Actualité
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Guinée : la deuxième République joue les prolongations
- Par Administrateur ANG
- Le 10/08/2009
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A l’occasion d’un coup d’état perpétré le 23 décembre 2008, le CNDD prit le destin de la République pour amorcer une nouvelle ère à travers la conduite de l’état. Un état amorphe dans lequel baignaient les dernières années de règne du général Lansana Conté. Après que ce dernier ait rendu l’âme, les changements qui allaient survenir feront penser à une rupture. Un renouveau conduit par le jeune capitaine dynamique Moussa Dadis Camara. L’absence de présidence de Lansana Conté laisse donc place à l’hyper-présidence de Moussa Dadis. Bien qu’incompétent, ce putschiste voulait s’attaquer au mal qui a rongé la maison Guinée depuis plus de cinquante ans. Militaire de son état, il était présent sur tous les fronts avec une volonté farouchement ardente d’assainir le pays tout en promettant de faire la lumière sur les crimes économiques des années passées afin que l’impunité (sur le plan économique) ne soit plus un vain mot en Guinée. Cependant l’on est tenté de croire que le chef de la junte a égaré en chemin la feuille de route que lui et son CNDD s’était appropriée en voulant remettre le pays sur les rails.
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DE HEROS A NERON
- Par Administrateur ANG
- Le 07/08/2009
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En Guinée, le fait est connu, mais son rappel est utile! C’est auréolé de ce qu’il est convenu d’appeler, sans ironie ni cynisme, l’exploit militaire guinéen du 23 Décembre 2008, que le Chef du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara, a confisqué le pouvoir dans son pays. Avant même que ne fût consommé le fameux putsch, le jeune Capitaine fut ferme. Le but de l’opération militaire auquel il a pris part, est d’instituer et de présider une transition souple dans un délai raisonnable, qui verra la machinerie démocratique, moteur et le promoteur du développement durable, de la paix et de l’unité nationale, déclenchée en Guinée. Les termes de références de ladite transition sont alors nobles et confondants et ne tardent pas à rallier les forces vives du pays, qui participent effectivement et de commun accord, au projet d’élaboration et de définition des dispositions devant servir de cadre juridique, pour les prochaines échéances électorale. Jusque là encore, personne ne se démarquait de l’engouement irrésistible qui prévalait dans le pays. Le commun des guinéens s’était laissé emporter par le tourbillon festif de « la révolution Dadisienne ». A vrai dire, les propos du nouvel homme fort étaient assez louables, même si on ne pouvait en dire autant de son profil, fait d’un léger bagage intellectuel.
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VÉRITÉ HISTORIQUE : UN FAIT, DEUX POINTS DE VUE
- Par Administrateur ANG
- Le 31/07/2009
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En cette période de vacances, au fil de mes lectures, deux livres ont particulièrement retenu mon attention en raison d'une part de leur résonance dans la mémoire collective des Guinéens, d'autre part de la sensibilité des sujets abordés par rapport à l’histoire récente de notre pays, à savoir le camp BOIRO : les acteurs, les faits, le contexte.
Ces deux livres sont "Autopsie d’un pamphlet" de M.Sidiki Kobélé-Keïta (Anibwé, Paris, 2009) et "Camp Boiro. Parler ou périr " de M.Alsény Réné Gomez (L’Harmattan, 2007)
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Le wadisme est-il contagieux
- Par Administrateur ANG
- Le 31/07/2009
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« Aboyer, solliciter au mal, tout cela est
dans les moyens du diable ; mais il ne peut
mordre que qui veut être mordu »
Saint AUGUSTINLouange à Abdoulaye Wade ! Il n’y en avait ce dimanche que pour l’homme « exceptionnel », le « patriarche » sans qui l’Afrique serait perdue. Même Soumaoro Kanté et Samory Touré passent pour des nains, à côté du Descartes de Kébémer. Quand le père de la « Wade-formula » est là, le capitaine dictateur qui règne sur la Guinée, prononce les sentences en direct, envoie ses ennemis potentiels en prison, perd tous ses galons. Moussa Dadis Camara devient un « fils » aux ordres et oublie qu’il y a quelques semaines, il menaçait de bombarder la Casamance et la Guinée Bissau. Alors quelle bêtise aurait commise le fils, si le père n’était pas là ! « Le Père n'a pas abandonné son fils... voilà, il est là... Quand je suis avec le Président Wade, je ne suis pas Président, je suis un fils », s’est-il repenti, comme un enfant battu. Abdoulaye Wade a même été, le temps d’un dimanche, chef suprême des Armées de Guinée, puisqu’il a « élevé » au rang de commandant le capitaine Thiegokho Camara, le même qui combat les « narcaux » à la frontière. Le ciel de Conakry en était attendri, le Konkouré au bord des larmes. Chaque aveu du capitaine Dadis était accompagné d’une série de massacres de la langue de Molière, entre des « certains en ont zen profité » et des qu’ils « chachent ». Les « narcaux » bien-sûr !
Pendant la durée de cet exercice cruel, j’ai souffert pour le peuple de Guinée. 50 années d’entêtement idéologique et de dictature militaire ont eu raison des ambitions de Boubacar Telli Diallo. Sékou Touré et Lansana Conté ont crétinisé les Guinéens, en coupant systématiquement tout ce qui s’élevait en intelligence. Moussa Dadis Camara est en train de les ridiculiser.
Il y a pourtant, dans ce pays au sous-sol si riche, une classe politique et une société civile de qualité. Il y a chez ce peuple qui s’offre si facilement à la moquerie et à la dérision, de brillants fonctionnaires internationaux, des énarques et des polytechniciens dignes de respect. Il y a aussi parmi son élite militaire, des saint-cyriens et des diplômés de West-Point qui auraient donné meilleure réputation à la Guinée. Ils étaient couverts de honte quand leur ancien président Lansana Conté, un ancien du Prytanée militaire, donnait l’image d’un fumeur de Camelia et d’un adepte de la pornographie. Personne ne peut dire comment, après avoir été instruite à cette ignoble dictature, la société civile guinéenne s’est laissé mener par ce capitaine sans éducation.
Les Guinéens ne dorment plus que d’un œil et se demandent toujours, le soir tombé, de quel Dadis comédie sera faite. Un jour il tance un Directeur général, un autre il envoie à la retraite anticipée un haut fonctionnaire. Tous ceux qui s’assoient autour de sa table de verre pour écouter ce militaire « philosopher » contiennent mal leur rire. C’est un mélange de Samuel Doe et de Lansana Conté qui veut se prendre pour un Sankara. On trouve dans sa phraséologie très pauvre, des termes galvaudés du genre « c’est la politique, c’est le ma- « thia »-vélisme, c’est le « barre peuple ». Il venait de signifier à un ancien directeur de société qu’il aurait pu l’arrêter pour trafic de drogue. Un entrepreneur russe a été moins chanceux. Pour avoir interrompu « le président du CNDD » au cours d’une audience télévisée, Patchenko a été accusé d’escroquerie internationale et de « mafiosi ». S’en est suivie une série d’engueulades auxquelles l’usineur russe répondait par des « excusez-moi monsieur le président ». Un grand mur noir veillait sur le justicier de Conakry, AK 47 à la main. Un autre jour, c’est au corps diplomatique qu’il donne des cours de relations internationales, en lui apprenant que la France a perdu « les investissements qui ont été faites » (sic) en Côte-d’Ivoire, parce que « les mentalités n’étaient pas préparées ». « Peau blanche, vous ne pouvez plus vous soustraire de la peau noire », conclut péniblement le « professeur Camara », avant de passer à « Christophe Colomb ». Les images sont encore plus saisissantes. Au bout de chaque salve terminologique, le petit bout d’homme décolle ses pieds comme s’il voulait s’arracher du sol.
Tout ceci prête bien à la moquerie. Mais quand vous enlevez à Dadis Camara son côté folklorique, vous avez Abdoulaye Wade en plus jeune. Pensez à l’expulsion musclée de Sophie Malibeaux, aux accusations sans lendemain contre des leaders de l’opposition, aux menaces contre Ousmane Tanor Dieng, au projet Tabanani, aux Tgv. Imaginez en plein sommet du G8, un homme s’élever le plus sérieusement du monde et préconiser que les pays développés adoptent sa propre formule, la « Wade-formula » pour résoudre la crise mondiale, alors que son pays n’arrive pas à payer sa dette intérieure ! Nous aurions crié à la démence. Si Coumba Yala ou Yaya Jammeh l’avaient fait, on se serait moqué. Si dans un de ces pays, le président de la République avait décidé d’enregistrer un ouvrage financé avec les deniers de l’Etat à son nom propre, nous aurions crié au scandale. Si, par-dessus tout, un dirigeant de ces pays avait confisqué des terres de pauvres paysans pour les distribuer aux membres de son gouvernement, nous les aurions incités à la révolte contre « le dictateur ».
Imaginez dans ces mêmes pays, un chef d’Etat qui se réveille, décrète qu’il n’accorde pas à la presse l’aide votée par l’Assemblée nationale, sous le prétexte qu’elle l’attaque. Nous les aurions appelés, nous autres sénégalais berceau de la démocratie africaine, à la résistance. Que nous serions-nous indignés si le fils d’un de ces présidents gérait des centaines de milliards de francs et se refusait à tout audit indépendant ! C’est ce que nous sommes pourtant devenus, chers compatriotes. La risée du monde entier, sujets aux remarques les plus humiliantes des chefs d’Etat du monde entier.
Si les putschistes viennent sans cachoterie apprendre à l’école de Wade, c’est qu’ils y trouvent réponse à leurs préoccupations. Le consentement unanime qu’ils obtiennent par la menace, Abdoulaye Wade l’obtient par la corruption. Le pouvoir qu’ils conservent par les armes, Abdoulaye Wade se le procure par la fraude électronique. Je me suis demandé, en voyant la configuration du nouveau Conseil économique et social, comment en étant wadophobe, on passait à la wadophilie sans prévenir.
Il est étonnant de voir à quelle vitesse les plus radicaux succombent à cette maladie incurable. Le président de la République vient de mettre en place son Conseil économique et social, en plaçant à sa tête Ousmane Masseck Ndiaye, l’ancien directeur de l’approvisionnement et des marchés de la Poste, où 17 milliards avaient été détournés. Au lieu de s’en émouvoir et de dénoncer la création de cette institution inutile, les « syndiqués » se battent pour des postes. Chez les avocats, les architectes, les entrepreneurs, les journalistes, on fait du bruit pour servir et crie à la « trahison » quand on n’est pas choisi. La wadophilie se propage comme une épidémie et n’épargne plus personne. Elle s’attrape au contact de l’argent et des promesses. Ceux qui en sont affectés ne tarissent pas d’éloges pour Wade. Son bonheur devient plus important que leur propre bonheur, sa famille plus importante que leur propre famille. Quand ils le quittent le jour, il entre dans leurs rêves la nuit. Il leur fait miroiter des ministères, des directions et des sommes d’argent pour finir leurs vieux jours. De sorte que d’une simple affection cutanée, le wadisme s’attaque maintenant au cerveau.Source: seneweb
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On se lasse de ne parler que de la même rengaine
- Par Administrateur ANG
- Le 29/07/2009
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Il est aujourd’hui plus que déplorable, de constater que la gestion de la transition par la junte militaire, est en passe de nous conduire si on y prend garde, vers une situation de crise encore plus profonde, que celle qu’elle était sensée résoudre à son arrivée au pouvoir.
En effet, le manque criard de volonté politique, exprimant le souhait populaire de création de conditions matérielles de sortie prompte, de cette situation exceptionnelle d’instabilité, est vécu par nombre d’observateurs, comme une trahison de la parole donnée par le Capi-Prési, dans sa promesse initiale, d’opérer une rupture totale, d’avec les méthodes de gestion désuètes, qu’incarnait le régime défunt, car l’on constate avec regret, au fur et à mesure de l’évolution de la situation, des écarts de conduite dans ce qui se dit tout haut lors des rencontres publiques et ce qui se trame tout bas dans les coulisses du pouvoir, créant et entretenant ainsi, un climat de suspicions qui ne peut que laisser dubitatifs et amers.
Par la stigmatisation permanente des travers sociaux, le but recherché est une remise en question systématique des attitudes pernicieuses et une meilleure responsabilisation des dirigeants dans leurs prises de décisions qui déterminent l’avenir de la nation.
Mais hélas en Guinée, depuis cinquante ans que l’on tergiverse, on continue comme un mouton de panurge, à suivre la cadence imposée par d’irresponsables dirigeants, contribuant davantage, à la décadence d’une société en mal constant de repères identitaires et idéologiques.
On a que cure des éternelles fanfaronnades, fussent-elles dans un esprit de dialogue social, car leurs échos n’ont de résonnance que le cadre inapproprié dans lequel elles se clament. L’obsession de consensus qui semble animer le Président Dadis, finit par devenir improductive, car à force de consultations tout azimut sur des sujets d’importance capitale, tel le problème crucial d’eau et d’électricité, dont la recherche de solution, aurait mieux mériter, la constitution d’une commission technique, en lieu et place d’un débat public qui ne peut être assimilé qu’à du prosélytisme, visant à détourner l’attention de la population, de l’essentiel de la plateforme revendicative actuelle, à savoir l’organisation des élections et le retour des militaires dans les casernes.
Il n’est nullement question de reprocher au Capi-Prési de nourrir des ambitions pour la guinée, en patriote convaincu qu’il aime à se présenter, mais l’aberration est que, bien qu’il n’ait pas les moyens de sa politique, il s’entête à vouloir réaliser des projets de développement, qui n’en sont d’ailleurs pas uns, car spectaculairement concoctés à la va-vite, sans aucune forme de procédure traditionnelle en la matière, ni stratégie clairement définie et dont la Guinée ne dispose à ce jour, non seulement pas les moyens matériels et financiers, mais surtout leur réalisation à terme, nécessite un temps qui ira forcément au-delà de la période de transition, qui se veut par définition courte.
Comme le disait Jean Cocteau, le tact dans l’audace, c’est de savoir jusqu’où on peut aller trop loin. Alors de grâce, que le Capi-Prési n’en fasse pas trop s’il veut demeurer crédible aux yeux de l’opinion nationale et internationale, en laissant le soin aux politiciens de faire ce qui est de leur ressort, à savoir la proposition et la réalisation des projets de développement et qu’il s’atèle lui, à la réforme de l’armée tant décriée pour les frasques d’éléments non contrôlés en son sein, une mission qui lui sied à merveille vue son intransigeance et qui pourrait même lui être confiée de droit, au-delà de la période transitoire.
Ce qui contribue aujourd’hui, à créer la confusion et le doute quant à l’issue apaisée et souhaitable de la transition en cours, c’est la plausible éventualité de son maintien au pouvoir et le non respect du chronogramme, dont l’application actuel en sens dessus-dessous, nous fait tourner en bourrique, en ce sens que le privilège n’est en toute vraisemblance, accordé qu’en ses dispositions, qui supposent un accord collectif, par ailleurs difficile à trouver au sein des forces vives, qui on le sait, peinent plus que jamais, à placer au-dessus de leurs divergences, l’intérêt du peuple dans son intégrité, donnant ainsi au CNDD, des raisons d’évoquer avec désinvolture, son désengagement de toutes responsabilités, par rapport au retour à l’ordre constitutionnel, dans de brefs délais.
De toute évidence, la junte sera contrainte de quelque manière que ce soit, à rendre le pouvoir aux civils. C’est le temps qu’il faudra pour en arriver à cette réalité qui est sujet à équivoque et à ce sujet, le maintien de la pression populaire et les mesures coercitives du GICG, demeurent la meilleure façon de pousser le CNDD à respecter ses engagements.
La Guinée a plus que jamais besoin du soutien de la communauté internationale, qui si elle nous lâchait sous le joug d'une armée avec ses velléités d'assujettissement de la population, sera condamnable à bien des égards, pour non assistance à peuple en danger.
Le président Dadis et ses compagnons sur lesquels pèsent des soupçons de crimes de sang lors des évènements de 2007, cherchent-ils à avoir des garanties d’amnistie pour quitter le pouvoir, alors que dans le même temps, ils préconisent la poursuite des audits et la lutte contre le trafic de drogue, par rapports auxquelles une justice qui parait sélective, voudrait s’appliquer ?
Pour une simple question d’équité, la tenue d’une conférence nationale de réconciliation que semble occulter ceux qui n’ont pas la conscience tranquille, doit être considérée comme un impératif, dans lequel cadre, les coupables de forfaitures se confesseront et se repentiront devant Dieu et les hommes, pour que le peuple martyr accepte de pardonner et permettre ainsi à la guinée de repartir sur de nouvelles bases, avec la constitution d’un gouvernement d’union nationale, qui associerait tous ceux d’entre nous, pour reprendre les termes de l’autre, dont les acquis académiques, professionnels et relationnels seront jugés utiles, pour sortir le pays du gouffre.
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IL FAUT ARRÊTER DE RIDICULISER LA GUINEE.
- Par Administrateur ANG
- Le 15/07/2009
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Naturellement, le ridicule n'a jamais tué en Guinée. S'il a existé des ailleurs où le sentiment d'honneur a poussé des hommes politiques à se donner la mort plutôt que de subir l'épreuve du ridicule de leurs actions publiques à effets incommensurablement négatifs pour leur pays, ce sentiment est loin d'avoir effleuré ceux qui ont prétendu diriger, jusqu'ici, la Guinée.
Si ce sentiment d'honneur avait existé dans notre pays, l'encadrement socio-politique et ses acolytes en aurait,depuis longtemps, été radicalement fauché par la mort. Ceci pour dire que le pays peut aller à vau-l'eau, tout peut continuer à se dégrader , on continuera quand même à entendre les mêmes optimismes, les mêmes déclarations lénifiantes de « bonne foi » sans que les dirigeants songent à en tirer pour eux des conclusions en démissionnant de leurs fonctions pour l'intérêt de la Nation.
Ils fermeront les yeux pour ne rien voir; se boucheront les oreilles pour ne rien entendre, et surtout ne ressentiront pas le ridicule qui couvre le pays aux yeux de l'extérieur.Ceux d'aujourd'hui, les membres du CNDD et leur chef ne ressentent même pas qu'en ce début du 21e siècle, un coup d'Etat n'est ni moins ni plus qu'un acte de grand banditisme. A la différence du banditisme ordinaire quelle qu'en soit la taille et dont les membres achètent eux-mêmes leurs « outils de travail »; les fusils et canons dont se servent les acteurs du banditisme-coup d'Etat ont été payés par la collectivité nationale. C'est l'aspect le plus immoral et le plus dégradant humainement pour les auteurs de coup-d'Etat. C'est en considérant cet aspect que les Guinéens doivent cesser, pour l'honneur de leur pays, de considérer comme « Père de la Nation » un auteur de coup d'Etat qui semble loin d'être un libérateur.
Le trait dominant qui a été le plus observé chez nos dirigeants a été celui des héros du cinéma populaire comme King Kong ou Terminator qui n'ont agi que par leur force brutale pour soumettre l'environnement.Un environnement constitué de citoyens toujours traité en bétail et dont certains,rompus à courber l'échine, se prêtent volontiers à ce rôle de bétail humain.
Les apprentis sorciers qui ont règné ,jusqu'ici sur la Guinée, n'ont jamais pensé qu'une société humaine ne se menait plus comme du bétail, aux 20e et 21e siècles. A chaque fois, on constate que le type de gouvernement qu'ils installent , se termine mal. Le pays s'en sort démoli et les populations déboussolées. J'ai écrit récemment que la culture du mensonge et de l'imposture était toujours au pouvoir en Guinée .En référence à ce rappel, le handicap majeur de Moussa Dadis Camara et du CNDD est leur approche amateuriste de la chose publique qui ne pourra pas leur permettre de relever le pays et encore moins de l'organiser en Etat démocratique.
Cela ne s'improvise pas. Dadis et ses compagnons viennent d'en administrer une preuve supplémentaire en recourant à la vieille méthode pédégiste usée du complot extérieur permanent contre la Guinée.Des forces d'invasion seraient massées aux frontières de la Guinée-Bissau, du Sénégal et du Libéria. Le recours à ce stratagème montre d'une part le manque cruel d'imagination au pouvoir et le désarroi actuel dans l'action du CNDD,et d'autre part, une manoeuvre d'appel aux Guinéens à se grouper autour de Dadis pour retarder des élections à organiser, (voir articles de Mamadou Billo Sy Savané, « Manoeuvres dilatoires dangreuses: les mensonges du CNDD » et d'Ibrahima Kylé Diallo, « Aucun caporal n'est capable de contrer la bande du capitaine Hachisch »).
Sur ce point , j'ai comme ressenti , une espèce de regrets des auteurs du coup d'Etat du 23 décembre 2008, de s'être pressés d'avoir fait la promesse d'une transition rapide.Ils l'ont d'ailleurs fait savoir en affirmant plus d'une fois que ce sont eux, miltaires, qui ont risqué leur vie en conquérant le pouvoir.Les regrets d'une remise rapide du pouvoir à des autorités démocratiquement élues sont, on ne peut plus clairs.
Le recours aux attaques supposées à nos frontières , devrait montrer à tout Guinéen que nous avons à faire à des miltaires pour lesquels redresser l'Etat guinéen est au-dessus de leur savoir-faire. Guinéennes, Guinéens, sortez de vos illusions! Ce ne sont pas les hommes du CNDD qui vous sortiront de la mouise.C'est le pouvoir qui les intéresse. Ne vous laissez pas convaincre par des mots sans signification pour ceux qui les prononcent. Ils peuvent sembler être ce que vous leur devinez comme sentiment de « bonne foi », cela peut du reste paraître inconsciemment de bonne foi pour Dadis. Mais qu'est-ce que la bonne foi sans aucune perspective « concrétisable » au regard de la destinée d'un peuple ?
Il faut, Guinéennes et Guinéens, que vous sachez que la seule bonne foi ne peut continuer à servir d'excuse à l'incapacité de ceux qui se sont autoproclamés vos dirigeants et qui n'ont su vous présenter que des gesticulations stériles et des discours creux.L'extrême faiblesse de notre peuple est cette permanente foi en la « bonne foi » des marchands d'illusions qui ont régenté la Guinée de 1958 à aujourd'hui.
On ne peut pas envisager un avenir meilleur en pardonnant à partir de leur « bonne foi » les anciens Présidents et celui d'aujourd'hui du mal dont ils sont les auteurs Pour ce qui est d'aujourd'hui, il faut aller au-delà de la « bonne foi » que Dadis et ses compagnons proclament sur les audits et sur les autres grands chantiers. C'est la cohérence de tout ce qui a été concrètement entrepris qu'il faut examiner.
Or il semble que la part du vent l'emporte sur le reste. Il faut que Dadis et ses compagnons se rendent compte qu'on ne peut pas continuer à se contenter de promesses faites à partir de bonne foi. Il faut qu'ils cessent de surdimensionner leur capacité à gouverner le pays. Ils ne contribueront qu'à entraver son évolution .Dans un pays, un Président ne peut pas que compter sur ses conseillers, il doit aussi et surtout impulser les principales actions à mener. Il faut surtout qu'au CNDD, on se rende compte qu'un pays ne se gouverne pas seulement , aujourd'hui, avec des armes.
La naïveté, par exemple, d'avoir menacé, il ya peu, des magistrats s'ils ne se soumettaient aux caprices du pouvoir, de les remplacer par de jeunes magistrats qu'on aurait envoyés se former ailleurs, montre les limites de Dadis dans la gouvernance du pays. C'est de ne pas savoir que nul n'est confirmé dans une profession tant qu'il n'y a pas exercé des années durant, de jeunes magistrats ne peuvent pas remplacer au pied levé la compétence de magistrats ayant exercé de longues années..Cette menace des magistrats demeure un exemple d'ignorance de ceux qui prétendent gouverner la Guinée.
Certes, dans l'Armée guinéenne, un capitaine a pu se proclamer Commandant Suprême des Forces armées guinéennes, mais il reste à savoir la rélle capacité d'une telle armée dans un contexte de confrontation internationale .
Seulement en Guinée : titre équivaut à compétence. La mamaya assourdissante qui se mène journellement n'aidera pas à sortir la Guinée de la médiocrité d'autant plus que chaque huile de ce monde à l'air de s'affubler et de se satisfaire de titres ronflants qui n'ont de valeur que sur le sol de Guinée et pour les seuls qui se griment d'Excellences ou d'Honorables. Les griseries que le chef du CNDD et ses compagnons affectionnent tant de s'appeler Président ou Ministres ne feront pas progresser la Guinée mais la plongeront davantage dans un sous-développement total.
C'est pour éviter une telle perspective qu'il faut que la préparation d'élections sans magouilles soit énergiquement entreprise.
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Le CNDD et les élections : l’équation Lansana Kouyaté
- Par Administrateur ANG
- Le 09/07/2009
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J’ai déjà évoqué ici les risques de désordre que pourrait représenter cette nouvelle irruption des militaires dans l’arène politique en Guinée. J’ai aussi écrit qu’à mon avis, il n'y a pas d'alternative aux mouvements syndicaux, aux partis politiques et la société civile.
Cela dit, peut on vraiment réussir à maintenir durablement, la cohésion des forces vives, quand on sait que les intérêts des uns desservent forcément ceux des autres ?
Rien n’est moins sûr !
C’est qui est certain, c’est que dans sa stratégie de confiscation du pouvoir, la junte ne manquera pas d’en tenir compte et surfer là-dessus, s’il le faut.
Je pense que dans la posture qui est actuellement la leur, les militaires sont déterminés à nous imposer leur vision de la transition. Et cette vision, de mon point de vue, se résume comme suit : conduire la transition et l’après transition
L’on me rétorquera avec cet optimisme presqu’enfantin, propre à la plupart de nos compatriotes, que « rien ne sera plus comment avant » ; qu’avec les élections en perspective, Dadis et sa clique n’auront aucune chance, etc. Un point de vue que j’aurai partagé volontiers, si un remodelage du paysage politique en Guinée n’était pas en cours. Un bouleversement rendu inévitable suite à la conviction acquise par les militaires, que la classe politique, telle qu’elle est actuellement composée, n‘est pas prête à négocier la question de leur départ du pouvoir.
Qu’on le dise donc ou pas, avec le boycotte du 22 juin, le divorce entre la junte militaire et les grandes formations politiques semble désormais consommé.
A mon avis, deux options pourraient tenter la junte pour garder le pouvoir :
Dans un premier temps, ils pourront chercher à gagner du temps, en repoussant les échéances électorales, tout et entretenant un climat de psychose au sein d’une population déjà traumatisée par plusieurs années de guerres civiles chez ses voisins de la sous-région. La stratégie vise évidemment, à faire admettre aux populations, l’éventualité d’une candidature et d’une victoire de Dadis lors des prochaines élections présidentielles, pour éviter une guerre civile dans leur pays. On se souvient encore du vote massif des Libériens en faveur de leur bourreau (Charles Tylor), pour mettre fin à une décennie de carnage !
Si cette hypothèse paraît peu probable aujourd’hui, en raison des pressions exercées, essentiellement par nos partenaires au développement, rien ne permet cependant d’exclure le fait qu’elle ait pu, à un moment donné, faire partie de leur stratégie de confiscation du pouvoir. La fébrilité et l’incohérence qui a jusqu’ici caractérisé leur gestion du pouvoir, en sont une illustration parfaite.
Pris de court par la stratégie de boycotte, c’est à contrecœur que Dadis a accepté « un cadre de concertation » autre que celui où il pouvait se forger l’image d’un leader politique, grâce à la manipulation de figurants payés pour la circonstance et l’humiliation publique d’éventuels « concurrents ».
Toutefois, en lui opposant une fin de non recevoir, les forces vives venaient d’ouvrir les « hostilités » avec des soldats qui viennent juste de se découvrir un destin national et qui ont décidé de s’y accrocher, vaille que vaille ! Dans ces conditions, inutile de dire que pour la junte désormais, tous les coups seront permis, pour éliminer des « ingrats» et cela, quelque soit leur obédience.
L’appel d’offre lancé pour auditer les vingt quatre années du régime défunt, en constitue la première étape.
Nos compatriotes doivent savoir que ce qui apparait comme un retour à de meilleurs sentiments de la part de Dadis, n’est qu’une manœuvre visant à « reculer pour mieux sauter ». Qui peut en effet, sérieusement accorder du crédit à ce revirement du président du CNDD au Camp Alpha Yaya en l’espace d’une semaine ? Serait-il devenu posé, sage et attentifs à l’appel des forces vives et de la communauté internationale ? Aurait-il vraiment renoncé au pouvoir ?
Peut être ! Mais alors, il lui revient de le prouver. Pour ma part, par scepticisme peut être ou par prudence, je maintien que la junte n’a nullement l’intention de remettre le pouvoir aux civils en Guinée. Et que si, elle ne réussissait pas sa première forfaiture en présentant Dadis (devenu civil pour la circonstance) comme candidat, la junte pourrait passer au « plan B ».
Ce qui m’amène à considérer un second cas de figure. C’est celui où Dadis et ses compagnons accepteront d’organiser les élections législatives d’ici la fin de cette année 2009 et les présidentielles, courant 2010. Avec les derniers développements de la situation politique en Guinée, cette hypothèse semble de plus en plus probable. A priori, c’est un cas de figure acceptable. Car permettant au moins, une relance des activités politiques dans une complétion que je souhaite « civilisée », entendez, entre civils !
Toutefois, prudence chers compatriotes ! Il m’est difficile de croire que Dadis ait pu renoncer au pouvoir pour lequel il croit avoir été choisi par Dieu, pour conduire le peuple de Guinée « vers la terre promise ». N’est-ce pas qu’il s’appel « Moise » ?
Ce qui est certain, c’est que, non content du harcèlement dont il s’estime être l’objet, Dadis risque de nous présenter, en guise de désapprobation, une facture plutôt « salée ». Car s’il y a une chose qui est aussi « guinéen », c’est bien cette mentalité qui consiste à dire : « Ok ! Tu ne veux pas que je devienne chefs ! Tu ne le seras pas non plus ! ».
Dès lors, l’hypothèse d’un « homme de paille » devient envisageable. Dans cette dernière, la junte, après d’intenses pressions, acceptera, l’idée d’un candidat civil non issu de l‘armée. Il n’est pas difficile de deviner que ce dernier sera, néanmoins, son « civil » à elle. Pour s’assurer de son obéissance, il ne tirera pas sa légitimité d’élections justes et transparentes. Sa posture devra être celle de quelqu’un qui devra obéissance et reconnaissance envers son bienfaiteur.
En tout état de cause, les militaires s’assureront de sa soumission et de son manque d’ambition. Leur civil à eux, devra correspondre au profil de quelqu’un qui se contentera de facilités qu’offre le poste de président de la République, pour enrichir éventuellement son « carnet d’adresse », fréquenter les grands de ce monde et bien entendu, s’enrichir ! Il devra avoir pour mission si non de désagréger mais d’affaiblir ce qui, à leurs yeux, se fait pompeusement appeler aujourd’hui « les forces vives ». Bref, le prochain président de la République de Guinée, s’il n’est pas issu de leurs rangs, sera au moins leur marionnette. On s’imagine d’ailleurs mal, que le civil en faveur duquel les élections seront truquées, se comporter autrement.
La réponse à la question de savoir qui correspond le mieux à ce profil, et, où le dénicher, ne devrait pas être difficile. Car on trouve dans le paysage politique actuel, trois catégories de leaders :
- Ceux qui ont une base électorale réelle et qui s’appuient sur la cohésion entre les forces vives pour obtenir la tenue immédiate des élections (trois ou quatre formations politiques, tout au plus)
- Ceux dont les formations politiques ont été frappées par une hémorragie de leurs militants et cadres au profit d’autres, (deux ou trois, tout au plus)
Ceux enfin, nouvellement venus au devant de formations politiques sans base électorale réelle, mais qui cherchent, soit à gagner du temps pour s’en créer une, soit, dans le jeu des alliances, à se vendre au mieux offrant. (plus de 70 formations politiques sont dans ce lot).
L’on me dira que ce serait une aberration de qualifier ces derniers de « formations politiques », d’autant que leurs sympathisants se limitent aux membres de leurs familles respectives et aux amis ! Ce qui est vrai. Mais peu importe leurs poids réel. C’est leur nombre qui présente un intérêt. Car dans un pays où la communauté internationale se demande désespéramment, comment arriver à enclencher, ne serait-ce qu’un semblant de démocratie, la caution apportée par une cinquantaine de petits partis, pourrait atténuer les condamnations d’élections truquées.
Reste à savoir autour de qui fédérer ces petits partis. Là aussi, la junte n’aura aucune difficulté à trouver son « civil ». Certains leaders s’y attèlent déjà. Je pense notamment à l’ancien PM. Lansana Kouyaté. En animal politique, il semble être celui qui a compris que les militaires, même s’ils n’ont confiance en personne, ne pourront se passer des partis politiques, même de petite taille. En prélude à une éventuelle cooptation, il a cherché à se faire entourer de 17 autres partis qui pourraient lui servir de pépinière. Et, il n’est pas exclu que d’autres comme l’UPR ou encore l’UDG de Mamadou Sylla (chacun pour des raisons qui lui seront propres) et tant d’autres, le rejoignent sous certaines conditions.
Cet homme risque de toute évidence, d’affaiblir considérablement les forces vives qui, il ne faut pas se leurrer sont tout, sauf homogènes. C’est en fait un « panier à crabe ». Lansana Kouyaté n’aura aucune difficulté à créer des alliances susceptibles de semer la pagaille au sein des forces vives. Cela est d’autant plus vrai, que l’ancien PM n’a rien à gagner dans une situation où les grandes formations politiques se sont déjà taillées la part du lion. D’autre part, dans cette constellation, certains partis n’hésiteront pas à s’attirer les faveurs du pouvoir en place, soit pour regeler des comptes avec des partis rivaux, soit pour stopper de fréquentes désertions au sein de leurs partis.
C’est dire que, si l’on ajoute au profil décrit plus haut, le sens de l’opportunisme de M. L. Kouyaté, et bien, on peut dire sans exagération qu’il n’est pas loin du portrait robot du « civil » que les militaires pourraient bien être tenté de coopter. Une situation qui bouleversera à coup sûr un paysage politique ennuyeux et peu dynamique.
Ce bouleversement sera-t-il le point de départ du changement tant souhaité ?
Nul ne peut répondre avec certitude. Ce qui est certain, c’est que sans la cohésion entre les forces politiques et sociales, le renvoi des militaires dans les casernes et l’avènement d’un régime civil, démocratiquement élu, resteront une chimère.
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Dadis veut-il régler des comptes à travers les audits ?
- Par Administrateur ANG
- Le 07/07/2009
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Depuis que certains leaders politiques ont décidé de serrer l’étau autour de Moussa Dadis Camara pour la tenue impérative des élections en 2009, la réplique du chef de la junte au pouvoir depuis décembre 2008, ne s’est pas fait attendre : les audits viennent d’être diligentés par les autorités militaires pour faire la lumière sur les 24 années de gestion calamiteuse de la deuxième République.
Il est vrai, et personne ne le conteste, que ces années de gestion ont été destructrices pour l’économie guinéenne et des individus en ont profité pour mettre leur famille à l’abri du besoin pour plusieurs années au détriment de nombreuses autres familles qui peinent à trouver le pain quotidien. Fixer la responsabilité de chacun dans les 24 années de mauvaise gouvernance de Lansana Conté plus les 6 mois de mauvaise gestion de Moussa Dadis Camara, c’est dissuader les prochains gouvernants d’abuser des biens publics et améliorer notre système de gestion des deniers publiques pour le bonheur de la majorité des enfants de Guinée.
Cependant, une question taraude les esprits : pourquoi ces audits sont commandités sept mois après la prise du pouvoir par l'armée ? Est-ce au CNDD d'accomplir aujourd’hui ce travail laborieux qui prendra certainement beaucoup de temps ? En effet, si le CNDD et en particulier Moussa Dadis CAMARA respectent leurs engagements c'est-à-dire rendre le pouvoir avant 2010, le résultat des audits ainsi mené sera certainement livré au quatrième Président de la République de Guinée. Or, pour le commun des observateurs, si la junte a décidé de lancer des audits c’est parce qu’elle veut utiliser les conclusions à son avantage. La chasse aux sorcières risque d’être la finalité de ces audits même si ce sont les cabinets internationaux qui en assureront la conduite.
Dadis, de plus en plus probable candidat aux futures élections présidentielles, voudrait-il utiliser ses audits pour écarter les éventuels aspirants au pouvoir qui vont lui donner du fil à retorde ? L’avenir nous en dira certainement plus.
Aujourd’hui, la priorité du CNDD doit être de mettre les outils nécessaires en place afin que la transition soit brève, car les acteurs en présence sur le terrain ont suffisamment démontré leur incapacité et Dadis l’"hyper président" est hyper inefficace et sa place se trouve dans une caserne militaire à l'image de ses "amis" du CNDD.
Si la junte veut mener des actions pour mettre « fin à l’impunité ambiante » comme le stipulait le communiqué qui annonçait les audits, alors les crimes de sang, symbole de l’impunité en Guinée à l'instar des crimes économiques, doivent être élucidés. Pourquoi ne pas autoriser incessamment la mise en place d'une commission d’enquête indépendante sur les massacres de Janvier et Février 2007 ?