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Timide reprise des cours avec absence d'enseignants dans les salles de classe (Reportage)

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Malgré l'appel du gouvernement guinéen pour une reprise normale des cours dans les écoles publiques et privées du pays, la reprise des cours a été plutôt timide par endroit avec une absence notoire d'enseignants et d'encadreurs dans plusieurs écoles de Conakry.

Dans les quartiers en banlieue de Conakry, certaines écoles publiques et privées sont restées fermées par manque d'enseignants et d'encadreurs, a confié un habitant de Cosa, dans la commune de Ratoma.

Dans les grands carrefours de la capitale guinéenne et les ronds-points, les agents de forces de l'ordre (policiers et gendarmes) sont postés pour veiller à la quiétude sociale dans la cité.

Cette situation de climat encore tendu suite à la grève des enseignants ayant provoqué la mort de 7 personnes à Conakry (dernier bilan selon une source médicale), ne favorise pas une reprise normale des classes.

"Nous avons ouvert les classes mais il n'y a pas suffisamment d'élèves et de formateurs", a affirmé un responsable d'une école publique dans la commune de Matoto.

Au niveau de l'enseignement supérieur, on constate moins d'engouement dans la reprise des cours, comme c'est le cas de l'Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (la plus grands université publique du pays).

Au sein de ladite université, les amphithéâtres sont presque vides et les professeurs ne sont pas venus en nombre suffisant, a-t-constaté sur place.

Préoccupé par la situation due à la grève des enseignants, l'association des parents d'élèves et amis de l'école (ONG locale) a invité tous les acteurs du système éducatif guinéen à s'impliquer activement afin que les cours reprennent de façon effective dans les établissements scolaires et universitaires du pays.

Certains parents d'élèves s'inquiètent déjà du sort des enfants qui, durant trois semaines ont passé assez de temps à la maison sans étudier.

C'est le cas de Lamine Kaba, parent d'élèves dans un quartier populaire de la Conakry. Il témoigne en ces termes : "Je ne pense pas qu'il soit possible de faire des cours de rattrapage pour les élèves et étudiants dans le souci de combler le vide".

Qu'à cela ne tienne, les autorités des ministères en charge de l'éducation nationale sont déterminés à faire en sorte que le retard accusé pendant les trois semaines d'interruption des cours soit corrigé.

Source:Xinhua

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