Recueil de mes chroniques 2015-2016
Publié le 29 octobre 2015
L’échéance 2020, c’est maintenant que ça se prépare !
En 2020, le Prof-Prési au terme de son second quinquennat, sera hors compétition, sauf bien sûr cataclysme politique (modification de l’art. 27 de la constitution portant limitation du nombre de mandats présidentiels).
Le chef de file de l’opposition CDD, après deux échecs consécutifs à l’élection présidentielle, bien que fort du soutien indéfectible de nombre de militants de son parti, lui donnant ainsi des espoirs de survie, se retrouve néanmoins confronté à des querelles internes de leadership au sein de l’appareil dirigeant, tendant à remettre en cause sa légitimité à conduire les destinées de l’UFDG pour les prochaines échéances.
Sydia Touré quant à lui, semble ces derniers temps, jouer son va-tout, en tentant en désespoir de cause, un rapprochement avec le pouvoir, pour sauver les meubles d’un parti en perte apparente de vitesse dans la mobilisation de l’électorat.
Lansana Kouyaté, au vu du score ridicule réalisé dans cette élection présidentielle, n’est plus que l’ombre de lui-même et Jean-Marie Doré, a lui jeté l’éponge depuis son désistement à se présenter comme candidat à l’élection présidentielle.
Autant dire que la vieille garde de la politique guinéenne, est en phase de déclin, surtout que l’électorat, à majorité jeune, est aujourd’hui plus que jamais, favorable au renouvellement de la classe politique.
Qui alors pour incarner les néo-leaderships dans la guerre de succession du Prof-Prési ? C’est la question qui taraude les esprits.
A propos, si dans les partis politiques de l’opposition actuelle, le jeu reste grandement ouvert, il paraît néanmoins évident que le prochain locataire de la primature, dont le choix reste à la discrétion du Président de la République, sera apparemment, la personnalité politique qui s’imposera de fait, comme candidat investi de la mouvance présidentielle, pour briguer la magistrature suprême en 2020.
Le profil de ce prochain PM collera-t-il pour autant à l’attente des guinéens ? La réponse dans les jours à venir….
Publié le 16 octobre 2015
La victoire du Prof-Prési dès le premier tour de l’élection présidentielle se dessine très nettement au regard des résultats partiels proclamés par la CENI. De guerre lasse, les deux ténors de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, respectivement pressentis 2ème et 3ème selon ces mêmes résultats, ont décidé de se retirer du processus au motif que l’élection est entachée d’irrégularités et de fraudes massives qui entament sa crédibilité et exigent de ce fait, son annulation pure et simple, tout en menaçant de faire recours à la rue pour trouver réponse à leurs désidératas.
A quoi pourrait-on s’attendre encore de leur part ? Boycott de l’Assemblée nationale, appels à la désobéissance civile ou à l’insurrection populaire …. ? Il est à parier que pour nombre de guinéens, cette logique de la confrontation n’est ni souhaitable, ni soutenable, quand on en connait les précédentes conséquences fâcheuses.
La mouvance présidentielle elle, se satisfait tout naturellement du déroulement régulier de la bataille, qui confirme le succès de son champion dans la logique du fameux slogan de campagne "un coup chaos".
Les observateurs de la communauté internationale (CEDEAO, Union Africaine, l’Union Européenne, la Francophonie et les Nations Unies), se félicitent quant à eux, du climat apaisé et serein qui a marqué le scrutin et estiment que les irrégularités constatées lors de son déroulement, à cause notamment des dysfonctionnements liés à l’organisation matérielle, ne sont pas de nature à mettre en cause la crédibilité du processus dans son ensemble. Soucieux surtout de la préservation de la stabilité politique et sociale dans le pays, ils en appellent à juste titre d’ailleurs, à la responsabilité des différents acteurs politiques, pour privilégier le règlement du contentieux électoral au niveau des juridictions compétentes, en l’occurrence la cour constitutionnelle.
Dans cette situation politique et sociale pour le moins ambiguë, l’enthousiasme et les espoirs de la population guinéenne, qui a accordé un intérêt certain à ce scrutin, en témoigne le taux de participation estimé à environ 75%, laissent place à l’angoisse et à la peur du lendemain, face aux risques de violences post-électorales.
Il parait néanmoins évident que la cour constitutionnelle sensée apprécier les résultats de cette élection, finisse par les valider sans coup férir, quoi qu’elle puisse éventuellement tenir compte des recours des candidats par rapport au contentieux électoral.
Aujourd’hui, si on peut bien comprendre le combat des opposants, dont les revendications légitimes visent idéalement à assoir les bases d’un Etat de droit respectueux des libertés individuelles et collectives, il est aussi à admettre, que le pouvoir en place a des raisons valables de se maintenir, pour consolider les acquis démocratiques aussi maigres soient-ils et donner par la même occasion, l’opportunité au Prof-Prési, de parachever son œuvre de construction, dans la limite temporelle définit par la constitution guinéenne.
Il y’a lieu de reconnaître que l’opposition guinéenne qui voulait incarner l’alternative, en allant à cette élection en rangs dispersés, ne s’est en toute vraisemblance pas donner les moyens de ses ambitions, car elle a laissé des brèches ouvertes à l’adversaire, victime de la guerre des égos de ses principaux leaders et les déchirures internes qui en ont découlé, ont fini par l’empêcher de mutualiser ses forces, face à un pouvoir parti très tôt en campagne avant l’heure et surtout fort du soutien des organes étatiques (moyens humains, matériels et financiers). A propos, il ne faut d’ailleurs pas se leurrer, car même s’il avait été question d’une hypothétique candidature unique au sein de l’opposition, l’issue de cette élection, tel qu’a été piloté le processus de bout en bout, ne pouvait être autre que la victoire du Prof-Prési, qui en fin politicien, a su en être à la fois partie et maître des règles d’un jeu de dupes, où les dés sont pipés.
En définitive chers politiques, quoi qui advienne, ayez simplement à l’idée qu’entre revendications, manifestations, répression, dialogue politique, pseudo consensus au détriment de l’application stricte des textes réglementaires et dont le non-respect des termes de l’entente crée de nouveaux désaccords, nous condamnant ainsi à un perpétuel recommencement, les guinéens sont fatigués de vivre en permanence dans ce climat de tension, de haine et de division que vous entretenez à dessein, pour la conquête et/ou l’exercice du pouvoir.
Il est grand temps d’en finir avec ce cercle vicieux de défiance et de violence, afin que notre beau pays puisse enfin se mettre sur les rails du progrès économique et social, par le renforcement des capacités institutionnelles et le perfectionnement de l’administration publique, pour garantir à tous la sécurité et la justice, synonyme de paix durable et de cohésion sociale.
La Guinée Conakry, n’est pas la Guinée Equatoriale, pays qui peut se donner le luxe de se passer de l’aide des institutions financières internationales, à cause notamment de la manne financière qu’elle tire de l’exploitation du pétrole.
Le moins qu’on puisse dire est que notre cher pays dont est si fier, malgré ses potentialités diverses et variées, est malheureusement englué et empêtré, dans un état de pauvreté spirituelle et matérielle extrême, à la limite du scandale et l’Etat-Providence, manque cruellement de ressources financières. Il suffit de voir en détails, la quote part du budget national de développement dans le financement des projets de construction d’infrastructures et la faiblesse du taux de croissance économique réalisé ces dernières années (l’un des plus faibles de la sous-région) pour s’en convaincre. Si l’épidémie d’Ebola peut en être une des causes principales, il faut aussi reconnaître que les troubles sociaux et les violences, n’ont pas permis de créer un environnement attractif favorable aux investissements étrangers. En tous les cas, la forte dépendance de notre pays des subsides de la communauté internationale (aides publiques au développement) nous contraint à nous conformer aux exigences de paix et de stabilité politique, principal gage du progrès économique.
Chers politiques, entendez-vous donc au nom de l’intérêt national, en admettant que la démocratie est en construction dans notre pays, avec les insuffisances inhérentes à tout processus en gestation. Il faut donc être réalistes et ne pas s’attendre à des miracles.
Dans l’éventualité de la normalisation de la situation socio-politique, pour la majorité des guinéens, il ne pourrait y en être autrement, espérons que le Prof-Prési mette à profit son prochain quinquennat qui se profile à l’horizon, pour calmer au mieux les esprits pour le moins surchauffés, en opérant ne serait-ce que de façon symbolique, une ouverture politique à l’endroit de l’opposition qui au-delà de ses leaders, regorge sans nul doute, de cadres valeureux, capables d’apporter leurs pierres à la construction de l’édifice national et favoriser ainsi, l’adhésion populaire la plus large possible, à son projet de société. Révision de la constitution et son adoption par voie référendaire et finalisation du processus de Vérité-Justice-Réconciliation, demeurent à mes yeux, des projets prioritaires allant dans ce sens, pour préparer sereinement la guerre de succession en perspective, si bien évidemment, notre " Mansaké " ne tombe pas à son tour, dans les travers de la vision despotique du pouvoir, en tentant de modifier la limitation du nombre de mandats présidentiels, tel qu’il en est de coutume sous nos tropiques.
Publié le 23 septembre 2015
Le fameux système des 3/8 (8h de boulot, 8h de repos et 8h de loisirs) que l'humanité croyait être un acquis majeur pour les ouvriers dans le monde du travail, ne s'accomode plus aux réalités du monde contemporain, en ce sens que le lot de travailleurs dits pauvres, proportion en constante évolution, est contraint pour sa survie, de sacrifier les 3/4 du temps à bosser dur, au détriment parfois de leur équilibre physique et mental.
Le progrès technique et technologique, en favorisant les gains de productivité dans les entreprises, a aussi eu pour effet, la création d'une société de consommation, où l'argent est devenu roi.
Publiés le 20 septembre 2015
Les résultats préliminaires du 3ème Recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH3) évaluaient la population guinéenne à 10.628972 d'âmes – source : http://www.stat-guinee.org/
Si je ne m’abuse, il reste encore à rendre effectives, la consolidation et la validation des résultats définitifs.
Paradoxalement, les données statistiques relatives à la Guinée dans la quasi-totalité des organismes internationaux, indiquent une population d’un peu plus de 11 millions d’habitants - http://www.statistiques-mondiales.com/guinee.htm
Quand on sait bêtement que le taux de natalité en Guinée est supérieur au taux de mortalité et que cela génère nécessairement un accroissement naturel de la population, en dépit des flux migratoires, on a forcément du mal à comprendre ces résultats du RGPH3, qui avaient d’ailleurs fait polémique à leur publication, au point de constituer à l’époque, un des points de contestation de l’opposition. Mais depuis, les priorités au sein de la classe politique ont apparemment changé.
Et pourtant, la fiabilité des données statistiques demeure un problème fondamental dans notre pays et il va falloir mettre de la rigueur dans la collecte et la gestion de ces informations, sur lesquelles sont indexés tous les plans de développement économique et social, qui tiennent notamment compte de l'évolution des besoins des populations en infrastructures (écoles, hôpitaux, logements, routes…) et en ressources (nourriture, eau, électricité
Publié le 6 septembre 2015
La Guinée est un pays matériellement et spirituellement pauvre, dont l'Etat peine à satisfaire les besoins fondamentaux de la population. Les domaines de la santé et de l'éducation connaissent particulièrement un déficit de gestion, caractérisé par le manque de qualification professionnelle des formateurs et des jeunes apprenants. La faiblesse des moyens financiers alloués à ces deux secteurs stratégiques de la vie nationale, laisse malheureusement perdurer le désastre humain que cette scandaleuse situation constitue pour les populations à la base.
Les ressources étatiques sont certes limitées, mais c'est plus la clé de répartition du budget national, qui fait de ces deux secteurs, les parents pauvres des politiques publiques de développement économique et social.
Dans la répartition des richesses de la nation, une mesure de solidarité nationale pour la promotion de "l'ÉDUCATION POUR TOUS" s'impose plus que jamais, pour favoriser l'épanouissement de la jeunesse guinéenne, en lui garantissant une saine éducation de base. Investir dans la jeunesse, c'est investir dans l'avenir et c'est la noble mission que s'assignent toutes les nations progressistes.
À propos, il serait salutaire que les pouvoirs publics prennent des mesures, pour assurer la gratuité des transports publics à tous les élèves et étudiants de Guinée. À défaut d'offrir des abonnements annuels à la SOTRAGUI, une entreprise qui n'a d'ailleurs pas les moyens d'assurer une telle mission ou de créer une compagnie nationale de transport scolaire, l'Etat dans le cadre de sa politique de partenariat public-privé, pourrait pourquoi pas, s'associer avec les transporteurs du secteur privé, afin d'assurer ce service d'utilité publique. Pour cela, l'Etat pourrait ainsi offrir à tous les élèves et étudiants, des sortes de chèques-transport, valables pour tout trajet dans la limite des circonscriptions scolaires et aux heures de cours et dont l'attribution sera mensuellement assujettie aux contrôles d'assiduité des jeunes à l'école. L'idée étant de lutter contre la déperdition et l'échec scolaires.
Pour la récompense des mérites, un effort de plus peut aussi être fait, en octroyant une prime de rentrée scolaire à tous les jeunes élèves du primaire au lycée, qui passent en classe supérieure et pour les étudiants, en revalorisant tout simplement, le montant de la pécule qui leur est accordée.
Publié le 31 août 2015
Une des leçons à retenir du Prof-Prési, dans sa gestion du pouvoir, est qu'en politique, le conflit avec ses adversaires, est permanent. Et, étant donné qu'on ne peut éviter la confrontation, il faut savoir s'adapter à la situation, en fonction des enjeux du moment.
- Souffler le chaud pour occuper les esprits à éteindre le feu, pendant qu'on déroule sereinement son agenda politique
- et souffler le froid quand les esprits rebelles commencent à s'échauffer, sous forme de compromis, qui mettent en fin de compte, ses adversaires devant le fait accompli.
La morale de l'histoire, est que tout problème politique, trouve sa solution dans l'USURE DU TEMPS.
" Les nains politiques l'apprendront à leurs dépens."
Publié le 7 août 2015
Parlant de destin, j’imagine le cours de la vie comme un point de départ (naissance) et un point d’arrivée (décès).
Ce parcours aurait dû être rectiligne, mais la nature humaine est si imparfaite, que le cœur et la raison nous poussent souvent, à bifurquer soit à droite (bien) ou à gauche (mal), en fonction des circonstances.
Néanmoins, que l’on se retrouve sous le feu des projecteurs ou dans la grisaille des jours sombres, le plus important dans la vie, est de veiller constamment, à ne pas franchir le cap des extrêmes.
Qu’Allah, le guide suprême, nous permette de nous rapprocher le mieux que possible, du droit chemin.
Publié le 8 Juillet 2015
"Scandale géologique, château d'eau de l'Afrique" - Des expressions à sensation, qui donnent l'illusion aux guinéens d'être des nantis, partisans du moindre effort. Dame nature nous a certes fait des faveurs immenses, en terme de ressources naturelles, mais faute d'expertise technique et de capitaux pour leur mise en valeur, les populations guinéennes n'en tirent aucun profit en l'état. Il est donc grand temps, de prendre conscience que le bonheur tant rêvé, ne sera point un cadeau du ciel, mais plutôt, un fruit du labeur collectif et il faille à cet effet, user de nos neurones et de nos muscles, pour transformer ces potentialités en richesses profitables à tous, avec l'appui conséquent, de nos partenaires au développement.
Publié le 4 Juillet 2015
" Il ne suffit pas d'avoir une bonne vision, il faut aussi avoir les moyens (humains, techniques et financiers), pour sa mise en œuvre".
La nation guinéenne est à un stade de son processus d'évolution, où pour se reconstruire solidement, a non seulement besoin de l'apport de tous ses enfants, mais aussi et surtout, de l'expertise technique et de l'assistance de la communauté internationale, dans tous les domaines d'activité. N'en déplaise aux souverainistes.
Ensemble, changeons la Guinée - Publié le 29/06/2015
Mouvance présidentielle et Opposition dite Républicaine, se disputent à couteaux tirés, le pouvoir suprême, avec comme principe de base à respecter, un " impératif catégorique" - SN Bokoum, qui est celui de la tenue d'élections libres et transparentes, pour assurer la sécurité, la justice et la paix dans le pays.
Cependant, les modalités d'organisation de ces joutes électorales, posent problème, en ce sens que les acteurs politiques, peinent à trouver de manière consensuelle, des compromis sur les variables ajustables du processus, à même de garantir la régularité et partant, la crédibilité du scrutin, ce qui d'ailleurs, donne présentement lieu à débat de sourds, dans le cadre du dialogue politique. À ce stade des tractations, l’on n’ira pas jusqu'à se substituer aux acteurs politiques, ou leur intimer une quelconque démarche citoyenne patriotique, pour trouver une issue heureuse à la crise, puisqu'ils sont, estime-t-on logiquement, assez matures et surtout enclins à défendre leurs intérêts particuliers, qui ne sont d'ailleurs pas forcément ceux du peuple de Guinée, dont la principale exigence, demeure à ce jour et à jamais, le maintien d'un climat de paix et de sécurité, favorable à l'amélioration des conditions de vie des populations à la base. Mais, force est de reconnaître qu'il est d'une nécessité impérieuse pour la survie de la nation guinéenne, qu'on en finisse une fois pour toute, avec ce cercle vicieux de violence politique, en prenant conscience du fait qu'avec le jeu de jonglage auquel se livrent les acteurs politiques, au grès des intérêts partisans, entre principe de respect des lois et consensus, les raccommodages de solutions conjoncturelles qui se trouvent hâtivement aux dissensions politiques et les convulsions sociales qu'elles engendrent, ne peuvent en aucun cas, garantir la stabilité politique et sociale et la consolidation des acquis démocratiques, nous contraignant ainsi, à un perpétuel recommencement. Ne dit-on pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets. C'est pourquoi, nous avons besoin aujourd'hui en Guinée, d'une vraie rupture. Rupture de fond en comble, pour repartir sur de nouvelles bases et cela suppose naturellement, une remise en question totale de la donne politique actuelle et les méthodes désuètes de gestion étatique qui la caractérisent, afin de susciter un sursaut national, susceptible de favoriser l'adhésion populaire, sur la base d'un nouveau contrat social, pour la reconstruction des fondements structurels et institutionnels, d'un État de Droit, respectueux des libertés individuelles et collectives et permettre ainsi, l'essor économique de la nation tout entière.
Mais, à y regarder de près, on devine aisément que le problème de fond dans cet imbroglio politico-social, est la question cruciale de la gestion du pouvoir, dont l'exercice actuel, jugé à tort ou à raison despotique et sectaire, crée et entretient de façon insidieuse, un sentiment d'exclusion, chez une frange non négligeable de la population. Une situation déplorable, qui donne politiquement matière à instrumentaliser, aux ethno-stratèges, dans leur macabre dessein du " diviser pour régner ".
Finalement, entre autres ébauches de solutions, pour sortir de ce bourbier merdique, l'on est en droit de supposer, que le partage du pouvoir entre belligérants, pourrait sans nul doute, atténuer les tensions politiques et les clivages ethniques. L'idée à propos, étant de procéder dans un premier temps, à une répartition horizontale et verticale des postes à responsabilité.
À cet effet, les deux finalistes de la prochaine élection présidentielle, doivent, et ce quel que soit le futur vainqueur, s'engager solennellement et officiellement, à observer une sorte de moratoire, en acceptant de partager le pouvoir, pour les cinq années à venir, avec des critères, qui, au-delà des questions de compétence et de probité morale, tiennent compte d'une représentativité harmonieuse (l'équilibre ethnique étant utopique), des différentes tendances politiques et de la question du genre.
À) Répartition horizontale, par l'élargissement de la gouvernance aux différentes composantes socio-politiques :
- 50% Mouvance présidentielle
- 30% Opposition
- 20% Société civile
B) Répartition verticale, par l'élargissement de la gouvernance aux différentes catégories sociales:
- 50% de " Adultes et Vieux " (plus de 35 ans)
- 30% de Femmes
- 20% de Jeunes (35 ans maxi)
La constitution d'un tel gouvernement d'union nationale, donnerait plus de légitimité, à agir au nom du peuple, en s'attaquant prioritairement à certains dossiers brûlants, notamment:
- Liquidation du dossier du 28 septembre
- Révision de la constitution (revoir à l'occasion par exemple, la question de la candidature indépendante aux élections, la procédure de nomination aux postes stratégiques de haute responsabilité et dans les grandes régies financières de l'Etat, actuellement un pouvoir exorbitant et exclusif aux mains du seul Prési, en soumettant ces nominations à l'approbation des représentants du peuple, à l'assemblée nationale),.
- Relance du dossier des audits
- Mise en branle du processus de Vérité-Justice-Réconciliation (contrairement à l'idée d'une foire d'empoigne, il suffirait pour cela, de constituer une commission pluridisciplinaire, qui aura à charge de produire une sorte de "livre blanc", restituant fidèlement et intégralement, la vérité historique, qui sera ensuite rendue publique, au cours des journées dites de Réconciliation nationale), pour le sacrifice du grand pardon.
- Les ressources financières issues du recouvrement des créances de l'Etat au niveau des délinquants économiques, pourront ainsi servir à indemniser symboliquement, toutes les victimes de la violence d'Etat, de l'indépendance à nos jours.
À méditer.....
Publié le 02/06/2015
Le cas Sidya est vraiment atypique. Au RPG Arc-en-ciel, les militants et sympathisants le préfère à CDD, mais ne souhaite en aucun cas, le voir opposé au Prof-Prési à un éventuel second tour de l'élection présidentielle.
À l'UFDG, il est vu comme un allié naturel à qui on accorde volontiers son soutien face au RPG Arc-en-ciel (l'ennemi commun), mais que l'on estime imbattable dans un face à face avec CDD.
En outre, au regard des résultats des dernières élections, l'UFR se place aujourd'hui sur l'échiquier politique guinéen, comme la 3ème force, capable dans une certaine mesure, de rivaliser avec les 2 grands partis qui dominent le terrain, sous fond de clivages ethniques. Une position d'outsider, qui consacre Sidya Touré, comme le faiseur de roi, qui, dans une saine compétition électorale, est à défaut de passer au second tour, à même de faire balancer la victoire, d'un côté, comme de l'autre.
Fait remarquable au sujet de l'homme, est que nombre de guinéens lui accordent un sérieux crédit, quant à son expertise et son expérience, en matière de gestion étatique. C'est donc un vrai gâchis, de voir que pour des raisons de divergences politiques, une personnalité d'une telle envergure, soit aujourd'hui mise à l'écart de la gestion de la chose publique, alors que le pays se trouve confronté à des défis énormes.
Il n'y aucun mal à ce que Mr Sidya Touré, en sa qualité de Président de l'UFR, brigue la magistrature suprême du pays, comme tout autre candidat légalement et légitimement investi de la confiance des militants de son parti politique, mais en cas de non qualification au second tour de l'élection présidentielle à venir, une option parmi tant d'autres, serait qu'il se préserve de donner des consignes de vote à ses militants, en leur laissant la latitude de se déterminer en toute indépendance d'esprit et de corps, pour le choix d'un des 2 protagonistes et laisser ainsi les portes de son parti grandement ouvertes, à une éventuelle collaboration franche et sincère, avec le pouvoir élu, au nom de l'intérêt national. "Ensemble changeons la Guinée" avez-vous dit ?
En tous les cas, l’'UFR, dans sa posture actuelle, est face à 4 options :
1 - Convaincre ses alliés de l'opposition sur la présentation d'une candidature unique incarnée par ST et s'assurer de la fiabilité et de la transparence du processus électoral ( avec d'un côté, des risques de défaite en cas de candidature unique dès le 1er tour et de l'autre, une quasi-certitude à l'emporter dans le scénario d'un 2ème tour face à AC
2 - S'allier à l'UFDG avec comme conséquence, le renforcement de l'opposition et le durcissement du combat politique pour une éventuelle alternance en 2015. Et, quand on sait que le camp d'en face s'emploie à opérer le " un coup chaos dès le 1er tour ", on peut logiquement nourrir des inquiétudes pour la suite des événements.
3 - Basculer dans la mouvance présidentielle. Dans ce cas de figure, autant dire qu'il n'y aura pas match, car la réélection du Prof-Prési ne sera alors qu'une simple formalité sans conteste.
4 - Ne pas donner de consignes de vote à ses militants et sympathisants et assurer le futur vainqueur de la présidentielle de sa disponibilité à collaborer dans l'exercice du pouvoir, au nom de l'intérêt national, avec cependant comme bémol, de se retrouver en situation de faiblesse dans les tractations politiques.
Le constat final est donc que l'UFR demeure à la fois le problème et la solution de la donne politique actuelle.
Publié le 24/04/2015
« Ma confiance dans le peuple gouvernant est infinitésimale ; ma confiance dans le peuple gouverné est infinie. » de Charles Dickens
Entre les manifs de l'opposition ( photo du bas) et les mouvements de soutien des partisans du pouvoir ( photo du haut), le contraste est saisissant. N'est-ce pas là une raison de comprendre que le principe en démocratie, est qu'un homme au service du public, à fortiori un Chef d'Etat, quelle qu'en soit par ailleurs sa quote de popularité, ne peut en aucun cas, rallier l'ensemble du peuple, à sa cause politique. Alors abstenons-nous des excès, en sachant tout simplement, qu'Opposants et Partisans du pouvoir, sont comme les 2 poumons d'un même cœur (peuple de Guinée), qui palpite, sinon c'est l'infarctus garanti.
Publié le 13/04/2015
La "Niakhassicratie" guinéenne est en marche et le moins que l'on puisse dire, est que le "Koutoukoutou" du "kibanyi" promet du "bgouroun-bgaran", avec son lot de "sondia" et "nimissa".
Que nos politiques aient quand même en tête, ce proverbe qui nous enseigne, qu'en empruntant la route de "je m'en fous", on arrive forcément au village de "si je savais"
Publié le 28/03/2015
Je ne suis point apolitique, mais j'ai pourtant tout le mal du monde, à m'accommoder des pratiques politiciennes de nos dirigeants et de leurs soutiens inconditionnels, qui prônent le slogan du " tout sauf l'adversaire ".
Par ailleurs, le "ninisme", qui suppose le renouvellement de la classe politique actuelle, par la mise à l'écart de tous les vieux dinosaures, demeure une vision utopique, en ce sens que la nouvelle génération, censée incarner l'alternative, même si elle peut à juste titre, se targuer d'avoir des idées novatrices, ne dispose malheureusement pas de moyens matériels et financiers à suffisance ( nerf de la guerre ), pour les vulgariser et en favoriser, l'adhésion populaire.
La réalité aujourd'hui, est que nos principaux leaders politiques jouent leur va-tout, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2015, conscients du fait implacable, qu'au-delà de cette échéance, ils risquent tous d'être frappés par la limite d'âge, synonyme de mort politique certaine. L'enjeu pour eux, est donc de pouvoir exister, en s'assurant qu'à défaut d'occuper le fauteuil présidentiel, ils puissent néanmoins être associés à la gestion du pouvoir.
À propos justement, et si le partage du gâteau, à travers la formation d'un gouvernement d'union nationale était la solution idéale de sortie de crise ?
En tous cas, les ténors de l'opposition, dans leur fameuse déclaration de Paris, y ont fait allusion, par leur engagement à élaborer un programme commun de gouvernement. Le Prof-Prési serait à son tour, bien inspiré de leur emboîter le pas, en envisageant une ouverture politique, la plus large possible, pour fédérer les guinéens de tous bords, autour de son projet de développement économique et social, étant donné qu'au regard des résultats des élections passées, aucun des 2 camps protagonistes, ne peut réellement se prévaloir du soutien d'une majorité substantielle de la population. Le dosage ethnique dans les nominations que réclame certains, est un leurre, car on ne pourra jamais trouver un équilibre à ce niveau, qui satisfasse tout le monde. L'essentiel est donc, d'associer à la gestion de la chose publique, les compétences et les bonnes volontés, en faisant fi des appartenances politiques et/ou régionalistes.
En définitive, les partis politiques, toutes obédiences confondues, doivent œuvrer de concert, pour créer et maintenir un environnement de paix et de sécurité dans le processus d'organisation des futures élections, afin de garantir la cohésion sociale et favoriser ainsi, le développement économique et social du pays, au bénéfice de chacun et de tous.
Hymne à la réconciliation: J'ai mal à ma guinéenneté - Publié le 10/02/2015
Atchoum !
L’atmosphère politique et sociale est poivrée
Et pour cette cause-là
Mes frères et sœurs
Une fois n’est pas coutume
Je m’improvise crieur public
Pour dénoncer avec fracas
Tous les tracas, tares et travers,
Qui minent la cité
Coup de gueule et ras-le-bol
De tout ce brouhaha
Les blablas et racontars
Des guéguerres politiciennes
Qui nourrissent la haine
Et sèment la discorde
Entre frères et sœurs
Liés par le sang et la terre de leurs ancêtres
Toutes choses faisant que le temps semble figé
A voir les jours qui passent et se ressemblent
Dans cette mère patrie
Que je n’ai de cesse de plaindre
Dans la solitude de mon exil lointain
Dans mes nuits blanches baignées de sueur et de larmes
Et à force de sanglots
J’en ai la gorge nouée
A rendre aphone
Et pendant ce temps-là
Le pays des rivières du sud
Comme un bateau ivre
Continue de tanguer
Dans les eaux houleuses et boueuses
D’un océan de contradictions
Avec ce paradoxe saisissant
De terre bénite et maudite d’Allah
Immensément riche de ses potentialités diverses et variées
Mais cruellement pauvre de ses élites civiles et militaires débiles
Qui en impétueux et inconscients bandits à col blanc
Affichent de façon insolente
Leurs richesses siphonnées sur les deniers publics
Pendant que le bas-peuple
A qui chaque jour suffit sa peine
Broie douloureusement du noir à se ronger les pouces
Et le pays continue à traîner nonchalamment les pas
A la queue de peloton des nations
Et pourtant, quand s’était levé dans le ciel
Comme une lueur d’espoir
Le soleil des indépendances en 1958
Les attentes étaient nombreuses
Et l’espérance folle
On a alors dansé et chanté à tue-tête
A la gloire du peuple vaillant
Décidé de s’émanciper et de s’épanouir
En prenant en mains
La direction de sa propre destinée
Sur la voie de la liberté
Du travail
De la justice
Et de solidarité
Mais après un demi-siècle d’écoulé
Le constat est plus qu'amer
Car c’est le même refrain
Qui nous revient en boucle
À savoir que le peuple martyr
Usé et abusé à souhait
Trime et déprime
Sous le poids de la pauvreté et de la misère
Et la faute alors de tout ce gâchis me dira-t-on
A la classe dirigeante
Elle incombe sans nul doute
Plus soucieuse de se sucrer
Et de se lécher les babines
Que de se préoccuper à trouver des voies et moyens de remplir
Le ventre creux de la populace
Alors une rétrospective du processus d'évolution socio-politique s'impose
Pour que soit fidèlement restituée la vérité historique
Fama Sékou Touré
26 longues années durant
Régna sans partage au pouvoir
En faisant croire à tous
Que l’Etat c’est le peuple
Et le peule c’est l’Etat
Mais faute de ressources matérielles, financières et humaines
Pour l’atteinte des objectifs
Aux ambitions démesurées
Il fit sa politique avec les moyens du bord
Avec pour mot d’ordre, le diktat
La révolution comme cheval de bataille
La propagande politique pour appâter, épater et ameuter les masses laborieuses
L’endoctrinement des esprits pour la vulgarisation de la pensée unique
La répression pour contrer les velléités oppositionnelles des dissidents politiques
Et le soutien populaire en guise de caution morale
Le tout
Au nom du peuple
Par le peuple
Et pour le peuple
Pour finir par s’en aller
De sa belle mort
Héros pour les uns
Et tyran pour les autres
En laissant orphelin
Le pays sens dessus-dessous
Et les querelles fratricides de succession
Vint après la soldatesque
A la mort du despote en 1984
Pour sortir le peuple de sa torpeur
En s’emparant du pouvoir
Au nez et à la barbe de tous
Fory Coco,
S’installa alors confortablement
Dans son fauteuil de patriarche zélé,
En proclamant partout La LIBERTE
Mais les populations à la base
Victimes des années de privation et d’obscurantisme
Comprirent de travers LIBERTINAGE
Et ce fut le laisser-aller
Et le laisser-faire
Liquidant au passage tous les dignitaires du régime défunt
Et bradant et pillant à la con
Les maigres acquis de la révolution
Après c’est l’intermède de la transition en 2008
Le Général Président-Paysan
A cassé sa pipe
Laissant en héritage
Un pays en déconfiture
Corruption
Insécurité
Impunité
Et j’en passe des meilleurs
A sa suite, rebelote
C’est encore les hommes en treillis
A la sulfureuse réputation
De gâchette facile
Qui pointent le bout de leurs nez
Le bout de leurs fusils j’allais dire
Pour s’emparer à nouveau du pouvoir
Heureusement cette fois-ci
Sans effusion de sang
Et le Capi-Prési
En chef de file déglingué
Promet de balayer la demeure insalubre
Avant que le pouvoir
Ne finisse par lui monter à la tête
En se laissant déborder
Par les courtisans et les charlatans
Arrivé en messie
Il s’en ira en paria
Un plomb dans la tête
Victime de tentative d’assassinat
Le traquenard du 28 septembre est passée par là
El Tigré devint son successeur en 2009
Le soldat qui disait ne pas vouloir du pouvoir
Mais contraint par les circonstances
D’assurer la continuité de l’Etat
Devoir dont il s’acquitta
Tant bien que mal
Avant de refiler la patate chaude
Aux civils assoiffés de pouvoir
En organisant, non sans accrocs
Les premières élections présidentielles
Jugées démocratiques
Libres et transparentes
Le Prof-Prési
Premier Président Démocratiquement Elu en 2010
Promet à son arrivée monts et merveilles
Mais voilà que son second et en principe dernier mandat tire à sa fin
Avec comme triste réalité dans le pays
Crise politique
Crise sociale
Et Crise Economique
A en perdre la tête
Comme pour dire
Que le pays est loin d’en finir
Avec ses vieux démons
Surtout que le vieux briscard, en faisant adopter une nouvelle constitution taillée sur mesure
S’aligne lui aussi, comme ses prédécesseurs, dans une logique de confiscation du pouvoir
En voulant briguer un mandat de plus, un mandat de trop
Eh oui, je ne peux qu’avoir mal à ma guinéenneté
A voir l’irresponsabilité de nos aînés
De vouloir foutre le passé
Dans le tiroir des oubliettes
Et hypothéquer impunément
Le devenir de la nation
Trop de non-dits, trop de sous-entendus
Trop de stigmatisations, trop de suspicions
Trop d’amalgames, trop de défiance
La jeunesse innocente, a droit de savoir
Pour éviter les erreurs d’antan
Et baliser les chemins tortueux
De la paix et de la réconciliation nationale
Alors Enfants de Guinée
Diaspos et bledards
Prenons conscience
Que le temps de la révolte citoyenne a sonné
Et pour le repos de l’âme des innocentes victimes
Sacrifiées impunément
Sur l’autel de la République
Crions haro
Sur tous ces hommes politiques
Prêts à mettre le pays à feu et à sang
Pour étancher leur soif de pouvoir
Et levons-nous à l’unisson
Comme un seul homme
Pour défendre la cause commune
Au-delà des divergences politiques
Et des clivages ethniques
Stop aux manigances
Stop à la stigmatisation
Stop à l’exclusion
Stop à la haine
Stop à la division
Pour que devienne enfin réalité
Le doux rêve de construction
D’une Nation Démocratique
Unie et Prospère
En ayant clairement à l’esprit
Que les Hommes passent
Mais notre chère Guinée elle
Demeure éternelle
Le Syli laminé par les Black Stars 3-0 - Publié le 01/02/2015
Le moins que l'on puisse dire, est que le Syli a brouté l'herbe, avec cette cinglante raclée que vient de lui infliger les Black Stars du Ghana, sur le score sans appel de 3-0. Une défaite synonyme de fin de parcours dans cette phase finale de la CAN 2015. Du rêve au cauchemar, le bouc émissaire est tout trouvé, en la personne de l'entraîneur Michel Dussuyer, qui malgré cette déconvenue, a pourtant atteint son objectif de départ, qui était bel et bien celui d'accèder au moins, au stade des quarts de finale. Pouvait-il en être autrement par rapport à ce métier ingrat d'entraîneur, qui est encensé en cas de triomphe et vilipendé dans les moments de déroute, comme quoi, la victoire a mille pères, mais la défaite est orpheline. En fin de compte, la réalité reprend ses droits et il y'a lieu d'en tirer toutes les conséquences. A tous les supporteurs déçus, de se faire une raison évidente, en reconnaissant en toute humilité, que la gestion amateuristique du sport en Guinée et plus particulièrement le foot, ne peut en aucune manière, permettre à nos équipes, de rivaliser avec les grandes nations, sur l'échiquier footballistique africain et tant que nos instances dirigeantes, n'auront pas œuvré, à renouer avec les fondamentaux de cette discipline, en réunissant les conditions optimales d'éclosion de jeunes talents, par la création d'infrastructures sportives et de structures de gestion et d'encadrement, à la hauteur des enjeux de compétitivité, pour favoriser le développement du sport à la base, car il ne suffit pas d'avoir de la volonté et/ou de la motivation, pour avoir de bons résultats, dans le foot comme dans bien de domaines, mais il faut aussi, se donner les moyens de ses ambitions, à ne surtout pas confondre avec prétentions.
Finalement, la vérité est que la Guinée a une bonne équipe en construction, mais pas une grande équipe, la preuve, on l'a eu ce soir à nos dépends.
CAN 2015: Guinée-Mali (1-1) - Publié le 28/01/2015
Le syli plie, mais ne rompt pas, serai-je tenté de dire, au terme des 90mn de jeu. Après une première mi-temps bien menée (1-0), l'on s'attendait pourtant, à une maîtrise du jeu de la part de cette équipe, connue pour ses qualités techniques. Mais, force est de reconnaître que les maliens nous ont donné du fil à retordre, car malgré leur penalty raté par le Capitaine Seydou Keita, ils ont pu revenir au score et surtout se créer des occasions de but, sous fond de domination, dans tous les compartiments du jeu. Le Syli a souffert, mais le Syli a résisté, pour préserver au finish, ce précieux résultat, qui est plus qu'un soulagement pour les supporteurs guinéens. La providence est finalement appelée à départager les 2 équipes, avec le tirage au sort, qui aura lieu demain à 16 h. Nous croisons les doigts !
Guinée-Côte d’Ivoire : On refait le match - Publié le 21/01/2015
Ce qui est marrant dans le foot, c’est que tous les supporteurs d’une équipe peuvent s’improviser entraineur, le temps d’un match. Et naturellement, les guinéens ne font nullement exception à cette règle du jeu.
Ainsi, après le match nul d’1 but partout obtenu de haute lutte par le Syli national face aux éléphants de Côte d’Ivoire, nombreux sont les commentateurs, à critiquer le coaching de l’entraineur Michel Dussuyer, à qui il est reproché, d’avoir opéré un mauvais changement tactique, au cours de la rencontre.
En effet, menés au score à la pause suite à un but de Yattara à la 36ème minute, les éléphants de Côte d'Ivoire, réduits à 10 à la 58ème minute de jeu, après l'expulsion de Gervinho, ont su trouver des ressources physiques et mentales, pour égaliser à la 72ème minute, par l'intermédiaire de Seydou Doumbia.
En remplaçant Mohamed Yattara (butteur et attaquant) par Abdoul Camara Razzagui, (milieu offensif), Michel Dussuyer avait ainsi tenté de répondre au coaching de l’entraineur des éléphants Hervé Renard, qui avait procédé plutôt, à un double changement, avec la rentrée en jeu du buteur ivoirien Seydou Doumbia (attaquant) et Siaka Tiéné (latéral à vocation offensif). Mais fort malheureusement, ce choix tactique du technicien français, s’est finalement avéré, pas payant pour le Syli, puisque les ivoiriens, malgré leur infériorité numérique, ont réussi à revenir au score, en égalisant en toute fin de match.
A propos, d’aucuns soutiennent que le coach guinéen, aurait dû remplacer Mohamed Yattara par un autre attaquant, histoire de maintenir la pression sur la défense ivoirienne et freiner ainsi, les velléités offensives de l’adversaire, comme pour dire que « la meilleure défense, c’est l’attaque ».
Une option parmi tant d’autre cependant, car on pourrait aussi très bien soutenir, qu’à la place de Yattara, Michel Dussuyer pouvait faire entrer un milieu défensif au lieu d’un milieu offensif, pour plus de densité dans l’entrejeu, empêchant ainsi, les relances des milieux de terrain ivoiriens, rués vers l’attaque et procéder par des contres fulgurants, avec le surnombre créé par la supériorité numérique, l’objectif étant qu’à défaut de marquer un second but, que l’on puisse au moins préserver le score en notre faveur, comme savent si bien le faire les Camerounais, nos prochains adversaires ( 1 but marqué et on cadenasse derrière).
En fin de compte, que de spéculations, car personne n’est à la place du coach, qui est mettre de ses décisions, bonnes ou mauvaises. Et, malgré la petite déception, les supporteurs guinéens feraient mieux de continuer à soutenir avec ferveur leur équipe, qui bien qu’ayant raté l’opportunité d’engranger les 3 points de la victoire dans ce match, qui était à portée, s’en tire quand même avec les honneurs, en réussissant l’exploit , le mot n’est pas fort, de mettre en échec, une des meilleures nations du football africain et aussi, favorite de la compétition, en ne perdant pas de vue, le fait que les confrontations sur les cinq dernières années, ont toujours tourné à l’avantage de la Côte d’Ivoire.
Bonne chance à notre jeune et talentueux onze national, pour la suite de la compétition.
A propos de l'attaque de Charlie Hebdo le 07Janvier 2015
En guise de compassion et de solidarité dans l'affaire Charlie Hebdo, nombreux sont les caricaturistes du monde, à poster sur les réseaux sociaux, des dessins, parmi lesquels, il y'a un qui m'a particulièrement interpellé et que je n'ai pu m'empêcher de ramener à la situation socio-politique de la Guinée.
Voyez ce pauvre type, comme placé entre le marteau et l’enclume, à qui on enjoint de faire un choix cornélien. Eh bien, à faire le parallèle, c'est quasiment le même scénario dans notre cher pays, avec le peuple innocent, coincé et tiraillé dans l’étau, entre la mouvance présidentielle et de l’opposition.
L'enseignement que j'en tire, est que l’endoctrinement forcené est source d'extrémisme, car il participe non seulement de la radicalisation des esprits adeptes de la pensée unique (Islamistes), mais malheureusement aussi, de ceux réfractaires à ce cloisonnement idéologique et qui trouvent prétexte à rejeter autrui (Islamophobes). Un couteau à double tranchants en quelque sorte, façon de dire qu'ISLAMISTE = ISLAMOPHOBE.
Libre penseur ou penseur libre, il devrait en être d’un droit inaliénable pour chaque individu, de disposer à sa guise, de son orientation spirituelle, dans la limite légale de la liberté de penser et d’action.
Publié le 25 octobre 2016 Cellou Dalein Diallo V Sidya Touré: Adversaires politiques, mais pas ennemis
A ce regain subit d'intérêt, pour la défense de la cause nationale par tous les belligérants (Pouvoir et Opposition), il y’a lieu de voir que moins qu’une prise de conscience collective sur la nécessité de préservation de la quiétude et de l’harmonie sociale, c’est aussi et surtout les enjeux liés à la succession du Prof-Prési, qui suscitent toute cette effervescence actuelle, sur la scène politique guinéenne.
Sans être dans les confidences du palais Sékhoutouréya, on imagine bien que le Président Alpha Condé, de guerre lasse et sans dauphin politique désigné et/ou pressenti au sein de la mouvance présidentielle, a jugé nécessaire d’assurer ses arrières, en tendant une main fraternelle à ses opposants, pour mener à bien, le reste de son second et dernier quinquennat. Et, pour convaincre ses adversaires politiques, même ceux jusqu’alors, jugés irréductibles, à calmer le jeu, il a certainement dû les assurer de ne point être candidat à sa propre succession en 2020 (question primordiale), aiguisant davantage, leur boulimie du pouvoir. Dès lors, chacun de ces leaders, croit fermement en ses chances de l’emporter sur ses adversaires, dans une compétition électorale libre et transparente (le jeu reste ouvert).
On les croyait alors résolument engagés à déposer les armes, à la faveur du dialogue politique inter-guinéen qui vient de s’achever, mais voilà que l’UFDG (2ème) et l’UFR (3ème) forces politiques du pays, en tous cas selon les résultats des dernières élections (seul baromètre á ce jour, pour juger du poids électoral des partis), deviennent de facto, les principaux protagonistes, à même de se la disputer au plus haut niveau, avec le Rpg-Arc-en-ciel.
A cet effet, les dirigeants de ces deux grandes formations politiques (anciens alliés devenus adversaires), lancés dans un combat sans merci pour la conquête du pouvoir suprême, se donnent ces derniers temps, en spectacle désolant au public, sous fond de suspicions et d’invectives. La cause de ce remue-ménage, serait liée aux conditions de conclusion du dialogue politique. Des divergences de forme, plus que de fond, quand on sait qu’ils ont été tous les deux, parties prenantes des pourparlers, avec des représentants dans les deux blocs constitués (Pouvoir et alliés - Opposition et dépendances). Faut-il rappeler que la NRG d’Abe Sylla et la Géci d’ElHadji Fodé Mohamed Soumah, pour ne citer que ces deux partis (aussi anciens membres de l’opposition Républicaine), avaient bien avant l’UFR, rejoint le camp de la mouvance, sans que ces ralliements ne fassent trop de grabuge, à cause sûrement de la faiblesse de leurs poids électoral.
De l’organisation des élections communales et communautaires, les accords prévoient que le conseil de quartier/district soit composé au prorata des résultats obtenus dans les quartiers/districts par les listes de candidatures à l’élection communale. Une solution « consensuelle », qui laisse présager le fait que les « grands partis », se taillent la part belle dans ce que les « petits partis » qualifient à tort ou à raison, de deal entre Pouvoir et Opposition Républicaine, pour le partage du pouvoir.
Du partage du pouvoir justement, il faut reconnaitre que le fond du problème réside à ce niveau et dans le cas spécifique de la Guinée, où le leadership est souvent associé à un individu assimilé à son ethnie, l’exercice solitaire des responsabilités étatiques par un parti au pouvoir, est vite stigmatisé comme manœuvre d’exclusion (Le RPG et l’UFDG en savent quelque chose).
C’est pourquoi, indépendamment du positionnement et de l’obédience (de par le jeu des alliances électorales et de l’alternance démocratique, un parti politique peut se retrouver dans l’opposition, comme du côté du pouvoir, ou deux anciens adversaires devenir partenaires; tout dépend des enjeux et des intérêts du moment), il s’avère impératif pour le maintien du climat de confiance entre les différents acteurs, d’associer dans la gestion du pouvoir, toute entité politique concourant aux joutes électorales sur sa propre bannière et dont le poids électoral lui assure valablement la légitimité d’une représentativité nationale, dans les instances dirigeantes du pays.
Pour l’intérêt national, « le Haut Représentant et le Haut Partenaire du Chef de l’Etat » se doivent de mettre en sourdine, leur querelle d’égo en cette période d’accalmie avec le pouvoir et s’impliquer davantage dans la résolution des questions en suspens (Révision du code électoral et éventuellement de la constitution, Réforme de la CENI, Révision du fichier électoral, Finalisation du processus de réconciliation nationale…). Il y va de leur crédibilité en tant que prétendants du fauteuil présidentiel et c'est la Guinée qui gagne avec.
Publié le 08 septembre 2016
L’une des raisons principales de la situation de décrépitude que connaît la Guinée depuis son accession à la souveraineté nationale, réside sans nul doute, dans les changements brusques des régimes politiques et les bouleversements sociaux et économiques majeurs, qui remettent en cause, le principe sacro-saint de la continuité de l’Etat (perpétuel recommencement).
Pour donner une chance à la réconciliation nationale et remettre le pays sur la voix de l’émergence économique, il serait donc à mon humble avis, salutaire de proposer cette fois-ci, dans le cadre des pourparlers en vue, l’observation d’un moratoire politique, pour le reste de la mandature en cours. L’idée étant de sursoir à toute revendication politique, autre que celles contenues dans les conclusions du dialogue, afin de maintenir le climat de confiance retrouvé entre les acteurs politiques et favoriser ainsi, un déroulement paisible du processus de transmission constitutionnelle du pouvoir en 2020, avec des garanties de fiabilité et de neutralité du système de gestion des élections.
C’est l’occasion pour le Prof-Prési d’entrer dans l’histoire par la grande porte ou par la petite fenêtre, en incarnant ou pas, la caution morale nécessaire à cette œuvre de salut public, étant entendu que la suite des évènements dépendra assurément, de la réponse à la question de l’éventualité d’un 3ème mandat, qui taraude les esprits critiques.
Mais en attendant, il paraît que c’est au peuple souverain , de se déterminer là-dessus. Wait & see.....
Décrispation de l'atmosphère politique ? - Publié le 07 septembre 2016
Au regard des nombreuses réactions positives suscitées au sein de l’opinion publique nationale, il y’a lieu de reconnaître que la récente rencontre entre le Prof-Prési et le chef de file de l'opposition républicaine, a quelque peu, eu le mérite de décrisper l'atmosphère explosive, créée et entretenue ces derniers temps, dans le paysage politique guinéen, essentiellement, en raison non-respect des accords, avec pour conséquence fâcheuse, la rupture du dialogue entre les différents acteurs.
En effet, les 2 dirigeants, unanimement convaincus que la stabilité politique et sociale dans le pays demeure le principal gage de réussite des projets de développement économique ambitionné par tous, ont en dépit de leurs profondes divergences, mis cette occasion à profit, pour trouver quelques compromis heureux, à même d’arrondir les angles de friction.
Ainsi, entre autres engagements de principe, le Président de la République a, une fois n'est pas coutume, tenu à rassurer son interlocuteur et à travers lui, tous les guinéens épris de paix et de justice, par sa disponibilité á s'impliquer personnellement, pour le respect des termes des accords politiques passés et futurs. En réaction de bonne foi, le chef de file de l’opposition républicaine semble pour sa part, accorder du crédit à ces promesses du chef de l'État et se dit aussi enclin à calmer le jeu, avec la volonté de s’inscrire désormais, dans une nouvelle dynamique de construction d’une démocratie apaisée et pourquoi pas un partenariat avec le pouvoir en place. Le temps des bisbilles serait-il pour autant révolu, avec cette nouvelle donne politique ? Bien malin celui qui saura prédire la suite des évènements.
En tous les cas, l’agenda politique lui, reste plus que chargé, avec l'organisation des futures élections communales et communautaires, pour lesquelles il faudra nécessairement créer les conditions optimales de transparence et d’équité, à même de garantir la paix et la quiétude sociale. Ce serait certainement de bon augure pour la guerre de succession du Prof-Prési en 2020.
Toujours est-il qu’à propos, Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, Sidya Touré de l’UFR et Lansana Kouyaté du PEDEN, le trio d’opposants qui autrefois, formaient le fameux syndicat des anciens premiers ministres, du côté de l’opposition, sont sans aucun doute, pressentis comme de sérieux candidats à cette succession, tandis qu’on peine à voir émerger le candidat potentiel du RPG-Arc-En-Ciel, étant donné que le Prof, qui est encore et toujours le Président de son parti à ce jour, faute de congrès de renouvellement des instances dirigeantes, continue malheureusement d’entretenir le flou artistique, autour de la préoccupante question de son maintien ou pas au pouvoir, à cette échéance fatidique qui approche à grands pas.
Espérons tout de même que ce ne soit la tempête après le calme, car les politiciens guinéens sont pour le moins, indécis et imprévisibles....
Il n'y a pas d'alternative au dialogue ? - Publié le 02 août 2016
Après des années de soubresauts politiques et de convulsions sociales, les deux principaux animateurs de la scène politique guinéenne, ont en toute vraisemblance, décidé de fumer le calumet de la paix, au nom disent-ils de l’intérêt national.
En effet, dans le cadre dit des consultations périodiques sur les questions d'intérêt national, le Prof-Prési a reçu en audience le jeudi 1er septembre 2016, le chef de file de l'opposition Cellou Dalein Diallo.
Une nième chance de reprise d’un dialogue franc et sincère entre mouvance présidentielle et opposition républicaine, pour décrisper un tant soit peu l’atmosphère politique, fortement marquée ces derniers temps, par un climat délétère de tension et de haine.
Cette rencontre opportune aurait d’ailleurs été mise à profit par le Président de la République, pour rassurer le principal opposant à son régime, en prenant solennellement l’engagement d'impliquer dorénavant toutes les institutions de la République, pour l'application stricte et exclusive des décisions issues des dialogues politiques passés et futurs entre les acteurs politiques guinéens.
Reste plus qu’à aplanir les divergences liées aux futures échéances électorales, avec comme principale pomme de discorde, l’éventualité d’une restructuration de la CENI, censée garantir la crédibilité des élections, par la transparence de ses activités (organe de gestion qui se doit plus technique que politique, pour éviter les bisbilles en rapport avec la représentativité des différentes parties prenantes au processus), pour sortir de l'impasse.
Il est donc à espérer que l’organisation prochaine des élections communales et communautaires, puisse en principe contribuer à la stabilité politique et sociale, d’autant plus que le ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation le général Bouréma Condé a dernièrement assuré, que toutes les contraintes d'ordre administratives et juridiques qui pesaient sur la tenue de ces dernières ont été levées.
Le Front Uni pour la Démocratie et l’Alternance en Guinée (FUDAG): l'alliance des déçus ? - Publié le 14 juillet 2016
Le Front Uni pour la Démocratie et l’Alternance en Guinée (FUDAG), c’est le nom de la dernière des alliances à voir le jour dans le paysage politique guinéen. Composée du PEDN de Lansana Kouyaté, du GRUP de Papa Koly Kourouma et le FND d’Alhousseiny Makanera Kaké et quelques partris, mouvements de soutien et associations, dont la majorité est constituée d’anciens alliés politiques du pouvoir, qui ont depuis, pris leur distance avec la mouvance présidentielle, pour cause de divergences, cette nouvelle alliance entend déosormais, jouer pleinement son rôle dans l'arrène politique.
Des déçus de la gouvernance du Pr Alpha Condé, qui pour la plupart, se retrouvant écartés de la gestion des affaires, reprochent au Président de la République, le non-respect des accords d’alliance électorale signés dans le cadre de la mouvance Arc-en-ciel, pour l'accession au pouvoir.
Autant dire que durant ce nouveau quinquennat, ce pouvoir devra désormais faire face à une opposition plurielle, dont les actions seront principalement guidées par la nature des relations entre le FUDAG et l’opposition dite Républicaine, menée de main de fer par le chef de file Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, car bien que partageant le même et unique combat pour l’alternance, il existe néanmoins entre ces deux groupements de partis, quelques divergences de point de vue, par rapport à la stratégie de lutte à adopter face au pouvoir. Quid des manifestations pacifiques.
Quand un ami devient ton ennemi, il faut s’en méfier comme de l’eau qui dort…..
Gouvernement ALPHA II - Publié le 05/01/2016
Finis le suspens et surtout l'attentisme ambiant dans le pays, avec les noms des membres du gouvernement du second et probablement le dernier quinquennat du Prof-Prési, qui viennent enfin d'être rendus publics, au grand soulagement des guinéens.
Au total 31 ministres (24 hommes et 7 femmes), dont les profils, au regard de leurs parcours académiques et professionnels, répondent plus ou moins, aux critères de probité morale et intellectuelle, que le chef de l'Etat promet désormais de mettre en avant, dans le choix de ses collaborateurs. Fait remarquable à propos d'ailleurs, aucun commentateur ne s'est cette fois-ci, hasardé à faire un comptage ethnique dans ces nominations. Le Prof-Prési a-t-il miraculeusement réussi le bon dosage ou cela dénote simplement de l'évolution des mentalités ? Toujours est-il que les guinéens, hormis bien sûr les irréductibles opposants au régime, s'y reconnaissent tant bien que mal.
Par ailleurs, la prime particulière accordée à la jeunesse et à la gente féminine et la symbolique de l'ouverture politique, semblent être autant de signes d'apaisement et de décrispation de la situation politique, de nature à favoriser l'adhésion populaire la plus large possible, au programme de gouvernement et au projet de société en construction, pour les cinq années à venir.
Avec la volonté affichée d'atteinte des objectifs de croissance économique, de formation et de création d'emplois pour les couches les plus vulnérables de la société ( jeunes et femmes), il y'a vraiment des raisons d'espérer, que le rêve de construction d'une Guinée unie et en progrès, est à portée de main, au-delà des divergences politiques et des clivages ethniques.
Reste plus qu'à voir nos chers ministres à l'œuvre, pour juger de leur mérite à être investis de la confiance du Chef de l'Etat et du peuple de Guinée.
Nos vœux de réussite et de succès à tous, au service exclusif de la nation.
Sidya Touré nommé Haut Représentant du Chef de l'Etat - Publié le 3 janvier 2016
On dirait pourquoi pas ministre d'Etat sans portefeuille. Tous comptes faits, l’appellation importe peu finalement, étant donné que ça a tout l’air de délégation d’une parcelle de pouvoir à Sidya Touré, en tant que représentant légal du Président, dans des domaines de compétences diverses et variées
Reste bien entendu à définir précisément et clairement, le champ d’application des prérogatives de ce supra-ministre, pour parer aux éventuels conflits de compétences avec le Premier des ministres.
Un ex-farouche opposant, rallié de dernière minute au régime, qui malgré tout, fait aujourd’hui l’objet d’une attention toute particulière de la part du Président de la République, avant même la formation du futur gouvernement, il y'a forcément des raisons de croire que la proximité que génère cette fonction spéciale avec le Prof-Prési, place l'homme au centre des décisions et actions gouvernementales pour les cinq prochaines années. Sans doute, une sorte de verres de substitution pour le Prof, tentant vainement d'y voir un peu plus clair, dans le tourbillon politico-social et économique de la Guinée post-élection présidentielle et d'Ebola. Les défis sont majeurs, mais les perspectives encourageantes.
Ce repositionnement politique stratégique de l'UFR, Sidya Touré l'a laissé entendre en ces termes après sa fameuse rencontre avec le chef de l’Etat au lendemain de l’élection présidentielle : « Nous avons décidé de recentrer notre parti. J’ai dit que je vais travailler à contribuer pendant ces 5 ans à venir à l’amélioration des conditions de vie des populations. Les Guinéens que je vois aujourd’hui dans la situation que nous savons misérable. Ce que je peux à l’intérieur ou en dehors du gouvernement, s’il y a des choses qu’on doit rectifier je le dirai. J’irai voir les membres du gouvernement, le président de la république pour lui dire que ça ne marche pas comme ça. C’est ce que j’ai décidé de faire pendant ces 5 ans à venir».
Quoi qu’on puisse avoir à redire par rapport à ce rapprochement, nombreux sont quand même les observateurs de la situation guinéenne, à y voir un signe d’apaisement, favorable à la relance économique et au progrès social dans le pays, dans la perspective de construction d’une Guinée, pays émergent à l’horizon 2020.
Un fait remarquable à retenir néanmoins, c’est que malgré ce mariage de raison, l’UFR semble préserver son indépendance qui se traduit par une alliance avec la mouvance présidentielle et non une fusion. Ce qui veut dire que le parti demeure dans les startings-blokcs pour les prochaines échéances électorales (élections communales et communautaires 2016 et surtout élection présidentielle de 2020).
Alors, pour la guerre de succession du Prof-Prési, the game is just starting. Et, entre une opposition en perte de vitesse (guéguerre de leadership) et une mouvance présidentielle bigarrée (leadership improbable, le nouveau PM à même d'incarner ce rôle se disant pas trop versé dans la politique), Sidya Touré (leadership crédible) qui se veut désormais centriste, se place plus que jamais, en pole position dans la prochaine course à la magistrature suprême, qui s'annonce pour le moins, palpitante.
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