Vœux de pillard du Calife Général des Pourris
- Par Administrateur ANG
- Le 05/01/2013 à 12:24
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Au 31 décembre de chaque année, il est de tradition qu’un chef d’Etat ou de gouvernement adresse des vœux à sa nation. Au lieu d’un message sobre et rassembleur, le «Pr.» Alpha Condé nous a tenu, à la veille de 2013, un discours–programme d’autosatisfaction d’une ineptie insoupçonnée.
Après avoir salué chacun d’entre nous et les étrangers qui vivent avec nous (une petite pensée pour les membres d’une certaine communauté ?) il a, avant de rappeler le cap qu’il a fixé, dressé un bilan de l’année écoulée. En d’autres circonstances, on se serait écroulé de rires. Mais vu le calvaire que vivent les Guinéens, il y a beaucoup à dire mais rien à rire.
Il suffit que nous écoutions ce tonton pour réaliser que ce n’est pas avec lui que la Guinée creusera le sillon de l’unité et de la modernité.
Après avoir dit que « notre pays est à un moment particulier de son histoire » (une rengaine assommante qui date de 1958), Tonton Condé affirme que ses deux ans ont permis à la nation de renforcer son unité et ont vu de grandes avancées sur le plan social, économique et politique s’opérer. Quel mensonge !
Les Guinéens n’ont jamais été aussi divisés que sous AC et ne vivent plus ensemble mais côte à côte. Il mène une vigoureuse politique d’ethnocentrisme de l’administration et des forces armées, véritable bombe à retardement qui pourrait exploser avant sa fuite probable. Il cultive surtout une différenciation stigmatisant une certaine communauté. Le danger n’est pas qu’il aime les uns mais qu’il haïsse les autres.
Lorsqu’AC salue les sacrifices consentis et le courage qui a porté ses fruits, il salit la mémoire de nombreuses victimes. Beaucoup de jeunes ont été sacrifiés par ses milices barbares et c’est tout le pays qui goûte aux fruits amers de cette violence qui n’est pas aveugle mais bien ciblée. En Guinée, on frappe toujours mais on sait où frapper et surtout qui frapper. Le « chantier républicain » d’AC semble s’inspirer des méthodes du « Sentier Lumineux » du Pérou !
Quant Tonton Condé parle, c’est « paroles, paroles… » !
Tonton Condé parle de création de 42 900 emplois directs dans le secteur formel. Ses services, qui ne sont publics que de nom, étant des ateliers à faire du faux, rien n’indique la nature de ces emplois et la qualité de ceux qui l’occupent. L’opacité est une vertu du système Condé. Je ne pense pas qu’il y ait eu une création nette d’emplois de cette ampleur mais plutôt d’une substitution d’employés sur la base de critères ethniques. Par ailleurs, des milliers d’emplois (dans le commerce, l’artisanat et les transports) ont été indirectement détruits par les tracasseries administratives et l’intimidation du pouvoir.
Tonton Condé parle du prix du sac de riz importé qui est passé de 250 000 à 180 000 Fg. Voilà exactement le genre d’information tellement imprécise qu’elle n’en est pas une. « un sac de riz » ne veut rien dire si l’on ne mentionne pas la nature du riz (on importe aussi du paddy, ne serait-ce que pour des semences), sa qualité et son origine (il y a tellement de variétés pour cette céréale devenue un luxe pour le Guinéen ordinaire), sa quantité (sac de combien de Kg ?), son lieu de vente (le prix du riz est-il le même à Kaloum et à Dinguiraye ?), etc. Comme pédagogue, notre prof est vraiment nul.
Tonton Condé parle des centrales thermiques de Tombo 3 et Tombo 5 qui ont été réhabilitées et de nouvelles centrales acquises. On voit bien que Conakry est un tombeau en matière d’énergie électrique. Mon Dieu, qui écrit les discours de notre professeur de droit ? C’est vrai que le mot « réhabilité » peut signifier « remis en état, rénové » lorsqu’il s’agit généralement d’un immeuble, d’un quartier, d’une zone industrielle, etc. mais pas vraiment quand on parle d’une centrale électrique, d’une voiture ou d’un poste de radio ! Pourquoi ne pas utiliser simplement le terme « réparé » ? Notre « prof de droit » qui condamne des citoyens plus vite que son ombre dans sa parodie de justice pense-t-il innocenter des centrales au lieu de libérer des innocents incarcérés?
Tonton Condé nous parle de 100 bus de grande capacité mis en circulation à Conakry où grouillent plus de 10% des Guinéens. On ne sait toujours pas le nombre de places assises par bus. C’est peut-être un détail. Mais a-t-on pensé aux villes de l’intérieur qui manquent de transports en commun ? Ces bus ont été offerts (gratuitement ?) par la Chine. En Guinée on aime les dons et la mendicité y est devenue une institution. Est-il digne de vivre plus d’un demi-siècle après la proclamation de l’indépendance en prononçant un « mandjalladji Condellilaye » ?
Tonton Condé parle, pour montrer qu’il est moderne, de fibre optique pour connecter la Guinée au reste du monde et de décentralisation pour avoir fêté son « 2 octobre » à Boké. S’il avait un minimum de fibre patriotique, nous ne serions pas dans le gouffre. Le choix de Boké et de N’zérékoré n’est-il pas politicien ? Je constate que même dans l’ordre alphabétique, Beyla vient avant la première ville citée et, avant la seconde, il y a, par exemple, Kindia !
Le clou du spectacle clownesque est l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative pour les PPTE et le déblocage du 10ème FED. Pour le PPTE, on l’a maintes fois répété, la Guinée ne payait plus et ce n’est pas un Papy Profiteur Très Entêté qui nous fera croire qu’il est à l’origine de l’allègement de la dette. Pour le 10ème FED, les millions d’euros débloqués ne profiteront pas tous aux populations mais entreront en très grande partie dans les poches d’un individu Faux, Ethno et Dangereux à la tête d’un clan familial qui pressure la Guinée.
En effet, le « pressureur AC » s’est entouré de vautours pour piller la Guinée comme le montre un document d’Africa Mining Intelligence, paru le 15 novembre 2012, sous le titre « Alpha Condé, l’empereur des mines ». Ce document, largement publié sur le web, constitue une mine de renseignements dont je n’exploite que le filon familial constitué par :
-Mohamed Alpha Condé dit MAC, le fils du numéro nul guinéen. Quand on s’appelle MAC, il ne faut plus ajouter de commentaire.
-Guillaume Curtis, neveu d’AC
-Namory Condé, frère « adoptif » d’AC
-Aboubacar Sampil, bras droit de MAC
-Djènè Kaba Condé, épouse politique d’AC
-Mamadi Kaba Guiter, beau-frère d’AC.
Ce club des six ne constitue que la partie visible de l’iceberg. En fait, AC est tellement entouré de pourris qu’il en est devenu le Calife Général. Dès lors, faut-il souhaiter sa réussite ? Non ! Car ses intérêts ne sont pas ceux de la Guinée. Les Guinéens doivent donc prier pour la Guinée et non pour son dictateur.
Je ne sais pas si Alaye whisky Condé qui, jadis, puisait son courage dans la bouteille, joue aux échecs. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il est le champion incontesté de l’échec actuel de notre pays. Avant son arrivée au pouvoir, la Guinée était au bord du gouffre ; avec lui, elle a fait un pas en avant. Quel changement !
Les Guinéens souffrent mais ils ne doivent pas perdre espoir car tant qu’on souffre, on sait au moins qu’on n’est pas mort.
Je vous salue !
Ibrahima Kylé DIALLO
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