Une rentrée parlementaire qui fait grincer des dents
- Par Administrateur ANG
- Le 22/04/2020 à 08:42
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Plus de 100 personnes étaient réunis ce mardi au Parlement pour l’installation des députés. Les mesures sanitaires interdisent pourtant le regroupement de plus de 20 personnes. Malgré les mesures sanitaires interdisant le regroupement de plus de vingt personnes, la rentrée parlementaire s’est tenue ce mardi (21.04.2020) au Palais du peuple de Conakry.
Le Front national pour la défense de la Constitution qualifie cet évènement de provocation. Le mouvement estime que le président Alpha Condé profite du Covid-19 pour dérouler son calendrier politique.
Ibrahim Diallo, responsable des opérations du FNDC, indique que le président guinéen ne se soucie pas de la santé de la population :
"Le FNDC a décidé de décréter une journée ville morte pour protester contre la violation des mesures de l’état d’urgence sanitaire, la mauvaise gestion de la pandémie mais aussi le harcèlement judiciaire, le kidnapping et la séquestration des membres et responsables du FNDC".
La société civile monte au créneau
Des acteurs de la société civile condamnent fermement cette rentrée parlementaire, au moment où le pays enregistre une hausse des contaminations au Covid-19.
Abdoul lah Sacko, activiste de la société civile, soutient que l’Etat pouvait attendre la fin de la pandémie pour installer les députés :
"Nous avons été désagréablement surpris parce que nous nous battons à longueur de journée en tant que société civile pour le respect des textes de lois et des décisions gouvernementales. Si les violations des lois viennent du sommet de l’Etat ce n’est pas bon".
Cependant Moussa Bangoura, un cadre de l’administration parlementaire, affirme que la rencontre peut se tenir si les mesures sanitaires sont respectées :
"Toutes les mesures sont prises pour la rentrée parlementaire. Même hier ils ont pulvérisé les salles. La distanciation aussi est respectée. Une salle prévue pour 500 personnes si on l’aménage pour 150 personnes, je pense qu’il n’y a pas d’inconvénients et cela veut dire que la rentrée peut être effective".
Actuellement, la Guinée totalise plus de 600 cas confirmés de coronavirus dont une centaine de personnes guéries.
Selon une source médicale, la rentrée parlementaire se passe à un moment ou une dizaine de cas confirmés de Covid-19 ont échappé au contrôle des autorités sanitaires.
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