Recomposition du paysage politique sur fond d'alliances électorales (Analyse)
- Par Administrateur ANG
- Le 14/07/2013 à 14:32
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La diffusion du chronogramme électoral convoquant les électeurs guinéens aux urnes le 24 septembre 2013 a provoqué une sorte de déclic chez les partis politiques désireux d'aller aux élections, qui se sont aussitôt mis à peaufiner des stratégies visant à réussir un parcours "sans faute" lors des joutes électorales qui s'annoncent serrées, à en juger par le niveau des candidats présents dans les "starting-blocks".
Le RPG Arc-en-ciel, parti au pouvoir, aura face à lui l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'opposition, et l'Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré, arrivée troisième lors du premier tour de la présidentielle de 2010.
D'autres leaders politiques qui se sont affirmés sur la scène politique lors de cette même élection, dont l'ancien Premier ministre Lansana Kouyaté du Parti de l'espoir pour le développement national (PEDN) et Ibrahima Kassory Fofana de Guinée pour tous (GPT), comptent bien marquer leur présence à l'occasion de ces élections législatives.
C'est le moins que l'on puisse écrire, au vu des tournées sur fond de campagne électorale que ces opposants sont en train de mener dans certaines provinces intérieures du pays, notamment en Basse Guinée.
Dans cette course vers les législatives, l'opposition entend mettre en place des alliances regroupant des formations politiques ayant une même vision doctrinale, afin de faire face à la mouvance présidentielle, dont l'essentiel des partis se retrouvent au sein du RPG Arc-en-ciel, qui a été fondé grâce à la fusion d'une quarantaine de partis politiques.
Ainsi, l'UFR de Sidya Touré, l'UFDG de Cellou Dalein Diallo, la NGR (Nouvelle génération pour la République) de Abe Sylla et l'AFAG (Alliances des forces d'avenir de Guinée) de Baidy Aribot seraient sur point de conclure une alliance électorale, dans la perspective de ce scrutin.
Sidya Touré a fait cette révélation jeudi dernier sur les antennes d'une radio locale, lors d'un débat interactif.
Dans le même sillage, Aboubacar Sylla, président de l'Union des forces du changement (UFC) et porte-parole de l'opposition a fondé une alliance politique électorale intitulée Rassemblement des forces du changement (RFC), regroupant une dizaine de formations politiques, dont le Parti du Peuple de Guinée (PPG) de Charles Pascal Tolno, ancien ministre de l'Enseignement supérieur lors de la présidence de Lansana Conté.
Dans le cadre de ces alliances qui se nouent entre les partis de l'opposition, Baidy Aribot, leader de l'Alliance des forces d'avenir de Guinée (AFAG) et Mamadou Bah Baadiko de l'Union des forces démocratiques (UFD) ont, dans une tribune publiée cette semaine, lancé un appel à l'ensemble des leaders de l'opposition pour "qu'une concertation s'ouvre afin de soumettre à l'analyse et à l'examen, la mise en place d'une coalition unitaire et solide dans la perspective des législatives."
Ces deux opposants estiment que "grâce aux acquis obtenus dans l'accord politique, le véritable processus législatif va enfin s'ouvrir, afin d'offrir au pays une assemblée forte et capable de défendre les intérêts de la nation. Les élections législatives qui arrivent donnent l'occasion à l'opposition Républicaine de préparer l'alternance", ont-ils indiqué.
Il faut par ailleurs souligner que l'opposition républicaine a, dans un communiqué publié au lendemain de la publication du décret présidentiel convoquant le corps électoral aux urnes, annoncé avoir pris acte de cette convocation.
Il reste à espérer que, "dans les meilleurs délais, toutes les conditions politiques, techniques, financières et sécuritaires seront réunies afin de conférer à cette ultime échéance tout le succès qu'en attend le peuple de Guinée".
La Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui constitue la cheville ouvrière de ce processus électoral est en train de se démener pour tenir le délai du 24 septembre, après plusieurs reports du scrutin électoral, en raison de la crise politique qui entourait les préparatifs de ces législatives.
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