Un journaliste est hospitalisé après avoir été agressé par des policiers

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Mamadou Siré Diallo, reporter du journal privé satirique Le Lynx, a été gravement battu le 19 juin 2013 par un groupe de policiers dans la capitale, Conakry. Diallo a subi cette rude épreuve au moment où il assurait la couverture d’un affrontement entre des partisans de parti politique à Conakry.

Le moniteur de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) du pays a rapporté que Diallo a été admis à un hôpital avec des blessures à la tête et aux tempes, tandis son matériel de reportage a été confisqué par les officiers.

Racontant l’incident au moniteur de la MFWA, Diallo a affirmé que lorsque les policiers l’ont repéré, ils l’ont crié qu’il était un espion et ont bondi sur lui. Un des officiers l’a giflé et un autre l’a roué des coups. Ils ont déchiré ses vêtements et confisqué son dictaphone et son appareil numérique. « Je leur ai dit que je suis journaliste. J’ai montré ma carte de presse. Mais, ils m’ont roué de coups et traîné dans la boue », a dit Diallo.

La MFWA dénonce cet acte anarchique perpétré par les policiers et fait appel aux associations et groupes de médias, y compris la Direction du journal Le Lynx, pour qu’ils portent plainte contre les policiers.

Nous faisons spécifiquement appel à Madifing Diane, le chef de la Police guinéenne, pour qu’il organise une formation professionnelle à l’endroit de ses officiers, surtout en matière de relations avec les médias, pendant la période de préparation des élections législatives du pays prévues pour le mois de juillet cette année.

Nous faisons cet appel à un moment où les attaques organisées par l’Etat contre les médias vont croissant. Rien que cette année, des dizaines de journalistes et d’organisations de médias ont été agressés par les forces de sécurité, et même pas un seul de ces cas a fait l’objet d’une enquête ou d’un procès.

Par exemple, dans une période de deux mois, (mars-avril), des policiers en uniforme ont investi les locaux de Planète FM, une station de radio basée à Conakry, et tiré des coups vers les locaux. Toutefois, ces officiers n’ont pas été arrêtés et aucune mesure n’a été prise contre eux.

Source: Dakaractu

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