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Présidentielle guinéenne: le Procureur de la CPI met en garde les acteurs politiques guinéens et les appelle au calme et à la retenue

Bensouda angry

Le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a appelé, mercredi, les acteurs politiques guinéens au "calme et à la retenue", suite au signalement de la "montée des tensions" après l'élection présidentielle de dimanche dont les résultats sont attendus.

"Dans le cadre de son examen préliminaire, mon Bureau suit avec attention l'évolution de la situation en Guinée, notamment quant au risque de violence susceptible d'entraîner la commission de crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI )", écrit Fatou Bensouda dans un communiqué transmis à APA.

"Les élections présidentielles sont en cours en Guinée. Cependant, des rapports ont récemment fait état d'une montée des tensions", souligne le Procureur de la CPI, ajoutant que "je souhaite réitérer mon appel au calme et à la retenue à l'attention de tous les acteurs politiques et de leurs partisans". "Je tiens à rappeler que toute personne qui commet, ordonne, incite, encourage ou contribue de toute autre manière à la commission de crimes atroces relevant de la compétence de la CPI est passible de poursuites soit en Guinée ou à la Cour à La Haye", prévient Fatou Bensouda, concluant que son "bureau continuera à suivre de près l'évolution de la situation en Guinée".

Le ministre guinéen de la Justice, garde des sceaux, Me Cheick Sako, a menacé de sanctions ceux qui se rendront responsables « de tout appel à la violence, notamment par des manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves tendant à jeter le discrédit sur les institutions constitutionnelles, ou à enfreindre les lois du pays.»

De tels agissements, a-t-il rappelé, sont « prévus et punis par les dispositions des articles 86, 93, 94, 110 et suivants du Code pénal. »

Le ministre de la Justice en tant que « gardien de la Loi demande ainsi à chacun, quelque soit sa position sociale ou politique de s'abstenir de faire un appel à la violence. A défaut, les contrevenants s'exposent à la sanction de la loi », a-t-il insisté.

La déclaration des 7 candidats adversaires du président sortant selon laquelle ils contesteront les résultats issus des urnes, préoccupe de nombreux citoyens qui craignent que cela ne conduise à des violences.

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