Vers une usine de fabrication d'équipements solaires

Shutterstock 785805502 800x400L’Alliance solaire internationale (en anglais, ISA) soutient le souhait émis par le gouvernement guinéen de doter le pays d’une usine de fabrication d’équipements solaires. Le projet permettra non seulement à la Guinée de devenir exportatrice d’équipements solaires, mais aussi d’atteindre ses objectifs dans le cadre de l’Accord de Paris. Le pays souhaite produire 47 mégawatts (MW) d’énergie solaire et éolienne d’ici 2030.

L’Alliance solaire internationale (ISA) va étudier les moyens d’aboutir à la mise sur pied d’une usine de fabrication de batteries, de panneaux et de kits solaires en Guinée. Elle compte également apporter une assistance au renforcement des capacités des cadres techniques guinéens concernant les applications solaires. Ces engagements ont été pris suite à des demandes formulées par le gouvernement guinéen.

Les deux parties se sont rencontrées le 27 septembre 2019 à Conakry, la capitale guinéenne. Le ministre guinéen de l’Énergie, Dr Cheikh Taliby Sylla, avait alors formulé le vœu de fabriquer au niveau local des équipements solaires, afin de mettre à profit le riche potentiel solaire du pays. La Guinée dispose de 2,8 kW/h/m2/jour. Mais à part l’éclairage public, fourni grâce à des lampadaires solaires, il n’existe pas de politique nationale avancée qui permette l’exploitation de l’énergie solaire à grande échelle.

L’ISA a déjà injecté 20 millions de dollars dans des projets d’énergies renouvelables en Guinée

La rencontre du 27 septembre 2019 à Conakry aura surtout été l’occasion d’évaluer les projets entrepris par l’ISA en Guinée. « Le premier projet concerne le pont solaire à usage agricole, mais aussi à finalité de développement du système d’adduction d’eau potable. Le deuxième programme, que nous avons lancé, développe un programme d’installation de toits solaires. C’est un projet qui vise à installer des mini-centrales solaires. Et enfin, nous disposons d’un programme, qui a été mis en route tout récemment, afin de développer des véhicules fonctionnant à l’énergie solaire et qui inclut un système de stockage », a déclaré K. S. Poli, chef de mission de l’Alliance solaire internationale. Des projets dont le coût global se situe aux alentours de 20 millions de dollars.

L’ISA est une organisation intergouvernementale dont l’objectif est d’encourager une meilleure exploitation de l’énergie solaire afin de réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Lancée par la France et l’Inde en marge de la COP 21 à Paris en 2015, l’ISA regroupe aujourd’hui plus de 121 pays, pour la plupart parmi les plus ensoleillés du monde, car se situant en totalité ou en partie dans la ceinture intertropicale terrestre, c’est-à-dire entre le tropique du Cancer et celui du Capricorne.

Les projets de l’ISA en Guinée répondent également aux engagements pris par le pays en octobre 2015 dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat (21 COP). Le pays entend produire 30 % de son énergie via des sources renouvelables d’ici 2030. La part du solaire et de l’éolien devant s’élever à 47 MW.

Boris Ngounou

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