Vaste campagne de fermeture de radios et télés privées pour défaut de paiement de redevances
- Par Administrateur ANG
- Le 13/12/2017 à 13:24
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L'autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) de Guinée a entamé une vaste campagne de fermeture des radios et télévisions privées non en règle vis-à-vis de l'Etat depuis 2009, sur ordre de la haute autorité, a-t-on constaté mardi à Conakry.
Elles sont au total une quarantaine de radios et télévisions privées concernées par cette mesure. Selon l'ARPT, ces médias doivent au trésor plus de six (6) milliards de francs guinéens d'arriérés accumulés, globalement, depuis 2009, soit près de 400 millions de CFA.
Par deux fois, le président guinéen, Alpha Conde, a réitéré sa menace de fermer toutes les radios non en règle vis-à-vis de l'Etat. Il l'a dit devant la presse francophone à Conakry, l'a répété devant ses partisans et l'a fait savoir aussi aux patrons des radios privées.
Dès après l'expiration de l'ultimatum, les techniciens de l'ARPT, épaulés des forces de l'ordre, ont fermé au moins six radios privées, dont Djigui FM, Sabary FM, le groupe Gangan ou encore le Groupe Évasion. Les opérations sont en cours dans la capitale guinéenne.
Cependant, certains médias ont commencé à payer une bonne partie de leurs arriérés. Il s'agit par exemple du groupe Hadafo Médias, qui détient Espace FM, Espace TV et Sweet FM.
Contacté par APA, un responsable d'une radio privée soutient que ce bras de fer ne date pas d'aujourd'hui. "C'est une vieille histoire que les autorités ont réchauffé je ne sais à quelle fin. Le problème, c'est qu'on nous réclame de payer les redevances annuelles et de renouveler notre licence", a-t-il rappelé.
Selon l'ARPT, il est vrai que cette histoire est ancienne mais la vérité est que les patrons des radios ne sont pas en règle : "ils ont laissé les arriérés s'accumuler. aujourd'hui, certains doivent jusqu'à 300 millions de francs guinéens, soit environ 30 millions de CFA".
S'exprimant devant ses militants, ce week-end, le chef de l'opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, a accusé le pouvoir de museler la presse pour préparer son projet de troisième mandat.
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