Un libéralisme pour la Guinée ?

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« Le défaut du capitalisme, c'est qu'il répartit inégalement la richesse. La qualité du socialisme, c'est qu'il répartit également la misère » (Winston Churchill).

La plupart du temps, les économistes considèrent qu'ils se doivent de dire aux politiques, ce qu'ils ont à faire. Cela agace les politiques, et comme les conseils prodigués sont rarement suivis d'effet, le grand public a tendance à percevoir les économistes comme de beaux parleurs, très éloignés des réalités et en fin de compte assez inutiles. En outre les Guinéens ne s'intéressent pas particulièrement au sujet. Pourtant récemment Alpha Sidoux Barry, l'un de nos compatriotes, a écrit un texte intitulé « le libéralisme, une utopie dangereuse », pour critiquer les méfaits du capitalisme.

Les mauvaises langues auront vu une manière indirecte de critiquer les leaders de l'opposition que sont Sydia Touré et Cellou Dalein Diallo (ce que l'auteur confirme plus ou moins, même s'il prend des gants en nuançant les formes de libéralisme), leaders qui recevaient à la même période des distinctions, relatives à leur appartenance à cette idéologie décriée. Je n'entrerai pas dans cette polémique, mais je souhaitais apporter ma contribution à un débat – celui sur les bienfaits ou méfaits du libéralisme – qui a connu quelque succès.

J'ai légèrement retardé la publication de ce texte pour permettre aux internautes d'apprécier également le texte du Doyen Ansoumane Doré, qui a répondu également sur le texte précité.

J'ai choisi de rester plus axé sur la Guinée et moins théorique, car les Guinéens veulent des solutions et non des constructions juridiques ou idéologiques, pour montrer les bienfaits de telle ou telle doctrine. Ma critique essentielle sur la forme portera sur le fait qu'on ignore si l'auteur souhaitait rappeler les méfaits du néo-libéralisme en général (mais pas forcément à la Guinée, car les liens sont loin d'être évidents), ou s'il s'agissait d'un exercice de style destiné à profiter du contexte pour réfléchir à l'après 2015.

Le libéralisme, c'est quoi ?

Selon Schumpeter, l'entrepreneur a un rôle majeur. Il n'y a pas d'économie, s'il n'y a pas d'entrepreneurs. Selon Tocqueville, le libéralisme politique, c'est le pluralisme. Le libéralisme économique, c'est l'économie de marché, ce dernier assurant le fonctionnement de l'économie. Mais il n'y a pas de marché sans règles et sans institutions. C'est très important. Par libéralisme économique, il faut entendre le contraire du socialisme collectiviste, centralisateur et planificateur. Par libéralisme économique, il ne faut pas entendre la doctrine du « laissez faire, laissez passer », mais plutôt la gestion décentralisée d'une économie moderne, assumée par des institutions et des centres de décision privés, et comportant une intervention régulatrice de l'État.

Le libéralisme n'est pas le laisser-faire ; il faut bien réglementer, car il n'y a pas de liberté sans loi. Liberté d'entreprendre, d'échanger, de se rassembler, qui est à tort assimilée, en France (et donc en Guinée), au capitalisme alors que, dans tous les autres pays, les libéraux sont réformistes, progressistes démocrates et à gauche, et opposés aux conservateurs.

Bien sûr le capitalisme peut être débridé, mais aussi équilibré par un ensemble de règles nécessaires, si l'on veut qu'il soit accepté, qu'il n'aboutisse pas à des inégalités insupportables. Si l'on veut éviter qu'il ne suscite le rejet de toute une partie de la population.

Voyez ce qui s'est passé en Guinée en 1984 après la chute du régime d'AST. Des consultants français (mais aussi américains, via le FMI) ont conseillé aux Guinéens de passer du jour au lendemain au libéralisme, et ils y sont allés à pieds joints. Il n'y avait en Guinée, ni marché, ni règles du jeu, ni lois concernant la propriété, ni institutions, ni système bancaire. Regardez ce que cela a donné (anarchie). Il faut donc opérer une distinction très nette entre le vrai libéralisme économique et le laxisme généralisé qui favorise la loi de la jungle.

En tant qu'enseignant, la première règle vis-à-vis de l'enseigné, c'est la franchise. La population doit être traitée en adulte. Pourquoi lui raconter des histoires ? Évidemment avec une population non formée, voire non informée économiquement, il faut faire preuve de pédagogie. La presse pourrait être un relais, mais elle n'a pas le degré de formation suffisant (ou nécessaire) pour analyser la situation. En Guinée, les prises de position sont souvent dominées par les partis pris (ethniques voire virtuellement idéologiques).

Par exemple, une fois par mois, le gouvernement pourrait déjeuner avec des responsables syndicaux, non pour les convaincre, mais tout au moins leur faire appréhender la situation générale, et leur faire comprendre la politique menée par le gouvernement. Il pourrait expliquer par exemple, que la politique économique guinéenne est soumise à des contraintes fortes : l'endettement (même s'il a diminué), la démographie (en hausse constante), la faiblesse de la croissance et surtout la difficulté à réformer (parce qu'on navigue à vue). Encore faut-il qu'il y ait des économistes au sein de ce gouvernement.

Il n'y a plus de grand projet pour le pays (sauf à vendre des cailloux), le RPG limitant ou étouffant les possibilités de changement, préoccupé qu'il n'est que par la conservation du pouvoir, donc les prochaines élections présidentielles.

Le libéral n'est pas contre l'État, qui a le monopole de la puissance publique, et qui reste un acteur essentiel au sein de l'économie, se chargeant notamment de toutes les responsabilités à long terme. Il reste en outre le ciment d'une nation. Même si Keynes était interventionniste, il avait bien compris qu'il y a des cas où l'État doit intervenir, et d'autres au contraire où il doit laisser les initiatives privées se déployer.

L'État doit veiller à ce que la société s'adapte, à ce que l'économie puisse jouer à plein son rôle, non seulement au service de la population, mais aussi dans le monde. Il doit également veiller à ce que des disparités trop grandes n'existent pas entre les revenus. L'État est réducteur d'inégalités, non au sens où l'on entend la distribution d'allocations à tous, mais en ce sens qu'il doit veiller à ce qu'il n'y ait pas d'inégalités intolérables à l'intérieur d'un pays, à la lutte contre l'exclusion.

Un gouvernement n'est pas là pour gagner les élections, mais pour agir dans l'intérêt national tout en expliquant ce qu'il fait. Il doit avoir le courage de dire qu'il y a des choses qui ne se feront pas (au moins dans l'immédiat), car il est difficile de gouverner une nation qui souhaite à la fois le changement et l'immobilisme.

La Guinée est-elle un pays antilibéral ?

En amont des débats de politique économique et sociale (malheureusement très rares, d'où l'intérêt du texte de Sidoux), il y a les idéologies dominantes, les mentalités collectives, et ce sont ces pesanteurs, dans les esprits comme dans les discours, qui déterminent les programmes d'action politique. Ainsi au lendemain de l'indépendance, les Guinéens étaient massivement pour l'État-providence, la sécurité sociale, les services publics, la nationalisation des secteurs de base.

Puis dans les années 70 à 80, le choc pétrolier, la stagflation, l'hyperinflation, le chômage de masse, suivis en 89 par la chute du contre-modèle soviétique et du tiers-mondisme, ont fait évoluer les mentalités.

Dans ce contexte, la Guinée demeure une exception, car son facteur commun (ce qui la réunit, notamment dans la fonction publique), c'est son quasi-unanimisme antilibéral, au moins en paroles. J'avoue avoir été désagréablement surpris des commentaires, sous le texte de Sidoux, dont la plupart reflétaient cet antilibéralisme, encore que, il y a beaucoup de confusion entre capitalisme, libéralisme, néo-libéralisme, étatisme... Il eût été intéressant de connaître l'âge des internautes qui s'exprimaient et le fait qu'ils aient voyagé ou non, pour entrevoir une éventuelle corrélation entre celui-ci et leurs avis.

Si les Guinéens se déclarent aussi radicalement antilibéraux, c'est qu'ils veulent par ce rejet, sans doute exprimer autre chose :

  • en premier lieu, la hantise du déclin de la Guinée par rapport à ses voisins, encore que la primauté supposée de la Guinée, notamment sous AST, fut surtout déclamatoire (fierté guinéenne), et non avérée dans les faits.

  • en deuxième lieu, la passion égalitaire (ferment du caractère « révolutionnaire »), incarnée aujourd'hui dans la référence obligée au changement dans tout discours politique, le terme de changement signifiant paradoxalement dans l'esprit du régime, un retour au passé, considéré comme glorieux.

  • en troisième lieu, la révérence à l'État, autour duquel s'est forgée (?) la nation, encore que la notion d'État, tout comme celle de nation d'ailleurs, apparaît davantage comme une construction théorique, que comme un fait concret (en dehors des espèces sonnantes et trébuchantes).

  • enfin l'influence de la France, à qui pourrait s'appliquer les remarques précédentes. Dans le monde africain francophone, le libéralisme est assimilé à une doctrine importée et brevetée d'origine anglo-saxonne. De même la France catholique, latine et rurale mépriserait congénitalement le commerce et l'argent.

Le libéralisme peut-il devenir populaire ?

Le libéralisme ne s'imposera pas dans le débat électoral s'il ne devient pas populaire : telle est la loi de la démocratie. Alors qu'une partie du Tiers-monde est appelé émergent, que même la Chine et la Russie sont devenues libérales, il est étonnant qu'une bonne partie des Guinéens soit hostile au libéralisme.

D'ailleurs la Guinée a adopté la fin du protectionnisme, le marché commun de la Cedeao, la globalisation, l'OMC, la privatisation de nombreuses entreprises, voire une large part de son vaste secteur public. Même si elle est entrée à reculons (ou à marche forcée du FMI), la Guinée y est allée quand même.

Alpha Condé est-il communiste (par formation), socialiste (par conviction), libéral (par réalisme) ou dilettante (à vrai dire...) ? En tous cas, il n'a renié aucun des textes signés par la Guinée.

Contresens sur l'État : de l'État libéral républicain à l'État-providence

Contrairement aux anglo-saxons, qui considèrent l'État comme oppresseur (l'État doit se limiter à l'essentiel, notamment aux fonctions régaliennes), les Français (et les Guinéens) le considèrent comme libérateur.

Or l'État-nation moderne n'est plus l'État républicain, jacobin laïc, c'est-à-dire protecteur des citoyens et de ses libertés contre les féodalités locales. L'État-providence dirigiste est devenu taxateur (même si en Guinée, cela se fait souvent de façon indirecte), tatillon et bureaucratique. Il est devenu protecteur de corporatismes (notamment de la fonction publique), défenseur de conservatismes, au nom d'un égalitarisme de façade, d'autant qu'il est doté d'une puissance considérable, lieu d'alliances entre les élites technocratiques et intellectuelles, les partenaires sociaux et tous les autres corps constitués qui se sont construits (souvent à l'initiative du gouvernement d'ailleurs) et prospèrent à son ombre. On peut y ajouter l'ethnocentrisme.

Au seuil du XXIème siècle, la Guinée entre de mauvais gré dans le libéralisme contemporain. Pourtant il faut réformer l'État, le faire maigrir et le rendre plus efficient.

Un libéralisme social ?

Un retour aux sources s'impose d'autant plus qu'un de ses principaux inspirateurs est un Français, Frédéric Bastiat (1801-1850). Il voyait dans le libéralisme la source d'efficacité économique la mieux à même d'assurer la redistribution sociale.

Bastiat faisait ainsi partie de ceux qui ne situent le libéralisme ni à droite ni à gauche, mais voient en lui, en permettant l'épanouissement de chacun, le moyen de rendre l'économie plus efficace dans l'intérêt de tous, y compris, sinon d'abord, des plus démunis. Les effets positifs de la dépense publique sont immédiatement visibles. Ses contreparties négatives sont moins perceptibles. Reprenons quelques-uns de ses propos (vieux de deux siècles) particulièrement actuels : « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde [...]. Le peuple, accoutumé à tout attendre de l'État ne l'accuse pas de trop faire, mais de ne pas faire assez. Il ne dit pas « faites moins », mais « faites plus ». Et c'est ainsi que l'abîme se creuse encore ».

Le libéralisme économique est mal vu en Guinée. Ailleurs, il paraît naturel et n'est pas contradictoire avec la responsabilité sociale, l'humanisme et l'altruisme. Pourtant le meilleur moyen d'améliorer les conditions sociales est de parvenir à l'efficacité économique. Le meilleur service que l'on peut rendre à un chômeur ou à un handicapé n'est pas de le maintenir dans la dépendance de l'assistance, mais de l'accompagner dans une dynamique de projet, et même, à considérer le handicap comme une différence positive.

Même chose sur le plan économique : l'emploi dans les entreprises n'est pas un objectif de la stratégie, mais un résultat de celle-ci. Nombre de mesures visant à protéger l'emploi salarié (notamment public) finissent par tuer l'emploi tout court. Il ne faut jamais oublier que, pour un chef d'entreprise, l'idéal pour un niveau de production donné, c'est d'avoir le moins de personnel possible, car les petites équipes sont plus faciles à motiver que les grandes.

On retrouve le même dilemme en ce qui concerne la lutte contre les inégalités économiques. Il y a ceux qui se battent pour le partage du gâteau en parts plus égales quitte, du même coup, à brider sa croissance par des arrêts de temps de travail (ou plus exactement des absences de travail), une rémunération du non-travail sans contrepartie d'activité ou une augmentation de la dépense publique pour créer des emplois de fonctionnaires non justifiés par le service public.

À côté de ceux qui veulent partager, il y a les entrepreneurs et les porteurs de projets qui ne comptent pas leur temps et pensent d'abord à créer de la valeur et à augmenter la richesse, quitte à la répartir de manière inégale en fonction des efforts et des talents des uns et des autres. Pourtant iI est plus facile de répartir inégalement un grand gâteau agrandi, que de diviser en parts égales un gâteau plus petit. Le message à transmettre à ceux qu'ils veulent partager est qu'ils doivent se battre d'abord pour augmenter la richesse, le reste sera plus facile.

On peut se revendiquer d'un libéralisme social avec un slogan simple : autant de marché que possible, autant d'Etat que nécessaire. Il faut plus d'économie de marché dans certains monopoles de services publics, comme les transports par exemple. En corollaire, il faut plus d'Etat et d'intervention publique, là où le marché fait défaut.

C'est généralement le cas dans tous les domaines où la prise en compte des intérêts à long terme ne doit pas être sacrifiée à la rentabilité à court terme. C'est le cas pour l'éducation, l'environnement naturel, l'urbanisme, la santé et la famille. Il faut tout simplement plus, et surtout mieux, d'Etat pour conduire des politiques publiques de réductions des inégalités de revenus issues des conditions de marché.

Pourquoi le libéralisme ?

Le libéralisme économique est une nécessité, un moteur de progrès sans équivalent, un formidable accélérateur de développement. Chaque fois que l'on a bâti un système qui bridait ou supprimait le marché et la concurrence, non seulement l'économie ne s'est pas développée mais, en plus, les libertés économiques et politiques ont disparu. Cela devrait donner à réfléchir. Cela fait 50 ans que nous subissons la loi d'un régime totalitaire, peu importe comment il se nomme lui-même, ce ne sont que des mots (maux ?).

La méritocratie doit être privilégiée. Celui qui crée de la richesse doit en recevoir une partie (pas l'intégralité, la solidarité supposant une répartition équitable), par mérite et parce que c'est souhaitable, le désir de s'enrichir étant un puissant aiguillon pour entreprendre. A l'inverse un échec (notamment dans les entreprises publiques) ne doit pas permettre d'enrichissement et mérite sanction.

Ceux qui gèrent les fonds publics (tout le monde sait dépenser) ne savent pas toujours combien l'argent est difficile à gagner, d'où leur propension à dépenser.

La politique, c'est avoir des idées avant d'agir, d'où l'existence de think tanks qui doivent assumer le dynamisme et le renouvellement de la réflexion publique. Évidemment ces structures doivent être indépendantes de l'État et des partis, pour travailler sur des sujets d'intérêt général1. Ce sont les entreprises et des particuliers qui devraient financer ce genre de projet dans un pays trop habitué à s'en remettre quasiment exclusivement à l'État et résigné à l'immobilisme. Au sein du Comité directeur d'une telle structure, des universitaires et des intellectuels de tous bords, doivent être plus nombreux que les chefs d'entreprise. Évidemment ce serait une grave erreur d'utiliser cet organisme pour faire du lobbying au profit d'entreprises, car il perdrait sa crédibilité.

Conclusion

En définitive le débat précédent était un faux débat. On ne parlait pas de libéralisme proprement dit (ou alors il faut en revenir aux principes classiques), mais à l'image que le néo-libéralisme a dans l'esprit des gens. S'il n'y a pas de libéralisme, que propose t-on ? Un socialisme à la Sékou Touré ? Soyons clairs, même si Sidoux ne tranche pas la question et ne dit pas qu'il prône le socialisme. N'existe t-il que ces deux voies d'ailleurs ?

Au printemps 1933, à l'heure où un nouveau président s'apprêtait à entrer en fonction, les États-Unis étaient plongés depuis trois ans et demi dans une crise économique sans précédent. Les républicains ayant manifestement échoué à la résorber, les Américains décidèrent d'accorder leur confiance aux démocrates et au changement promis par leur candidat, Franklin Roosevelt. Sous le nom de New Deal, celui-ci leur a proposé une manière différente d'appréhender et de gérer les questions socio-économiques, en alliant libéralisme et intervention mesurée de l'État. C'est à mon sens l'exemple que la Guinée doit suivre, pour s'en sortir.

En effet, on pourrait très schématiquement situer la fin du communisme à la chute du mur de Berlin en 1989, mais aussi la fin du néo-libéralisme à la chute de Lehman Brothers en 2008. Il faut s'inspirer de ce qu'il y a de meilleur dans telle ou telle doctrine, sans en faire de dogme (par définition intangible) et agir pragmatiquement en fonction des seuls intérêts de la Guinée et des Guinéens.

Pour ma part, je préfère corriger les inégalités que le libéralisme ne manquera pas de susciter dans son fonctionnement, que de couper toutes les têtes qui dépassent au nom d'une égalité formelle, impossible à réaliser sans contrainte. On a déjà payé pour voir, même la majorité des Guinéens (50% ont moins de 20 ans) n'étaient pas là pour le constater.

Gandhi, citoyen guinéen

« Dans tout État libre, chaque citoyen est une sentinelle de la liberté qui doit crier, au moindre bruit, à la moindre apparence du danger qui la menace » (Robespierre, Discours sur la liberté de la presse, Mai 1791).

1Des études sur la recherche, l'éducation, la sécurité, le sport, la défense, le rôle de l'assemblée nationale...

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