Steinmetz vs Condé : le bras de fer continue
- Par Administrateur ANG
- Le 16/02/2015 à 08:10
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La justice française a rejeté la plainte pour diffamation portée par le milliardaire Beny Steinmetz et son groupe BSG Resources contre l'hebdomadaire "le Canard enchaîné" au sujet d'un article sur ses activités en Guinée. Mais le feuilleton juridique autour des droits sur le gisement de fer du Simandou, retirés à BSGR, est encore loin d'être clos. Explications.
Le procès intenté par le milliardaire franco-israélien Beny Steinmetz et son groupe, BSG Resources (BSGR), au Canard enchaîné a tourné court. Le 5 février, la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a rejeté pour vice de forme la plainte déposée par l'avocat Richard Malka (par ailleurs défenseur de Dominique Strauss-Kahn, de Charlie Hebdo et de Carla Bruni-Sarkozy), qui estimait diffamatoire un article paru en septembre 2013 dans l'hebdomadaire et intitulé "Coup d'État à Conakry", dans lequel Steinmetz était accusé de chercher à déstabiliser le président Alpha Condé.
Accusations
L'homme d'affaires, qui ne décolère pas depuis que le gouvernement guinéen lui a retiré la copropriété de la mine de fer de Simandou, a déposé une demande d'arbitrage auprès du Cirdi (le tribunal international chargé de trancher les différends concernant les investissements) et va jusqu'à accuser Alpha Condé d'avoir "truqué" la présidentielle de 2010 avec l'aide d'intérêts sud-africains.
Mais il est lui-même fragilisé par une plainte déposée à New York contre BSGR par le groupe minier Rio Tinto, qui lui reproche un "détournement illicite" de ses droits sur Simandou lors de son rachat, en 2008. Surtout, la condamnation aux États-Unis, en juillet 2014, de l'intermédiaire français Frédéric Cilins à deux ans de prison pour obstruction à l'enquête concernant les allégations de corruption de personnalités guinéennes dans le cadre de l'affaire Simandou et visant BSGR n'est pas de nature à arranger son dossier.
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