Plainte des acteurs de la société civile pour détournements en Guinée
- Par Administrateur ANG
- Le 14/05/2014 à 10:24
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Le dossier sur la «surfacturation des marchés» au ministère des Travaux publics en Guinée, a été transféré à un juge d’instruction, ont affirmé ce lundi, au cours d’une conférence de presse, les plaignants, se refusant toutefois à donner davantage de précisions, arguant que la procédure judiciaire en cours les empêche d’être plus explicites.
Le président de l’Institut de recherche sur la démocratie et l’Etat de droit (IRDED), Thierno Souleymane Baldé, celui du Mouvement africain pour la défense des droits de l’homme et de la gouvernance (AFRIDHO), Nouha Traoré, et l’avocat, Me Labilé Michel Soromou, ont porté plainte en mars dernier contre des cadres et responsables du département des Travaux publics pour surfacturation.
En arrivant au pouvoir en 2010, le président Alpha Condé avait confié le portefeuille du ministère des Travaux publics à Ousmane Bah, leader de l’Union pour le renouveau (UPR), en l’exhortant à faire «des routes de qualité, contrairement à celles qui existent par la faute des détournements».
Les plaignants accusent Ousmane Bah, Mohamed Traoré, promu ministre, et Benjamin Sadouno, directeur des travaux routiers, de 'complicité, faux en écritures, détournement des deniers publics, concussion, trafic d’influence, corruption et suppression en violation respectivement des dispositions du code pénal».
Ils affirment dans leur plainte que des cas de surfacturation de plusieurs milliards de francs guinéens ont eu lieu lors des travaux d’entretien des routes à Conakry, notamment dans les agglomérations de Gbessia, Yimbaya, le Pont 8 Novembre et la grande mosquée Fayçal.
Les plaignants assurent ne pas comprendre le retrait du gouvernement du ministre d’alors, Ousmane Bah, après les législatives remportées par le président Condé et ses alliés, mais qui occupe encore de «hautes fonctions» à la présidence de la République.
Ils ont affirmé avoir écrit au ministre de la Justice, à l’Assemblée nationale, au Premier ministre et au président de la République pour demander que justice soit faite avant que le dossier ne soit transmis à un juge d’instruction.
L’avocat, Me Labilé Michel Soromou, a dit refuser que les pratiques dénoncées par Alpha Condé dans l’opposition soient érigées en mode de gouvernance maintenant qu’il est élu président de la République.
L’ancien ministre des Travaux publics avait déclaré sur une radio communautaire : «j’attends de ferme pied une assignation à comparaitre devant la justice pour démonter ces mensonges et infamies à mon encontre».
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