Recueil de mes chroniques

 

 

Publié le 8 février 2018

Le défi majeur en Guinée, c'est de créer des conditions de transparence et d'équité des élections, á même de garantir la crédibilité des résultats acceptables par toutes les parties prenantes, dans un contexte miné par la crise de confiance entre les acteurs politiques.

Et, si l'on ne se donne pas la peine d'avoir la volonté politique et les moyens techniques et financiers de qualifier le processus électoral, il faut s'attendre à la remise en cause du fameux principe de souveraineté nationale, en favorisant encore et toujours, l'immixtion de la communauté internationale dans la résolution des crises post-électorales.

En tous les cas, au rythme actuel de l'évolution de la situation socio-politique, les deux années qui nous séparent de l'échéance 2020, risquent fort d'être consacrées aux combines électorales qui mettent á mal le vivre ensemble, alors que le pays a tout intérêt à tirer profit des immenses potentialités économiques et les multiples promesses d'investissement qui se profilent á l'horizon.

L'espoir nourri par tous, est que la Guinée devienne le prochain eldorado de l'Afrique. Cette ambition est á portée de main. Oeuvrons de concert pour qu'elle devienne réalité ?

Publié le 14 décembre 2017

La vérité si je mens......

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Dans les pays occidentaux, les chefs d'État appelés à SERVIR leurs peuples, finissent par être usés par le pouvoir, tandis qu'en Afrique, ils SE SERVENT plutôt des peuples, pour continuer à jouir des prébendes du pouvoir.

Y'a qu'à comparer leurs tronches en début et fin de mandature, pour se rendre à l'évidence.

En apparence, les premiers semblent avoir pris un coup de vieux, alors que les seconds paraissent avoir suivi une cure miraculeuse de jouvence.

La différence saute aux yeux ?

Publié le 21 novembre 2017

La niaiserie, c'est la croyance pour un nain, de pouvoir faire un pas de géant.

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Une croissance forte et soutenue á même de favoriser l'amélioration des conditions de vie des populations à la base, c'est la voie du développement.

Sur ce long chemin semé d'embuches, mieux vaut y aller doucement, mais sûrement, á travers des plans d'actions qui consolident les acquis démocratiques et garantissent la continuité de l'Etat, que de confondre vitesse et précipitation, en optant pour un développement tout azimut, qui ne tienne pas assez compte de la solidité et de la pérennité des fondements institutionnels et structurels de la nation.

Un géant au pied d'argile, á la moindre secousse, ça s'écroule comme un château de cartes.....

Publié le 21 octobre 2017

"Les morts ne sont pas morts"

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Les croyances religieuses nous enseignent que la bonté divine, dans sa grande miséricorde, pardonne les péchés de l'Homme qui se confesse et se repentit devant lui en toute sincérité, en s'engageant par la suite, á suivre le droit chemin. Mais, en ce qui concerne les torts causés aux humains, l'expiation des péchés est tributaire de la justice des hommes et du pardon des victimes.

La riche mais pauvre terre de Guinée, demeure á ce jour souillée par le sang de nombreuses victimes innocentes, impunément sacrifiées sur l'autel de la République.

C'est á croire que tant que ces crimes de sang et crimes économiques, continueront à être passés sous silence coupable, par les tenants et aboutissants de ces forfaitures, la nation guinéenne connaîtra des soubresauts et des remous sociaux, sous fond de suspicion généralisée, de haine et de division.

Bourreaux et victimes de la République, certains sont partis dans le royaume des cieux, avec leurs parts de vérité, d'autres sont tapis dans l'ombre parmi nous, donnant leurs langues au chat, sous le prétexte fallacieux de secret d'Etat. Trop de non dits et de faux- fuyants qui embrouillent la mémoire collective.

Prions pour que ces derniers aient la présence d'esprit, pendant qu'ils en ont encore le temps ici-bas, de clamer publiquement, leurs fragments de vérité sur les pages noires du passé historique de la nation. Toute la vérité, rien que la vérité, sinon, qu'ils se taisent á jamais, pour ne pas retourner les morts dans leurs tombes. La réconciliation nationale est á ce prix-là.

En tous les cas, " ces disparus, ils étaient comme nous et nous serons comme eux" et dans les ténèbres et l"exiguïté de la demeure éternelle, bien que personne n'y ait encore fait un alller/retour, il est vraisemblablement dit dans les saintes écritures, que la VÉRITÉ y est sans équivoque...

A l'au-delà, ça ne doit certainement pas être de tout repos, hein ? Vas-y croire pour admettre...

Publié le 2 octobre 2017

Bonne fête d'indépendance

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AST - "Nous préférons la liberté dans la pauvreté á l'opulence dans l'esclavage. Nous ne renoncerons jamais á notre droit légitime et naturel à l'indépendance"

Gl CDG - On a parlé d'indépendance: Je dis ceci, plus haut qu'ailleurs, que l'indépendance est à la disposition de la Guinée. Elle peut la prendre le 29 septembre, en disant NON á la proposition qui lui est faite et dans ce cas, je garantis que la métropole n'y fera pas d'obstacle. Elle en tirera bien sûr des conséquences, mais des obstacles elle n'en fera pas."

Deux propos énigmatiques qui ont scellé le destin de la Guinée.

Publié le 1er septembre 2017

"Salimafo-Salimaniania"

Toujours nostalgique du bled, en cette conviviale journée de fête de Tabaski. Des souvenirs impérissables de moments de joie et de bonheur partagés, enfouis au plus profond de mon âme, qui me rappellent instamment, l'effusion de senteurs épicées des mets de bonnes mamans mijotant à ciel ouvert dans les concessions familiales, l'explosion de couleurs vives dans les rues, qu'offre pour le plaisir des yeux, le spectacle flamboyant des bazins amidonnés à craquer et la diversité/variété des sonorités musicales envoutantes qui rythment l'ambiance festive.

? Mama Africa je t'aime ?

Publié le 5 août 2017

Le pouvoir au peuple, par le peuple

L'idéal de chef d'État est à mon sens, pas un RÉVOLUTIONNAIRE ou un RÉACTIONNAIRE, mais un ACTIONNAIRE, qui fonde la légalité et la légitimité de sa fonction politique, sur un contrat social déterminant les aspirations du peuple souverain et qui est traduit en bonne et due forme, dans un texte constitutionnel adopté en toute liberté.

Publié le 3 août 2017

Une élection n'est jamais gagnée d'avance

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Parlant des prochaines élections présidentielles de 2020, nombreux sont aujourd'hui les militants et sympathisants de l'opposition républicaine, qui évoquent l'alternance au pouvoir comme seule alternative. On imagine bien que dans leur entendement, cette alternance au sommet de l'État suppose tout naturellement un changement de la gouvernance actuelle incarnée par la mouvance politique Rpg-arc-en-ciel. Un tout autre scénario à venir, serait dès lors considéré comme un acte anti démocratique de confiscation du pouvoir.

Une attitude pour le moins inquiétante, en ce sens qu'elle contribue insidieusement à embrigader et radicaliser davantage des esprits contestataires aux velléités insurrectionnelles et chaotiques (moi ou rien).

A ce sujet justement, il semble tout á fait nécessaire de nuancer, en sachant pertinemment que si la constitution guinéenne en vigueur empêche le Prof-Prési de se maintenir dans le kibanyi (fauteuil présidentiel) au-delà de la limite légale imposée, rien n'interdit cependant un quelconque candidat investi de la mouvance présidentielle de briguer la magistrature suprême et éventuellement se voir plébiscité par les électeurs. Eh oui, la démocratie c'est avant tout le respect des règles du jeu et de ce fait, seul le verdict populaire compte dans le choix des dirigeants indépendamment de leurs appartenances politiques (un parti politique peut donc perdurer au pouvoir avec l'onction populaire souveraine).

D'évidence á ce jour, CDD en sa qualité de chef de file de l'opposition, fort du soutien massif et inconditionnel de ses partisans, a toutes les chances d'arriver en tête de course au premier tour de la prochaine élection présidentielle. Mais, le fait est qu'en excès apparent de confiance, il semble se la jouer cavalier seul face au pouvoir avec des risques avérés d'isolement politique, surtout en se mettant à dos la plupart de ses anciens alliés. Toujours est-il que la rupture consommée entre l'UFDG et ces formations politiques, induit un manque à gagner pour le parti qui réduit considérablement ses réserves de voix dans l'optique de ratissage élargie de l'électorat.

En outre, partant de l'hypothèse que le favori d'une course est par nature le concurrent à abattre, CDD face à un candidat de l'autre opposition (ses anciens alliés) ou de la mouvance présidentielle (Rpg-arc-en-ciel et alliés ou collabos), se verrait probablement opposé une coalition de tous ces partis adverses (alliance électorale circonstancielle, autour d'un leadership transversal, d'envergure nationale, pour l'instant inconnu du grand public), avec l'objectif commun de lui barrer coûte que coûte la porte d'accès au palais Sekhoutouréyah.

Entre ces deux éventuels blocs constitués, en faveur de qui sera le rapport de forces au finish ? Le jeu reste largement ouvert.

Par contre, loin de là la farfelue idée d'un "tout sauf Cellou" ou "tout sauf un Peulh", ce á quoi il est d'ailleurs systématiquement opposé le fameux concept "c'est notre tour". Des inepties, qui á mes yeux relèvent du fantasme car en vérité, on ne peut jamais sonder le cœur des électeurs.

En effet, dans le secret des urnes, les motivations profondes qui poussent un électeur lambda á glisser le bulletin de vote en faveur d'un candidat donné, l'engagent personnellement en toute responsabilité et en âme et conscience. Ce devoir citoyen est un droit inaliénable qu'on ne peut dénier á personne.

L’idée d’un perpétuel complot ourdi contre une frange importante de la société semble difficile à vendre, et perso je n’ose y croire outre mesure (le sentiment de haine et de division résulte des manigances de la racaille politique car par devers tout, la Guinée demeure une famille).

Au lieu donc de verser dans la bêtise humaine, en réveillant les instincts grégaires du repli identitaire et en exacerbant les rancœurs enfouies durant des années de privation et de frustration, les guinéens toutes composantes socio-professionnelles, toutes obédiences religieuses et toutes tendances politiques confondues, gagneraient dans la perspective des échéances futures, á œuvrer de concert pour créer les conditions de transparence et d'équité dans le processus d'organisation d'élections libres, conformément á l'esprit et á la lettre des textes fondateurs de la République (bananière), afin de conférer une victoire sans conteste au plus méritant des protagonistes.

La stabilité politique et la paix sociale dans le pays, sont à ce prix-là et ce ne serait vachement pas cher payé, au regard des enjeux qui nous interpellent et nous importent tous au même pied d'égalité, en tant que citoyens guinéens.

Publié le 1er août 2017

Quand les deux principaux pôles d’attraction du paysage politique guinéen en arrivent à rabaisser le débat, autour de la question hautement sensible de la ségrégation ethnique (réponse au coup de pied de l’âne), y’a vraiment de quoi être interpellé et interloqué, en tant que citoyen, soucieux de la paix et de la quiétude sociale dans le pays.

J’ai mal à ma guineénneté !

Aujourd’hui, le gouvernement se targue d’avoir réussi des exploits, sur le plan économique, au regard bien évidemment, de la situation catastrophique héritée en 2010. Mais le paradoxe est qu’en 2017, les guinéens et les hautes autorités politiques du pays en premier lieu, sont encore là à se quereller sur des questions identitaires, qui mettent en mal, le vivre ensemble, dans un pays miné par les pesanteurs du passé et les intrigues du présent, qui hypothèquent dangereusement les perspectives d’avenir.

Des dissensions politiques, combinées à une forte demande sociale, sous fond de tensions ethniques (3 facteurs assimilables aux éléments constitutifs du triangle du feu – Combustible, Comburant, Energie d’activation), qui forment un mélange explosif, à désamorcer dans l’urgence absolue, pendant qu’il est encore temps. Mais non, il faut allumer le feu, l’activer et finalement venir jouer au pompier, avec des salamalecs.

Il suffit de voir les vocables les plus usités en ce moment dans le débat politique actuel du pays (Injustice, Insécurité, Insalubrité, Corruption, Ethnocentrisme, Pauvreté…), pour se rendre compte de la gravité de la situation.

D’ailleurs, c’est quoi au juste, les finalités du développement économique, dans une atmosphère politique et sociale permanemment polluée par des rapports belliqueux, fondés sur le sentiment de haine et d’exclusion ?

On ne le dira jamais assez, mais ce pays a franchement besoin de stopper sa course folle, afin de réconcilier les cœurs et les esprits de ses enfants (finalisation du processus de réconciliation nationale), pour une prise de conscience collective, de la nécessité de bâtir l’édifice national, sur des fondements juridiques, éthiques et moraux, à même de favoriser l’émergence d’une Guinée démocratique, unie et prospère.

God bless Guinea

Publié le 21 juillet 2017

Nos organes de sens, bien qu'aussi divers et variés que sont les individus, nous donnent en apparence les mêmes perceptions des phénomènes environnementaux dans la sphère vitale. Mais, pour l’analyse et l’interprétation, c’est fondamentalement l’alchimie entre le cœur et la raison qui dicte nos paroles et nos actes.

Tous les hommes sont intelligents. Ce sont simplement les niveaux de compréhension et les domaines de prédilection qui restent déterminants.

Le partage demeure donc, la meilleure pratique qui enrichit nos différences conceptuelles, comme pour dire que la vie est une somme d'expériences.

Publié le 12 juillet 2017

Couper le cordon ombilical avec l'occident- un rêve vieux comme l'Afrique indépendante.

C'est la difficile mission que semble s'assigner le Prof-Prési, du haut de son trône de Président en exercice de l'UA. Une utopie ? (A-t-il vraiment les moyens de ses ambitions et aussi et surtout le temps de mener ce combat et pour quelle visée ?)

Dans le principe, je partage entièrement cette idée révolutionnaire d'éminents panafricanistes (Sekou Touré, Kwame Nkrumah, Modibo Keita, Patrice Lumumba, Jomo Kenyatta, Thomas Sankara...), selon laquelle, il est impératif pour l'Afrique, dans sa volonté d'émancipation et d'épanouissement, de se libérer des chaines de la servitude, en s'affranchissant de toutes les formes d'aliénation (politique, économique, sociale), pour former une entité commune homogène (Union Africaine), á même de défendre au mieux, les intérêts stratégiques du continent, face au reste du monde.

Un rêve qui a cependant du mal à se matérialiser, parce que tout simplement, les pays africains, empêtrés dans leurs contradictions internes (instabilité politique, guerres tribales, déficit d’intégration économique,…), n’arrivent pas à décider et agir d’une même et unique voix, sur l’échiquier politique mondial. Comment comprendre par exemple, que la Guinée et le Sénégal, deux pays liés par l’histoire et la géographie et signataires d’accords de libre circulation des personnes et de leurs biens, dans le cadre de l’intégration sous régionale (CEDEAO), imposent à ce jour, le paiement des droits de passage à leurs ressortissants, à leurs postes-frontières respectifs.

Je pense donc que les dirigeants africains, pour être forts du soutien total de leurs peuples et envisager une intégration à l’échelle continentale (entité politico-économique), à même de leur garantir la voix au chapitre dans le concert des nations, gagneraient d’abord à mettre de l’ordre dans la gestion individuelle de leurs pays (respect des règles du jeu démocratique), pour assoir une stabilité politique permanente, nécessaire au développement économique et social durable. (On est loin de sortir de l’auberge, s’il faille à chaque alternance au pouvoir, remettre en cause le principe de continuité de l’Etat et les maigres acquis d’une démocratie naissante).

La meilleure démarche devrait aujourd’hui consister à tirer son épingle du jeu de la mondialisation, non pas en une opposition frontale avec les anciennes puissances dominatrices (le rapport de force est inégal), mais, en une cohabitation pacifique, avec des rapports de coopération et d'échange, basés sur des critères de partage équitables.

L'Afrique possède les ressources naturelles, mais n'a ni les capitaux, ni l'expertise technique pour en tirer pleinement profit. Leur mise en valeur nécessite donc une coopération "gagnant/gagnant", en fonction du niveau d'investissement des parties prenantes, dans l'exécution des contrats d'exploitation.

Publié le 03 août 2017- Une élection n'est jamais gagnée d'avance

Manif opposition guinee conakry1

Parlant des prochaines élections présidentielles de 2020, nombreux sont aujourd'hui les militants et sympathisants de l'opposition républicaine, qui évoquent l'alternance au pouvoir comme seule alternative. On imagine bien que dans leur entendement, cette alternance au sommet de l'État suppose tout naturellement un changement de la gouvernance actuelle incarnée par la mouvance politique Rpg-arc-en-ciel. Un tout autre scénario à venir, serait dès lors considéré comme un acte anti démocratique de confiscation du pouvoir.

Une attitude pour le moins inquiétante, en ce sens qu'elle contribue insidieusement à embrigader et radicaliser davantage des esprits contestataires aux velléités insurrectionnelles et chaotiques (moi ou rien).


A ce sujet justement, il semble tout á fait nécessaire de nuancer, en sachant pertinemment que si la constitution guinéenne en vigueur empêche le Prof-Prési de se maintenir dans le kibanyi (fauteuil présidentiel) au-delà de la limite légale imposée, rien n'interdit cependant un quelconque candidat investi de la mouvance présidentielle de briguer la magistrature suprême et éventuellement se voir plébiscité par les électeurs. Eh oui, la démocratie c'est avant tout le respect des règles du jeu et de ce fait, seul le verdict populaire compte dans le choix des dirigeants indépendamment de leurs appartenances politiques (un parti politique peut donc perdurer au pouvoir avec l'onction populaire souveraine).


D'évidence á ce jour, CDD en sa qualité de chef de file de l'opposition, fort du soutien massif et inconditionnel de ses partisans, a toutes les chances d'arriver en tête de course au premier tour de la prochaine élection présidentielle. Mais, le fait est qu'en excès apparent de confiance, il semble se la jouer cavalier seul face au pouvoir avec des risques avérés d'isolement politique, surtout en se mettant à dos la plupart de ses anciens alliés. Toujours est-il que la rupture consommée entre l'UFDG et ces formations politiques, induit un manque à gagner pour le parti qui réduit considérablement ses réserves de voix dans l'optique de ratissage élargie de l'électorat.

En outre, partant de l'hypothèse que le favori d'une course est par nature le concurrent à abattre, CDD face à un candidat de l'autre opposition (ses anciens alliés) ou de la mouvance présidentielle (Rpg-arc-en-ciel et alliés ou collabos), se verrait probablement opposé une coalition de tous ces partis adverses (alliance électorale circonstancielle, autour d'un leadership transversal, d'envergure nationale, pour l'instant inconnu du grand public), avec l'objectif commun de lui barrer coûte que coûte la porte d'accès au palais Sekhoutouréyah.

Entre ces deux éventuels blocs constitués, en faveur de qui sera le rapport de forces au finish ? Le jeu reste largement ouvert.

Par contre, loin de là la farfelue idée d'un "tout sauf Cellou" ou "tout sauf un Peulh", ce á quoi il est d'ailleurs systématiquement opposé le fameux concept "c'est notre tour". Des inepties, qui á mes yeux relèvent du fantasme car en vérité, on ne peut jamais sonder le cœur des électeurs.

En effet, dans le secret des urnes, les motivations profondes qui poussent un électeur lambda á glisser le bulletin de vote en faveur d'un candidat donné, l'engagent personnellement en toute responsabilité et en âme et conscience. Ce devoir citoyen est un droit inaliénable qu'on ne peut dénier á personne.

L’idée d’un perpétuel complot ourdi contre une frange importante de la société semble difficile à vendre, et perso je n’ose y croire outre mesure (le sentiment de haine et de division résulte des manigances de la racaille politique car par devers tout, la Guinée demeure une famille).
Au lieu donc de verser dans la bêtise humaine, en réveillant les instincts grégaires du repli identitaire et en exacerbant les rancœurs enfouies durant des années de privation et de frustration, les guinéens toutes composantes socio-professionnelles, toutes obédiences religieuses et toutes tendances politiques confondues, gagneraient dans la perspective des échéances futures, á œuvrer de concert  pour créer les conditions de transparence et d'équité dans le processus d'organisation d'élections libres, conformément á l'esprit et á la lettre des textes fondateurs de la République (bananière), afin de conférer une victoire sans conteste au plus méritant des protagonistes.
 

La stabilité politique et la paix sociale dans le pays, sont à ce prix-là et ce ne serait vachement pas cher payé, au regard des enjeux qui nous interpellent et nous importent tous au même pied d'égalité, en tant que citoyens guinéens.


Publié le 01 août 2017- Halte à "l'ethnicisation" du débat politique

Nonethno

Quand les deux principaux pôles d’attraction du paysage politique guinéen en arrivent à rabaisser le débat, autour de la question hautement sensible de la ségrégation ethnique (réponse au coup de pied de l’âne), y’a vraiment de quoi être interpellé et interloqué, en tant que citoyen, soucieux de la paix et de la quiétude sociale dans le pays.

J’ai mal à ma guineénneté !

Aujourd’hui, le gouvernement se targue d’avoir réussi des exploits, sur le plan économique, au regard bien évidemment, de la situation catastrophique héritée en 2010. Mais le paradoxe est qu’en 2017, les guinéens et les hautes autorités politiques du pays en premier lieu, sont encore là à se quereller sur des questions identitaires, qui mettent en mal, le vivre ensemble, dans un pays miné par les pesanteurs du passé et les intrigues du présent, qui hypothèquent dangereusement les perspectives d’avenir.

Des dissensions politiques, combinées à une forte demande sociale, sous fond de tensions ethniques (3 facteurs assimilables aux éléments constitutifs du triangle du feu – Combustible, Comburant, Energie d’activation), qui forment un mélange explosif, à désamorcer dans l’urgence absolue, pendant qu’il est encore temps. Mais non, il faut allumer le feu, l’activer et finalement venir jouer au pompier, avec des salamalecs.

Il suffit de voir les vocables les plus usités en ce moment dans le débat politique actuel du pays (Injustice, Insécurité, Insalubrité, Corruption, Ethnocentrisme, Pauvreté…), pour se rendre compte de la gravité de la situation.

D’ailleurs, c’est quoi au juste, les finalités du développement économique, dans une atmosphère politique et sociale permanemment polluée par des rapports belliqueux, fondés sur le sentiment de haine et d’exclusion ?

On ne le dira jamais assez, mais ce pays a franchement besoin de stopper sa course folle, afin de réconcilier les cœurs et les esprits de ses enfants (finalisation du processus de réconciliation nationale), pour une prise de conscience collective, de la nécessité de bâtir l’édifice national, sur des fondements juridiques, éthiques et moraux, à même de favoriser l’émergence d’une Guinée démocratique, unie et prospère.

God bless Guinea


Publié le 12 juiet 2017- Couper le cordon ombilical avec l'occident- un rêve vieux comme l'Afrique indépendante 

Alpha conde ua

C'est la difficile mission que semble s'assigner le Prof-Prési, du haut de son trône de Président en exercice de l'UA. Une utopie ? (A-t-il vraiment les moyens de ses ambitions et aussi et surtout le temps de mener ce combat et pour quelle visée ?)

Dans le principe, je partage entièrement cette idée révolutionnaire d'éminents panafricanistes (Sekou Touré, Kwame Nkrumah, Modibo Keita, Patrice Lumumba, Jomo Kenyatta, Thomas Sankara...), selon laquelle, il est impératif pour l'Afrique, dans sa volonté d'émancipation et d'épanouissement, de se libérer des chaines de la servitude, en s'affranchissant de toutes les formes d'aliénation (politique, économique, sociale), pour former une entité commune homogène (Union Africaine), á même de défendre au mieux, les intérêts stratégiques du continent, face au reste du monde.

Un rêve qui a cependant du mal à se matérialiser, parce que tout simplement, les pays africains, empêtrés dans leurs contradictions internes (instabilité politique, guerres tribales, déficit d’intégration économique,…), n’arrivent pas à décider et agir d’une même et unique voix, sur l’échiquier politique mondial. Comment comprendre par exemple, que la Guinée et le Sénégal, deux pays liés par l’histoire et la géographie et signataires d’accords de libre circulation des personnes et de leurs biens, dans le cadre de l’intégration sous régionale (CEDEAO), imposent à ce jour, le paiement des droits de passage à leurs ressortissants, à leurs postes-frontières respectifs.

Je pense donc que les dirigeants africains, pour être forts du soutien total de leurs peuples et envisager une intégration à l’échelle continentale (entité politico-économique), à même de leur garantir la voix au chapitre dans le concert des nations, gagneraient d’abord à mettre de l’ordre dans la gestion individuelle de leurs pays (respect des règles du jeu démocratique), pour assoir une stabilité politique permanente, nécessaire au développement économique et social durable. (On est loin de sortir de l’auberge, s’il faille à chaque alternance au pouvoir, remettre en cause le principe de continuité de l’Etat et les maigres acquis d’une démocratie naissante).
La meilleure démarche devrait aujourd’hui  consister à tirer son épingle du jeu de la mondialisation, non pas en une opposition frontale avec les anciennes puissances dominatrices (le rapport de force est inégal), mais, en une cohabitation pacifique, avec des rapports de coopération et d'échange, basés sur des critères de partage équitables.

L'Afrique possède les ressources naturelles, mais n'a ni les capitaux, ni l'expertise technique pour en tirer pleinement profit. Leur mise en valeur nécessite donc une coopération "gagnant/gagnant", en fonction du niveau d'investissement des parties prenantes, dans l'exécution des contrats d'exploitation, signés de commun accord et en toute connaissance de cause.


Publié le 27 juin 2017- Y'a-t-il un commandant à bord ?

The point of my view : On s’attend à ce que la Guinée qui entame péniblement de sa renaissance depuis l’arrivée du Prof-Prési à la présidence de la République, puisse à l’avenir, continuer sur le chemin du progrès social et économique. Cela suppose nécessairement, une garantie de la continuité de l’Etat, pour la consolidation et la bonification des acquis.

Cependant, la situation à ce jour est que l’échéance 2020 approche à grands pas. Une date qui constituera un tournant décisif de cette marche en avant. C’est pourquoi il est à mes yeux, impératif  d’œuvrer dans le sens d’une alternance démocratique au pouvoir, qui garantisse la stabilité politique et sociale dans le pays (gage principal pour les investisseurs – l’argent a horreur du bruit). C’est justement sur ce point, qu’il faille nourrir des inquiétudes légitimes, car malgré les optimistes prévisions de croissance économique, le pays reste confronté à une forte demande sociale, dans un climat de tension politique latente, liée à l'application des accords politiques du 12 octobre, surtout en son volet processus d'organisation des futures échéances électorales, étant entendu que le fond du problème entre opposition et mouvance se résume au comment conquérir ou conserver le POUVOIR. "woulé khono"

Alors sans jouer à l’oiseau de mauvais augure, je le répète, le vaisseau Guinée, navigue dangereusement à vue dans des zones de turbulences. Il est grand temps de se réorienter sur la bonne trajectoire, pour éviter un atterrissage forcé en cata. Mais non, le pilote taiseux sur les risques évidents de parcours, continue sans souci apparent, à croire en sa bonne étoile et ses passagers, à subir les vibrations, en s’attendant miraculeusement à ce que le ciel devienne plus clément.


Publié le 20 mars 2017- Présidentielles Françaises

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Grand débat en direct avec, en plateau, cinq candidats de cette campagne pour la prochaine élection présidentielle en France: François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Chacun des candidats a ainsi l'occasion de défendre ses idées, son programme, s'exprimer sur les sujets qui lui tiennent à cœur.
Quel Président seriez-vous ? A cette question d'entrée de jeu, si les mots ont un sens, je donne volontiers ma voix á Benoît Hamon, qui á mes yeux, s'est nettement distingué, de par la pertinence de sa réponse (Au lieu de répondre à la question de savoir quel Président je serai, je pose la question aux français de savoir quel peuple nous voulons être....).
Avec cette posture présidentielle, le parti socialiste n'est peut-être pas encore mort, á plus forte raison enterré.

Mes brèves impressions après débat:


1) Benoît Hamon: Il gagnerait à être plus audible dans la dernière ligne droite de cette campagne des présidentielles, car il a des idées de justice et de cohésion sociales qui peuvent susciter l'adhésion populaire. Son handicape principal semble être le défaitisme des militants et sympathisants du camp socialiste (le rassemblement tant souhaité n'a pas eu lieu)


2) François Fillon: Meilleure posture présidentielle à mes yeux. Avantages certains des acquis de l'expérience. Il a fait montre de maîtrise et de pragmatisme dans le déroulé de ce qui pourrait être sa gestion étatique. Mais, mais, le Penelopegate est malheureusement passé par là.


3) Marine Le Pen: Égale à elle-même. Il est vrai qu'elle pique là où ça fait mal, en décrivant les dures  réalités de la vie courante des français, qui se sentent de plus en plus abandonnés par les politiques (gauche et droite). La brèche lui est donc grandement ouverte, pour s'immiscer dans la gestion des affaires étatiques. Seulement, il faille croire que la France ne gagnerait  en rien, à se renfermer sur elle-même (éventuelle sortie de l’Union Européenne). Le patriotisme, c’est aimer son pays, le nationalisme, c’est détester celui des autres. C’est De Gaulle qui le disait.  Face à elle,  demeure l’espoir d’un front  républicain pour lui barrer la route de l’Elysée. 

4) Jean-Luc Mélanchon : Le tribun !  Ces propositions ne sont pas dénuées de bon sens. Loin de là. Mais, le vieux, il me donne plus l’impression d’un penseur que d’un homme politique, capable de mener l’action sur le terrain (Peu flexible). «  Il faudrait pour le bonheur des Etats que les philosophes fussent rois ou que les rois fussent philosophes (Platon) ». Le rétablissement des égalités sociales, nécessitent parfois quelques inégalités. C’est paradoxal, mais c’est aussi cela la realpolitik. La révolution sociale qu’il promet, politique fiction ou programme réaliste de gouvernance ? Il a la tchatche pour convaincre les français de le suivre
 

5) Emmanuel Macron : Le nouveau venu. Candidat des lobbies ?  Il a l’audace, mais aura t-il la carapace suffisamment dure, pour déstabiliser l’establishment ? Il a certes un avenir prometteur, au vu de sa montée en puissance dans les sondages d’opinions (peut-on encore s’y fier ?),  mais je pense sincèrement qu’il a encore beaucoup à apprendre dans la confrontation politique, pour ne pas y laisser ses plumes d'oieau de bonne augure.


Publié le 25 janvier 2017 - Une opinion parmi tant d'autres

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A la faveur des accords politiques inter guinéens, signés en 2010 à Ouagadougou, sous la houlette de la communauté internationale, le Conseil National de la Transition (CNT), a été dans la foulée, mis en place, á travers un décret du Président de la transition, le Général Sékouba Konaté, sur proposition des acteurs politiques et représentants de la société civile.

En effet, dans les tractations de sortie de crise, les décideurs d’alors, parés au plus pressé, pour le retrait des hommes en treillis de la scène politique, ont favorisé la création de cet organe, dit consultatif, chargé de la promulgation et de l’adoption de ce qui tient actuellement lieu de constitution dans notre pays. Un mode d’adoption pour le moins atypique des textes fondateurs de la République, par des représentants des partis politiques et membres de diverses composantes socio-professionnelles, dont on peut bien admettre la légalité, en conférant force de lois à ces fameux accords (consensus en période d’exception), mais qui ne peut pour autant, se prévaloir de la caution populaire, en ce sens que les membres de l'institution, triés sur le volet, ont été nommés par l'exécutif et ne constituent en aucun cas, l'émanation de l’expression libre de la voix du peuple (en démocratie, la souveraineté est au peuple, qui l'exerce á travers le vote direct au suffrage universel ou celui indirect de ses représentants élus)

Partant, l’on est en droit de se poser la question de l’opportunité de la révision/adoption de la constitution, version CNT, qui devrait en toute logique, sinon être faite par les députés élus à l’Assemblée Nationale, tout au moins, soumis à l’approbation du peuple, par voie référendaire, afin de conférer au nouveau texte constitutionnel, la légitimité populaire et le caractère de norme fondamentale, connue et reconnue par tous.

Ce travail de fond, devait en principe, être un chantier de premier plan pour le régime actuel, dès son accession au pouvoir, mais malheureusement, les priorités semblaient ailleurs.
Toujours est-il qu'il faille tôt ou tard s'y atteler, avec ce régime ou avec son successeur, pour préserver les acquis démocratiques et mettre définitivement la Guinée, sur les rails du développement durable, dans la paix et la quiétude sociale.

Néanmoins, l'initiation d'un tel projet par le gouvernement, en cette fin de second et en principe, dernier mandat du Prof-Prési, sera forcément vue á tort ou à raison, comme une tentative de confiscation du pouvoir (tout dépendra de la décision de faire sauter ou non, le verrou constitutionnel, qui fixe de façon absolue, une limite á la durée et au nombre de mandats présidentiels.)

Pour ce qui est d'ailleurs de la lancinante question du 3eme mandat, que clament de plus en plus haut et fort, les suppôts du pouvoir, sur la place publique et qui passionne tant les débats ces derniers temps, il paraît que c'est au peuple souverain de trancher.

En attendant, notre mansaké lui, continue sans sourcilier, d'entretenir le flou artistique, laissant ainsi libre cours à toutes sortes de spéculations, sur l'avenir immédiat du pays (toujours President du Rpg-Arc-en-ciel, faute de congrès du parti et pas de dauphin désigné ou pressenti).

D'un côté, on peut s'imaginer que la relative accalmie politique ambiante est de nature à favoriser une future alternance démocratique au pouvoir, sans anicroche, mais d'un autre côté, on peut bien s'attendre à ce que cette décrispation participe de l'émiettement et de l'affaiblissement de l'opposition, pour assoir la prédominance de la mouvance présidentielle sur l'échiquier politique national et favoriser ainsi, le maintien du statu quo.

En définitive, il ne faut pas se voiler la face, pour voir la réalité qui prévaut actuellement.
Le risque d'un changement brusqué de régime politique, synonyme de remise en cause des maigres acquis démocratiques, demeure plus que jamais (ça a toujours été le cas dans notre pays, après le chef, c'est le chaos institutionnel, les divergences politiques et les clivages ethniques).

En attendant, la mouvance présidentielle prône le maintien du Prof-Prési au pouvoir pour un 3eme mandat, une option hors de question pour l'opposition, de quoi être sceptique, pour la suite des événements.

Qu'Allah éclaire l'esprit de nos décideurs, afin de préserver notre patrie commune, dans l'intérêt de chacun et de tous.


Publié le 19 janvier 2017 - " Moho bé bén ni ibaralé nima kolatignén " - on n'est mieux que chez soi, si on a pas fait de mal  

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Les liens du sang et/ou de la terre sont indéfectibles. C'est sûrement ce qui explique le fait que l'homme, de quelque horizon qu'il vienne, se caractérise par son fort attachement á ses origines.
Ainsi, plus il vieillit, plus il ressent le besoin irrésistible de se rapprocher de la terre natale de ses ancêtres,
Alors quoi de plus normal, qu'un diaspo, gagné par le mal du pays et grisé par des années d'errance á travers le monde, loin des siens, envisage tôt ou tard, un retour au bercail ? Cependant, comme préalables à cette éventualité, de ces deux choses, l'une:
1 - Avoir la capacité financière d'y investir, pour voler de ses propres ailes (quand on sait qu'en pays de consommation, on dépense la quasi-totalité de ce que l'on gagne, il va s'en dire qu'amasser un capital conséquent, sur la base de l'épargne salariale, n'est pas une mince affaire).
2 - Avoir une opportunité d'emploi décent, avec un salaire attractif (dans un pays où le clientélisme et le favoritisme prédominent, vaut mieux naître sous une bonne étoile ou avoir les bras suffisamment longs, pour espérer tirer son épingle du jeu).

Qu'Allah le grand pourvoyeur, donne le "Sabou Niouma" á tous les candidats au come back home.


 

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