Polémique sur la nomination du nouveau président de la Ceni
- Par Administrateur ANG
- Le 21/05/2020 à 23:20
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La nomination du juriste Mamadi 3 Kaba comme commissaire au sein de la Commission électorale indépendante fait débat. L’opposition politique s’oppose à sa nomination, l’estimant proche des autorités. Nommé jeudi 14 mai par décret présidentiel, Mamadi 3 Kaba remplace Me Salif Kébé, qui présidait la Ceni et qui est décédé le 17 avril des suites du Covid-19.
La fronde vient surtout du Barreau des Avocats, qui s’appuie sur un arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle, le 4 mai dernier. A la suite de la disparition de Mr Salif kébé, la Cour constate la vacance du pouvoir au sein de la Commission électorale et prévoit que son successeur soit désigné par le même organe de la société civile qui l’avait porté au sein de la Ceni, à savoir, le Barreau. Du coup, en voyant la nomination provenir d’un décret présidentiel, le Barreau estime qu’un « droit lui a été arraché ». « Des manoeuvres politiques ontprimé sur le droit, les autorités veulent une Ceni acquise à sa cause », commente un avocat.
Même argument repris par l’opposition politique, qui réclame la nomination d’une personnalité neutre, issue de la société civile. Or pour l’opposition, Mamadi 3 Kaba est « un militant notoirement connu du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) ». En témoigne sa nomination récente comme directeur de cabinet d’Amadou Damaro Camara, le nouveau président de l’Assemblée nationale. Au RPG, certains militants dénoncent un « faux procès » intenté contre un universitaire réputé « sérieux et intègre ».
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