d’eau dans nos pompes, nous avons une entreprise distribuant de l’énergie mais notre quotidien est rythmé par les seules lumières du soleil et de la lune, nous avons une commission chargée de faire des enquêtes sur les évènements de janvier et février mais nous n’avons eu aucun coupable, nous avons des magistrats et des tribunaux mais une sérieuse carence en justice n’est plus à démontrer ;alors permettez nous de douter du fonctionnement pérenne des ces bus qui ne pourra se faire sans une gestion saine et rigoureuse. Refusons de croire, du moins pour l'instant, que maintenant qu’on a des bus, le guinéen n’aura plus de problème de déplacement. Ce gouvernement doit utiliser le résidu de confiance placé en lui pour accomplir avec sérénité et rigueur la mission qui est la sienne. La place n’est aucunement à l’auto congratulation mais plutôt au travail !

    Koumbassa Alassane

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  • LA REPUBLIQUE DE GUINEE SUIT AVEUGLEMENT LA TEDANCE DES PAYS OCCIDENTAUX EN MATIERE DE RETRAITE:

    Pour comprendre que la République de Guinée suit une mode aveuglement, nous allons essayer de comparer les populations guinéennes et occidentales qui se lancent sur ce chantier de l’extension de l’âge à la retraite. Essayons de poser cette équation qui est la suivante : [Attribut Pop guinéenne= ? Attribut Pop. Occidentale] = Extension de la retraite En effet, pour résoudre cette égalité algébrique, savoir que nous ne sommes pas confrontés aux mêmes réalités que ces pays, nous allons essayer de dégager les caractéristiques communes, et les raisons qui ont poussé les pays occidentaux à adopter l’extension de l’âge à la retraite, et, nous allons ensuite essayer de voir si la République de Guinée se rapproche plus ou moins de ces spécificités de quelques nations occidentales (France, Allemagne, Espagne, la Grande Bretagne, etc). Cela étant, les caractéristiques principales des populations de la majorité des pays occidentaux est la suivante, je dis bien la tendance qu’on pourrait mettre en évidence, je ne parle pas des exceptions qui pourraient se dégager v Vieillissement dramatique de la population, donc le papy boom v Baisse drastique de la natalité ; v Expérience de vie très longue Par exemple en France, nous avons 2 enfants par femmes, avec une espérance de vie de 76 ans pour les hommes et 83 ans pour les femmes(En plus il faut préciser que la France a la meilleure performance dans l’Union européenne en matière de naissance). [Royaume Uni 75 ans la moyenne, donc, grosso modo, la moyenne pour les pays développés est de 78 ans). Et il faut dire que le taux de natalité de l’Allemagne reste l’un des plus faibles du monde développés (8,25 pour mille). Quel est le problème qui est posé par ces phénomènes : C’est comment trouver l’argent pour financer les retraite, l’assurance chômage, l’assurance invalidité, quand on sait que d’une part, les gens restent plus en vie, et d’autre part il y a moins de naissance, donc, il faut augmenter l’âge, le taux d’emploi des « seniors ». C’est dans cette logique que l’Allemagne a adopté une loi de relèvement de l’âge à la retraite (de 65 à 67 ans entre 2012 et 2029) afin de trouver des fonds pour financer efficacement son système de retraite, pour éviter le crash et les déficits budgétaires qui se creusent tous les ans. Maintenant, quels sont les traits fondamentaux de la population guinéenne. Nous avons en République de Guinée, une population majoritairement jeune (44% de la population ont moins de 15 ans), avec une espérance de vie à 50 ans pour les femmes, et 48 ans pour les hommes, avec un taux de fécondité de près de 6 enfants par femme. Ainsi, après avoir étaler les caractéristiques de la population guinéenne, on se rend compte que nous sommes de très loin des réalités démographiques des pays qui se lancent dans les politiques d’extension de l’âge à la retraite. Il ne s’agit pas reproduire, copier les politiques que les autres pays adoptent, mais il s’agit de très bien lire entre les lignes les bonnes politiques qui ont réussi chez les autres, et essayer de voir si ces politiques peuvent résoudre les problèmes en Guinée, mais sinon ça devient du mimétisme culturel et politique, en un mot du copier coller. Certes, le relèvement de l’âge à la retraite est une tendance universelle, mais, est ce que cette tendance universelle concerne la Guinée, est ce qu’il y a une urgence dans ce domaine. La Guinée ne doit pas suivre la tendance universelle en matière du rallongement de l’âge à la retraite, mais par contre elle doit adopter des réformes, des politiques publiques par rapport aux réalités économiques que les populations guinéennes sont entrain de vivre. Par conséquent, une fois de plus, les jeunes ont été « immoler » par les syndicats, le patronat, le gouvernement, et par nos élus irresponsables politiquement qui ne cherchent pas à peser le pourquoi d’une telle réforme. Il faut s’attaquer aux vrais problèmes, j’ai bien salué l’ouverture de la session par le président de l’Assemblée nationale, lorsqu’il (président AN) a annoncé dans les jours prochains, les projets de loi sur la parité, sur les handicapés, mais franchement la réforme sur le relèvement de l’âge à la retraite n’a pas sa raison d’être. La République de Guinée n’a pas une population vieillissante, et l’espérance de vie moyenne du guinéen est 50 ans. Il s’agit d’améliorer les conditions de vie du guinéen, des travailleurs, mettre fin à la nébuleuse qui sévit à la Caisse nationale de sécurité sociale. En outre, il y a un problème qui existe déjà en Guinée : C’est se teinter les cheveux pour toujours paraître jeune, falsifier les extraits de naissances. Donc, officieusement, les agents de l’Etats travaillaient et travaille encore jusqu’à 70 ans pour ceux qui ont la chance de vivre 70 ans. Avant de s’engager sur les réformes bidons et hâtives, il faut s’attaquer aux racines des choses, comme l’état civil, où l’on a pratiquement aucun fichier. Il y a une multitude de foule de domaine où il faut engager des réformes, et non sacrifier la moitié de toute une population que constitue les jeunes. Cette politique n’est pas la bonne pour avoir une meilleure sécurité sociale en Guinée qui n’existe d’ailleurs guère. Par ailleurs qui sont les caisses de retraite en Guinée ? Bien évidemment, ce sont les enfants, les cousins, les neveux, les nièces, ces jeunes qui prennent en charge les familles de leurs parents chômeurs (euses), retraité-es, invalides, etc.

    Touré Ibrahima Sory, écrivain spécialiste en droit de l’homme, Montréal, istofr@yahoo.fr

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  • LES PARTIS POLITIQUES MOINS DEMOCRATIQUE QUE LE REGIME DE LA DEUXIEME REPUBLIQUE:

     Selon le petit Larousse, la légitimité est la qualité de ce qui est fondé en droit, en justice, ou encore en équité. Ainsi, on utilisera plus la notion de légitimité qui est un peu différente du principe de la légalité qui fait plutôt référence déjà la soumission de l’administration aux règles de droit, et aussi déjà la répression des comportements (droit pénal), mais la frontière entre les deux (2) notion est minime en pratique. Pour être en logique avec le libellé de cette analyse, on essayera de situer l’origine de la légitimité d’un chef de parti (I), et, donner le portrait de quelques grands partis politiques guinéens en la matière (II), et enfin comment l’absence de légitimité et la non « circulation des élites » peut être fatale à un parti politique (III). I. La légitimité dans un parti politique légitimité d’un chef de parti, d’un président de parti, d’un secrétaire général de parti, peu importe le nom qu’on pourrait lui donner est une question fondamentale dans toute démocratie. Sur ce, on pourrait se poser la question d’où vient la légitimité pour diriger un parti politique dans un régime démocratique? Évidemment, la logique qui s’impose pour l’élection d’un président de la République, d’un premier ministre, doit être la même logique pour être président de parti politique. En d’autres termes, de même que les citoyens ont le droit fondamental de choisir leur président de la République, les membres, les militants ont aussi ce même droit de choisir leur président de parti. On ne peut pas être défenseur d’une valeur, et être en même temps contre cette valeur. Nous avions vu en décembre 2007, l’élection de JacoB Zuma à la tête de l’ANC en Afrique du Sud, et, pourtant Zuma a battu une personnalité de grande envergure qui est le président Thabo Mbeki. Ce sont les règles de la démocratie qui ont voulu les choses ainsi. Cependant, en mettant en parallèles nos partis politiques à ceux des autres pays, on pourrait se demander, est ce qu’il y a véritablement des congrès en République de Guinée. II. Le portrait des partis politiques par rapport à la tenue d’un congrès Dabord hormis leur régionalisation et leur caractère ethnique (sauf exeption), on pourrait affirmer qu’il n’y a pas assurément de congrès, de convention pour être à la tête des partis politiques guinéens. Les partis politiques guinéens, surtout ceux de l’opposition qui réclament plus de démocratie, qui réclament l’instauration d’un jeu égal, sont paradoxalement les mêmes organisations où l’on constate l’absence d’égalité, de transparence, de débat, de pluralité d’opinion, de démocratie pour être à la tête de ses organes de décisions. Ces leaders politiques qui se prennent pour des « pro démocrates » sont loin des vertus démocratiques. Pour arguer mes propos, je bâtirai mon enchaînement logique d’arguments sur trois (3) partis politiques de l’opposition : le RPG, l’UPR, l’UFDG A. Le Rassemblement du peuple de Guinée RPG Le RPG est l’un des partis de l’opposition qui s’abrite sous le parapluie des principes démocratiques et républicaines. Cependant, lorsqu’on se réfère à l’article 20 du règlement intérieur de ce parti, il est dit quelque part que : « Le bureau politique est l’organe de direction et d’administration du parti […] . Il comprend 23 membres élus dans les conditions définies par l’article 33 des statuts du parti (excepté le président) ». Donc, nous voyons à l’arrivée, comment le président est au dessus de la mêlée politique, une forme de monarchie à la RPG. On pourrait fonder un parti, mais être éternellement président de ce parti sans des élections à des intervalles réguliers est inadmissibles en démocratie. B. L’Union pour le progrès et le renouveau UPR Ce parti a été fondé par feu Siradio Diallo (paix à son âme). Il faut dire que le parti a été le fruit de la fusion de trois (3) formations politique (PRP,UNR,ANE). Par le culte de la personnalité, Siradio fut d’abord président du PRP jusqu’à la fusion, et fut président incontestée de l’UPR sans un véritable congrès jusqu’à sa mort. À la mort de cette grande personnalité, il faut le reconnaître, la succession fut mouvementée pour la présidence, et pour la vice présidence. Cette situation a donné naissance aux dissidences de quelques personnalités et membres du parti vers d’autres partis. En outre, c’est cette manque de légitimité qui vient de causer des contrariétés et la contestation du leadership du président Bah Ousmane. C. L’Union des forces démocratiques de Guinée UFDG Ce parti qui a été repris par Bah Mamadou lorsqu’il fut débarqué de l’UPR, est aussi à l’image des autres partis politiques guinéens. Récemment, Bah Mamadou a donné la présidence de ce parti dans des conditions obscures à l’un des présumés fossoyeurs de l’économie guinéenne. Cellou Dalein Diallo a été investi président de l’UFDG sans compétition et dans les conditions alambiquées. Du reste, ce qui est invraisemblable et paradoxal, Bah Mamadou qui a passé la moitié de sa vie à combattre le pouvoir de Lansana Conté, « revend » son parti à une personne qui a incarné pendant longtemps le régime de la mauvaise gouvernance et de la corruption institutionnalisée. Lorsque je vois les guinéens se battre pour cet homme, j’ai du mal a digéré cela, et, je comprends que le guinéens est un profiteur, un égoïste, un ethnocentriste. Je peux comprendre les guinéens qui soutiennent, qui se battent pour Bah Ousmane, Alpha Condé, Jean Marie Doré, car le doute profite à ces hommes là, dans la mesure où ces personnes n’ont pas été associées encore à la haute fonction publique (ministre, premier ministre, président). Je sais et partage l’idée que tout guinéen est libre de supporter tel ou tel opposant politique, mais j’aimerais que l’on m’explique le soutien à un Cellou Dalein Diallo, car cet homme est loin de notre aspiration. Il (Cellou) a déjà été aux commandes, il a déjà fait ses preuves, il n’a pas pu améliorer la vie des guinéens, et il n’a pas eu le courage politique de démissionner, qu’est ce que l’on attend de lui alors? III. Les dissidences comme conséquence de l’absence de démocratisation La consolidation, l’imposition d’un leader politique de façon éternelle débouche souvent sur la fragmentation du parti. C’est ce que l’UPR a connu au décès de Siradio Diallo, et c’est ce qu’il est encore entrain de récolter. Cette situation a déjà eu lieu pendant le règne de Sékou Touré. Le PDG a connu des dissidences au congrès de Foulayah, en l’occurrence celle de Bangaly Camara lorsque Sékou Touré a voulu être un tout, mais comme on était loin d’être dans un régime démocratique, Bangaly Camara fut arrêté quelques mois plus tard. Donc, face à la dissidence, il y a deux (2) solutions. Soit, on va aller former une autre formation politique, ou on va rejoindre un autre parti politique. Par ailleurs, c’est cette même situation qui a été très fatale pour Abdou Diouf pendant les élections présidentielles de 2000. Lorsque Diouf a imposé Ousmane Tanor Dieng, le PS a été victime de deux (2) grandes dissidences. La première de Moustapha Niasse qui a obtenu 16,76 % au premier tour des présidentielles de 2000, et la seconde dissidence est de Djibo Ka. Pendant le deuxième tour, Niasse a fermé la porte à Diouf, en affirmant ceci : « La voiture dans laquelle je me trouve est déjà en route et ne peut pas faire marche arrière » Enfin, il faudrait dire que face à cette absence de démocratie dans les partis politiques, l’ouverture au débat, et à la pluralité des opinions, les guinéens doivent se battre corps et âme afin de changer la constitution, le code électoral pour que les candidatures indépendantes soient effectives.

     Touré Ibrahima Sory, écrivain spécialiste en droit de l’homme, Montréal, istofr@yahoo.fr

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