Situation en Guinée : Jean-Claude Kouassi Brou (CEDEAO) appelle toutes les parties à la retenue
- Par Administrateur ANG
- Le 24/10/2019 à 08:17
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Que se passe-t-il en Guinée ?
La Guinée est en proie à des violences politiques depuis plusieurs semaines. Dans une vidéo en date du 22 septembre 2019, le Président Alpha Condé a demandé aux Guinéens de « s’organiser et de se préparer pour le référendum et les élections ». Cette vidéo a suffi pour que ses opposants dénoncent un « projet de coup d'Etat constitutionnel » fomenté par celui qui achève son deuxième mandat en octobre 2020.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un regroupement de partis d'opposition, syndicats et membres de la société civile en Guinée, a appelé les populations à manifester à partir du 14 octobre contre « l'ambition prêtée au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat ». A trois jours des manifestations, 53 députés d'opposition, sur les 114 que compte l'Assemblée, ont décidé de « suspendre leur participation aux travaux de l'Assemblée nationale » et dénoncé dans une déclaration conjointe la « volonté mainte fois exprimée par les autorités de ce pays d'élaborer une nouvelle Constitution pour se maintenir au pouvoir ». Le lendemain, soit le 12 octobre, des membres de la société civile et organisateurs des manifestations du 14 octobre sont interpellés par les autorités policières.
Aux premières heures du lundi 14 octobre, les premiers rassemblements dans les différents quartiers de Conakry sont dispersés par les forces de l’ordre. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre feront 5 morts et de nombreux blessés au cours de cette seule journée.
« Il a été enregistré au total environ neuf cas de décès, dont huit dans notre capitale, ainsi que de nombreux blessés », a déclaré dans un communiqué le ministre de l'Administration du territoire, le général Bouréma Condé le mercredi 16 novembre, jour de l’ouverture du procès des initiateurs des manifestations contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé. Hier mardi, ils ont été condamnés à des peines allant de six mois à un an de prison ferme.
La position de la CEDEAO
Après les violences ayant entrainé des morts les 14 et 15 octobre, le Président de la Commission de la CEDEAO demande un « dialogue constructif entre le Gouvernement, l’opposition, et la société civile en vue d’arriver à une solution durable, consensuelle et pacifique ». Exprimant sa solidarité envers la République de Guinée, Jean-Claude Kouassi Brou a réitéré « son engagement à accompagner le Gouvernement et les Partis d’Opposition ainsi que les autres acteurs nationaux dans le cadre d’un dialogue pour la recherche de solution en vue de préserver la paix et la stabilité et renforcer la démocratie en Guinée ».
Boris Odilon BLE/RTI Info
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