Vers la réimmatriculation de tous les véhicules pour des titres de transport plus sécurisés
- Par Administrateur ANG
- Le 18/11/2020 à 07:59
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La Guinée devrait démarrer la réimmatriculation de tout véhicule à partir de janvier 2021, soit 29 ans après la précédente opération. L’objectif, entre autres, est de sécuriser les cartes grises et les plaques minéralogiques. Le projet sera exécuté en BOT avec une firme allemande.
Le gouvernement guinéen, réuni en Conseil des ministres le 10 novembre, a adopté sous réserve de la prise en compte des remarques formulées le décret portant conditions et régimes d’immatriculation et de réimmatriculation des véhicules.
Initié par le ministère des Transports, le projet de réimmatriculation vise à moderniser et sécuriser le système de délivrance et de gestion des titres de transport en Guinée. Sont concernés : tous les véhicules automobiles, tracteurs routiers, machines d’exploitations agricoles ou forestières, engins de travaux publics, engins miniers, engins de manutention, cyclomoteurs et motocycles.
En effet, explique le ministère, la dernière campagne d’immatriculation du parc automobile en Guinée a eu lieu en 1992. Depuis lors, aucune amélioration n’a été apportée au système pour disposer d’une base de données fiable et remédier aux insuffisances récurrentes : les sigles utilisés pour l’immatriculation des véhicules ne correspondent plus à l’organisation administrative du pays qui est passée de quatre à huit régions administratives ; l’édition des cartes grises continue de se faire sur papier ordinaire avec des machines à écritures mécaniques tandis que la confection des plaques d’immatriculation reste non sécurisée.
D’après le gouvernement, ces écarts ont entrainé la prolifération des faussaires et des opérateurs informels qui font perdre des revenus considérables au Trésor public.
Dans le cadre du projet de réimmatriculation, une convention a déjà été signée avec la société allemande DSD Staatliche Dokumente. Exécutée dans le cadre d’un BOT (Build-Operate-Transfer), elle prévoit la construction et l’équipement des 8 bureaux régionaux des transports terrestres, l’installation d’un système informatisé de gestion des titres de transport sécurisés...
Par ailleurs, une convention de fourniture de plaques minéralogiques neutres sécurisées a été conclue par le ministère des Transports. Des emboutisseurs agréés pour le gravage des numéros selon des normes déjà définies sont aussi identifiés. Le gouvernement escompte lever des recettes d’environ 75 milliards GNF (7,7 millions USD) pour la première année de l’opération, qui devrait démarrer en janvier 2021.
Romuald Ngueyap
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