Un ministre guinéen dénonce le surpeuplement de la prison centrale de Conakry
- Par Administrateur ANG
- Le 22/05/2014 à 14:05
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Le ministre guinéen des Droits de l’homme et des Libertés publiques, Kalifa Gassama Diaby, a dénoncé, jeudi à Conakry, le surpeuplement de la Maison centrale de la capitale guinéenne, l’une des plus grandes prisons du pays dont les pensionnaires sont passés de 300 à 1 200 prisonniers.
Au terme d’une visite de deux heures dans les cellules de la Maison centrale située à Kaloum, le centre administratif et des affaires de Conakry, M. Diaby dit que ce qu’il a vu est indescriptible.
Ainsi, il a souligné avoir décelé à la Maison centrale une situation qui, à la fois, déshonore le pays et le met en contradiction avec ses propres lois et ses engagements internationaux.
Pour étayer ses arguments, Gassama Diaby dit avoir constaté une Maison centrale de Conakry édifiée par les colons français au début du 20ème siècle pour accueillir une population carcérale de 300 personnes, mais qui abrite aujourd’hui plus de 1 200 prisonniers.
Dans les cellules de la prison, le ministre a dit y avoir vu des mineurs cohabiter avec des criminels, des femmes avec leur nourrisson, des hommes sains d’esprit avec des malades mentaux, sans compter des prévenus ayant passé plus de 10 ans sans avoir jamais vu un juge.
Pour des cellules de deux mètres carrés, une dizaine de détenus s’y entassent, a-t-il déploré.
En réponse, le ministre des Droits de l’Homme a promis de rédiger, en vue de transmission à l’Etat et à ses partenaires, un rapport ‘’rigoureux » sur les personnes illégalement détenues.
Pour sa part, le régisseur de la Maison centrale, Soriba Bangoura, a reconnu le surpeuplement de la prison centrale avant de souligner que cette réalité n’est pas de la faute de son administration, laquelle, a-t-il relevé, est confrontée à un manque criard de moyens et d’appuis.
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