Transition en Guinée: à Conakry, des enseignants manifestent leur soutien au président Doumbouya
- Par Administrateur ANG
- Le 22/04/2025 à 16:23
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En Guinée, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) multiplie les manifestations en soutien à Mamadi Doumbouya, à l'approche du référendum constitutionnel et les élections, prévus pour la fin de l’année. Après Kankan, Kindia et Boké, les autorités ont choisi Conakry pour appeler au maintien au pouvoir du président de la Transition, mobilisant cette fois-ci le monde de l’enseignement. En ce 21 avril, jour férié de lundi de Pâques, ils se sont rendus au siège du Parlement, pour écouter les discours du Premier ministre et du ministre de l’Éducation.
Les enseignants de Guinée, tous vêtus d’un t-shirt blanc à l’effigie de Mamadi Doumbouya, ont marché du pont 8-Novembre à l’esplanade du Palais du peuple, pour apporter leur soutien au président de la transition. Ambiance festive : les sonos crachent une musique saturée.
Abdoul Aziz a déjà en ligne de mire le référendum constitutionnel prévu pour le 21 septembre 2025. « Nous allons voter "oui", lance-t-il. Particulièrement parce que tout ce que le CNRD propose pour la Guinée – même si on ne peut pas dire que tout est rose – pour le moment, c’est bon pour nous, les jeunes, pour la jeunesse et pour la République de Guinée ».
Le Premier ministre Bah Oury appelle à la continuité : « La volonté du général Mamadi Doumbouya, c’est de faire en sorte que la Guinée change en profondeur, que les errements du passé ne reviennent plus, que la fraternité soit une réalité. Depuis le 5 septembre 2021 [date du coup d’État mené par la CNRD qui a renversé Alpha Condé, NDLR], il y a une ligne qui est claire : rassembler le peuple guinéen pour son développement, pour sa sécurité, pour la paix et pour une véritable réconciliation. »
La prochaine manifestation en faveur de Mamadi Doumbouya aura lieu ce weekend à Mamou, dans le centre-ouest du pays.
Monseigneur Vincent Koulibaly, archevêque de Conakry, a profité de la messe de Pâques pour appeler les autorités de transition à organiser des élections « inclusives ». Cela alors que le gouvernement a suspendu ou placé sous « observation » les principaux partis politiques et que leurs leaders sont en exil.
Tangi Bihan correspondant RFI à Conakry
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