Une représentante de l'ONU fait le point sur l'avancement de l'enquête sur le massacre du 28 septembre 2009
- Par Administrateur ANG
- Le 20/04/2016 à 07:25
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La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies chargée des violences sexuelles, Zainab Hawa Bangoura, est actuellement en Guinée pour faire le point sur l'avancement de l'enquête sur le massacre de civils le 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry. Selon le bureau de presse de la présidence, la représentante spéciale et sa délégation souhaitent avoir des informations fiables sur l'interpellation et l'inculpation des coupables présumés du meurtre de plus de 150 civils et de la disparition de milliers de personnes lors d'un meeting de l'opposition guinéenne réprimé par l'armée.
Après avoir rencontré les familles des victimes ainsi que des ONG et institutions nationales des droits de l'Homme, la délégation onusienne a été reçue en audience par le président guinéen Alpha Condé. Au terme de leur entretien, la chef de mission a déclaré qu'elle était venue féliciter le président de la République pour tous les efforts qu'il a déployés pour faire avancer l'enquête sur les événements du 28 septembre 2009.
Elle a ajouté que la communauté internationale apporterait son concours au pays pour essayer de faire avancer l'enquête et de parvenir ainsi à traduire en justice les coupables.
Le ministre guinéen de la Justice Cheick Sacko s'est réjoui de la visite de la représentante spéciale en Guinée pour s'enquérir de la préparation du procès.
"Notre pays va assumer sa responsabilité dans le traitement de cette affaire", a déclaré le ministre de la Justice, avant de réitérer la demande faite par le président guinéen auprès du secrétaire général des Nations Unies, qui avait sollicité une aide pour la procédure pénale, notamment pour l'organisation du procès.
A la mort de l'ancien président guinéen Lansana Conté en 2008, une junte militaire dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara (actuellement en exil au Burkina Faso) s'est emparée du pouvoir. Les partis politiques de l'opposition ont organisé le 28 septembre 2009 un meeting pour exiger le départ des militaires au pouvoir. La répression violente de la manifestation a fait plus de 150 morts et des milliers de disparus, et de nombreuses femmes ont été violées, selon plusieurs ONG nationales et internationales des droits de l'Homme.
Le Bureau de Presse de la Présidence
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