Réforme : le document de politique de la justice est validé
- Par Administrateur ANG
- Le 17/07/2014 à 07:42
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Cases de Belle-Vue 16 juillet 2014 - Le Président de la République, le Professeur Alpha Condé, a présidé ce mercredi 16 juillet 2014 aux Cases de Belle-Vue, la deuxième réunion du Comité national de pilotage de réforme de la Justice. Il était question de la validation du document de reforme de la Justice.
Un document qui tient compte des priorités du secteur de la Justice pour une période de 10 ans (2014-2024). Le document s’articule autour des axes que sont le contexte de la reforme, la situation du secteur de la Justice, les enjeux de la reforme, la présentation de la reforme de la Justice, les axes d’intervention et les organes chargés de la mise en œuvre de la réforme.
La rencontre a mobilisé les représentants des institutions nationales et internationales, les membres du corps diplomatique, les membres du gouvernement et les professionnels de la Justice.
D’entrée, le ministre d’Etat chargé de la Justice, Garde des Sceaux, Cheick Sako, est revenu sur les avancées enregistrées dans la réforme de la Justice. Au nombre de ces avancées, il a cité la construction d’une maison centrale à Yorokoguia dans la Préfecture de Dubréka, la poursuite de la construction de la Chancellerie, la poursuite de la mise en place du code pénal et du code de la justice militaire, l’organisation de stage de formation de 50 jeunes magistrats et 30 greffiers, l’organisation de la mise en place du Conseil supérieur de la Magistrature, la signature du décret d’application du statut des magistrats.
Pour sa part, Mohamed Lamine Fofana, conseiller spécial du Président de la République, Président du Comité national de pilotage de réforme de la Justice, a rappelé que cette réforme en cours, vise à corriger les anomalies constatées lors des Etats généraux de la Justice. Il s’agit entre autres, de la lutte contre l’impunité, l’état défectueux des infrastructures de justice. Le conseiller spécial du Président de la République a indiqué que le renforcement des capacités des magistrats et d’autres professionnels de la Justice constitue un axe important de cette réforme. Il a en outre précisé que la Justice guinéenne doit s’adapter au changement de notre société.
Au cours du débat, l’ambassadeur de France en Guinée, Bertrand Cochery, a apprécié le document avant de préciser que cette réforme doit s’inscrire dans la durée. Pour cela, il a souhaité que cette réforme soit cohérente. Le diplomate français a mis l’accent sur le volet formation pour lequel son pays est prêt à accompagner la Guinée.
Le Général Lamine Cissé des Nations Unies a insisté sur le fait qu’il faille tenir compte surtout de tous les aspects financiers de cette réforme afin que les objectifs soient atteints.
Au nom du Représentant de l’Union européenne, Ricavet Sophie, conseiller politique et chargée d’affaires a rassuré du soutien de son institution à cette réforme.
Plusieurs interventions étaient axées sur l’urgente nécessité de réussir et d’accélérer cette réforme de la Justice pour faire de la Guinée un véritable Etat de droit.
Pour le Président de la République la justice guinéenne est malade, d’où la crise de confiance entre justice et justiciable. Pour le chef de l’Etat, si la justice est rendue de façon aberrante, la population ne peut pas avoir confiance en elle. De ce fait, selon le Pr Alpha Condé, les défis à relever sont nombreux. En tant que Président du Conseil supérieur de la Magistrature, le chef de l’Etat a rassuré qu’il veillera à ce que les magistrats ne rendent pas une justice aberrante. C’est sur ces mots que le Président de la République a validé le nouveau document de réforme de la Justice.
Le Bureau de Presse de la Présidence
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