Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Niger : La CEDEAO maintient sa position et met en garde le Mali, le Burkina Faso, et la Guinée
- Par Administrateur ANG
- Le 18/08/2023 à 14:32
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Les chefs d’Etats et de gouvernement des pays membres de la CEDEAO en l’absence du Mali, le Burkina Faso et la Guinée, se sont réunis le jeudi, 10 Août 2023 à Abuja, au Nigeria pour un sommet extraordinaire sur la situation politique au Niger. Ce sommet est tenu à la demande du président en exercice de la CEDEAO, Président de la République fédérale du Nigeria M. Bola Ahmed TINUBU. Dans le communiqué final, l’option militaire demeure, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée Conakry ont été mis en garde.
Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont pris plusieurs décisions à l’issue de leur session extraordinaire tenue, jeudi 10 août 2023 à Abuja, au Nigeria. Les chefs d’État ont adressé un dernier avertissement aux militaires qui ont pris le pouvoir au Niger par un coup d’État le 26 juillet 2023, exigeant le rétablissement de l’ordre constitutionnel et le retour du Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
Le président en exercice de la conférence, Bola Ahmed Tinubu, et ses pairs, après avoir examiné le mémorandum présenté par le président de la commission de la CEDEAO sur la situation actuelle en République du Niger, ainsi que les activités engagées par la CEDEAO depuis le dernier sommet extraordinaire et pris connaissance des rapports des envoyés spéciaux au Niger et examiné le rapport et les recommandations du comité des chefs d’état-major de la défense de la CEDEAO, ont décidé de donner instruction au comité des chefs d’état-major de la défense afin qu’il active sans délai la force en attente de la CEDEAO, avec tous ses éléments, et ordonnent le déploiement de la force en attente de la CEDEAO pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel en République du Niger.
« La CEDEAO réaffirme sa détermination à maintenir ouvertes toutes les options en vue d’un règlement pacifique de la crise, à faire appliquer toutes les mesures, notamment celles relatives à la fermeture des frontières, aux interdictions de voyage et au gel des avoirs de toutes les personnes, ou de tous les groupes de personnes, dont les actions ont pour effet d’entraver les efforts pacifiques déployés en vue d’assurer le rétablissement rapide et intégral de l’ordre constitutionnel », précise par ailleurs le communiqué final du sommet extraordinaire de l’organisation régionale.
Les chefs d’État n’ont pas manqué de dénoncer les conditions dans lesquelles le Président Bazoum est détenu. « La CEDEAO tient le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) entièrement responsable de la sécurité et de l’intégrité physique du Président Bazoum, des membres de sa famille et de son gouvernement », rappelle le communiqué.
La CEDEAO a, par ailleurs, lancé un avertissement solennel aux États membres dont les actions directes ou indirectes ont pour effet d’entraver le règlement pacifique de la crise au Niger. Ces pays sont sans doute le Burkina Faso, la Guinée et le Mali, tous dirigés par des militaires, qui apportent leur soutien aux militaires nigériens en refusant d’appliquer les sanctions économiques prises par la CEDEAO lors de son sommet du 30 juillet contre le Niger.
Elle invite l’Union Africaine à entériner l’ensemble de ses décisions concernant le Niger et lance également un appel à tous les pays et toutes les institutions partenaires, y compris les Nations Unies, afin qu’ils lui apportent leur soutien dans le cadre des efforts qu’elle a engagés pour assurer un rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel, conformément à ses instruments normatifs.
Plus tard dans la soirée, à son retour à Abidjan, le Président ivoirien, Alassane Ouattara a déclaré que les chefs d’État de la CEDEAO avaient donné leur feu vert pour que l’opération démarre dans les plus brefs délais. Il a précisé que son pays, la Côte d’Ivoire, fournira un bataillon de 850 à 1 100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin, et que d’autres pays les rejoindront. « Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux », a indiqué le président Ouattara.
Kader Sanogo
Source : LE SAGE
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