Présidentielle en Guinée: les grands perdants du scrutin
- Par Administrateur ANG
- Le 20/10/2015 à 09:47
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L’élection présidentielle 2015 est terminée en Guinée, place désormais aux recours devant la Cour constitutionnelle. Les principaux candidats Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne déposeraient pas de recours, alors que Lansana Kouyaté et Faya Millimono ont eux annoncé leur pourvoi. Sidya Touré et Lansana Kouyaté sont néanmoins les grands perdants de ce scrutin présidentiel.
En qualifiant dés le lendemain du vote, le scrutin présidentiel de « comédie électorale », Sidya Touré ignorait ce qui l’attendait, lui et son parti, l’Union des forces républicaines.
Des 13% en 2010, qu’il avait déjà énergiquement contestés en son temps et n’avait pas digérés, le leader de l’UFR s’est retrouvé juste avec la moitié de son score d’antan.
L’autre grand perdant de cette élection contesté s’appelle Lansana Kouyaté. Le leader du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) ne sait même pas où il a eu le plus de voix, dans quelle région et quelle préfecture il a été battu. Il ne fait pas de cette défaite, avec à peine 1% des suffrages, une préoccupation majeure. Cette « gigantesque fraude était dirigée contre moi et mon parti » explique-t-il lors d’une conférence de presse qu’il a animé à son domicile.
Lansana Kouyaté et Sidya Touré sont donc les plus grands perdants de cette élection présidentielle 2015, selon un proche de Sidya Touré, qui reconnaît néanmoins qu’avec ce score de 6% des suffrages, mérité sou pas, son parti a pris un grand coup.
Recours à la Cour constitutionnelle
Si Sidya Touré, tout comme Cellou Dalein Diallo, a d'ores et déjà annoncé qu’il ne déposerait pas de recours à la Cour constitutionnelle, Lansana Kouyaté a, quant à lui, déclaré qu’il passerait par cette voie légale pour contester les résultats. « Quand vous vous estimez victime d’une fraude lors des élections, le recours ce n’est pas la rue mais les institutions judiciaires qui s’en occupe », estime-t-il.
Il a décidé de saisir la Cour constitutionnelle, parce que les fraudes sont « évidentes », selon lui. « Des cartes d’électeurs qui manquaient cruellement, des enveloppes qui manquaient et on a fini par mettre les bulletins de vote libres vides sans enveloppes dans les bureaux de vote. Par endroits, le nombre d’inscrits qui est resté inférieur au nombre de votants, alors que c’est le nombre de votants qui a été pris en compte. Par endroits ce sont les membres de nos délégations envoyés pour observer ces élections qui ont été interdits même d’entrer dans les cités à coups de bâtons et sous la menace de fusil qui ont dû rebrousser chemin », détaille Lansana Kouyaté.
Une fois que la Cour constitutionnelle aura ouvert la période d’examen des contentieux, les candidats auront ensuite 8 jours pour faire valoir leurs éventuelles contestations.
La mission d'observation électorale de l'UE suit le processus jusqu'a son terme, c'est-à-dire au-delà de l'annonce des résultats définitifs officiels. Et sa mission sur place encourage à ce titre la Céni à publier dans les plus brefs délais les résultats détaillés par bureau de vote.
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