Passation de pouvoir entre Kabiné Komara et Jean-Marie Doré

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Alors qu'on discute les postes du gouvernement de transition, la passation de pouvoir au nouveau Premier ministre de transition Jean-Marie Doré s’est déroulée mardi 26 janvier 2010 à Conakry. En attendant la formation du nouveau cabinet, le pouvoir et l’opposition ont formé deux commissions qui négocient les portefeuilles. L'ambiance était plutôt détendue lors de la cérémonie de passation de pouvoir entre le chef de gouvernement sortant Kabiné Komara et le nouveau Premier ministre.

La cérémonie de passage de témoin a été courte. Elle a duré à peine plus d’une heure. Le Premier ministre entrant et le sortant étaient assis presque côte à côte, sous un immense portrait du capitaine Moussa Dadis Camara. Derrière eux siégeaient la quasi totalité des officiers de la junte, à l’exception notable du président par intérim, le général Sékouba Konaté. Face à eux, étaient présents les représentants des partis politiques, des centrales syndicales et du corps diplomatique.

Le premier à s’exprimer à la tribune fut Kabiné Komara. Pendant une trentaine de minutes, il a fait le bilan de son année à la tête du gouvernement avec un certain humour. Cet ancien banquier a expliqué que, ces 12 derniers mois, il a surtout servi de « sapeur-pompier ». Mais il a aussi rappelé à son successeur quels devront être ses principaux chantiers. Selon lui, ce sont la restructuration de l’armée, la réconciliation nationale, le rétablissement des relations avec la communauté internationale et la promotion du plein-emploi.

La prestation de Jean-Marie Doré était beaucoup plus brève. En cinq minutes, celui que le maître de cérémonies a présenté comme « le grand tacticien de la politique nationale » s’est gardé de promettre quoi que ce soit. Il a, en revanche, expliqué que son gouvernement – dont on ne connaît pas encore la composition – aura une double charge : organiser les élections libres et transparentes et restructurer les forces armées.

Signalons, tout de même, une fausse note dans cette passation de pouvoirs : la minute de silence dédiée aux victimes du 28 septembre 2009 n’a pas duré plus de cinq secondes.

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