Réaction du gouvernement après les violences survenues à Womé
- Par Administrateur ANG
- Le 19/09/2014 à 08:41
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De sources officielles, le bilan provisoire des violences perpétrées contre des officiels en campagne de sensibilisation sur l'épidémie d'Ebola dans le village de Womé, fait état d’au moins 21 blessés et 9 disparus, dont 8 corps retrouvés dans une fosse commune, après l’envoi sur les lieux, d’une mission gouvernementale, conduite par le ministre de la Santé et celui de la communication, pour ramener le calme dans la localité.
Ci-dessous la réaction Premier ministre:
« Dans la journée du mardi 16 septembre 2014, une délégation des autorités administratives de la région administrative de N’Zérékoré et la de la Sous-préfecture de Womé s’est rendue dans la localité de Womé. Cette délégation était composée du gouverneur de la région administrative de Nzrékoré, du préfet de Nzérékoré, du Directeur préfectoral de la Santé, du Directeur Général adjoint de l’hôpital de Nzérékoré, du pasteur Evangéliste de la Sous-préfecture de Zao, deux techniciens de la Radio Rurale de Nzérékoré et d’un journaliste de la radio Fm Liberté.
En compagnie du sous-préfet de Womé, de son fils et du chef du centre de Womé, la mission s’est employée à sensibiliser la population locale sur la lutte contre l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola. Il s’en est suivie une réaction hostile des habitants de la localité, qui, à l’instar de certaines populations continuent à être intoxiquées par des informations tendant à faire croire soit, que cette maladie n’existe pas, soit qu’elle a été créée pour les éliminer.
Devant les jets de pierres et de violences physiques, les membres de la délégation n’ont eu d’autres choix que de s’enfuir. Si certains ont pu rejoindre Nzérékoré, neuf membres de la délégation étaient portés disparus jusqu’à ce jour.
Une mission de recherche composée des autorités administratives et sécuritaires, accompagnant le Procureur de la République et le médecin légiste a été dépêchée sur les lieux. A cette heure-ci, il a été déjà découvert sept corps sur les neuf disparus.
Le gouvernement condamne avec la plus ferme énergie l’assassinat de citoyens guinéens dont des représentants de l’Etat dans l’exercice de leur fonction. Cet acte témoigne d’une cruauté intolérable et injustifiable quelque soit les circonstances. Cela est d’autant plus regrettable que cet évènement intervient à un moment où la communauté internationale se mobilise pour accompagner les pays affectés dans leur lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola.
Le gouvernement assure que ces crimes ne resteront pas impunis et recevront la réponse judiciaire appropriée. Déjà une enquête judiciaire a été ouverte. Toutes les personnes impliquées dans ces assassinats crapuleux seront traquées et traduites devant les juridictions pour recevoir la sanction prévue par la loi.
A ce jour, six personnes ont été déjà interpelées. Les forces de sécurité restent déployées pour appuyer l’enquête en cours.
A cette occasion, le gouvernement présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes. Il appelle les braves populations guinéennes à rester soudées face à l’épreuve qui nous ait imposée par l’épidémie. Ce combat doit être l’occasion pour les guinéens de taire leur différence et de rester soudés dans cet effort national.
Nous rassurons les guinéens et ceux qui nous aident que l’Etat ne se laissera pas distraire par des actes irraisonnés et irresponsables. Le gouvernement et les forces vives de la nation restent mobilisés derrière le leadership du président de la République, le Pr Alpha Condé dans sa mission de préservation de la paix et l’unité nationale, de la santé et de la sécurité des populations ».
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