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Une centaine de tonnes de faux médicaments incinérés en Guinée

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Les services spéciaux rattachés à la présidence guinéenne, chargés de la lutte antidrogue et contre le crime organisé, en collaboration avec l'Ordre des pharmaciens, ont procédé vendredi à l'incinération d'une centaine de tonnes de médicaments contrefaits, a-t-on appris de source officielle.

Ansoumane Touré, membre de l'Ordre des pharmaciens, qui a pris part à cette opération a rappelé dans une déclaration à la presse, que les médicaments incinérés avaient été saisis au port autonome de Conakry, mais aussi dans les rues. Il s'agit de "faux emballages, de matières premières constituées de sable, d'amidon et d'alcool", a-t-il révélé. Au port autonome la saisie aurait porté sur 54 tonnes, le reste des produits ayant été retiré à des pharmacies par terre, qui inondaient les rues de la capitale guinéennes, avant le lancement de cette opération coup de poing, le 13 juin 2015. Au nombre de ces produits, on dénombre également du sirop nivaquine, du flavoquine, ne contenant aucune substance chimique. L'opération a permis de déceler des fabriques clandestines de médicaments dans la ville de Conakry, où trois femmes ont été prises en flagrant délit lors de cette opération. Ce sont surtout des génériques qui étaient confectionnés dans des fabriques de contrefaçon qui ont été découverts par les services de sécurité dans la banlieue de la capitale. Le syndicat des pharmaciens d'officines de Guinée (SYPHOG) s'est réjoui de cette opération qui vise à débarrasser la Guinée des médicaments de la rue. Abdourahamane Diallo, ministre guinéen de la Santé a, à propos de cette incinération, parlé d'opération "inimaginable et impressionnante". Il a promis de soutenir de telles initiatives destinées à combattre les "tueurs silencieux" que sont ces faux médecins et pharmaciens qui s'invitent dans la profession médicales, sans aucune qualification. Le service de contrôle de qualité a profité de cette occasion pour demander au gouvernement de mettre en place des laboratoires d'analyse de contrôle de produits contrefaits. Pour définir les substances contenues dans les faux médicaments saisis par les services spéciaux, il a fallu recourir au service de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève.

Source:Xinhua

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