Télimélé, le village guinéen miraculé d'Ebola
- Par Administrateur ANG
- Le 28/10/2014 à 18:20
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La préfecture de Télimélé, en Guinée, a été touchée par le virus Ebola. Mais, grâce à l'action des équipes médicales, 75 % des personnes contaminées ont pu être soignées. Cité en exemple dans la lutte contre Ebola, le maire reste lucide.
Au village de Sogoroyah, de la préfecture de Télimélé, en Guinée, les quelques tombes dissimulées sous la végétation sont les dernières traces du passage de la fièvre hémorragique Ebola. L'organisation Médecins sans frontières y avait ouvert, entre juin et juillet 2014, un des trois centres de traitement du pays.
Dix personnes infectées sont mortes ici, mais 75 % des malades ont guéri. Le virus n'étant pas réapparu dans le village, l'ONG a plié bagage. Ce village continue d'être cité en exemple dans la lutte contre Ebola.
C'est le travail du docteur Béavogui qui est notamment salué, y compris par l'Organisation mondiale de la santé. Selon cette dernière, la confiance que la population a placé dans le personnel médical a été fondamentale.
Autre point fort pour la préfecture de Télimélé : l'implication de sa diaspora et la réactivité de ses autorités locales. "Tout le monde s'est levé comme un seul pour combattre la maladie ", témoigne à France 24 Alpha Oumar Bah, le maire de Télimélé.
Fière d'être reconnue comme un exemple, la ville n'oublie pas, cependant, que le virus peut de nouveau se manifester. Pour prévenir une nouvelle épidémie, le préfet a organisé une distribution d'équipements de prévention et continue à sensibiliser l'opinion publique. Télimélé croit résolument que la parole est une arme pour combattre Ebola.
Plus de 10 000 personnes ont contracté le virus Ebola, principalement en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. Près de 5 000 d'entre elles sont décédées.
Les tout premiers essais cliniques en Afrique du vaccin développé par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) et les Instituts américains de la santé (NIH) viennent de débuter au Mali. Mais les premières doses sont attendues en 2015, bien après le pic prévu de l'épidémie qui ravage l'Afrique de l'Ouest.
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