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Ousmane Gaoual /Bantama Sow : boutefeux d’une résistible insurrection populaire

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La résistible ascension d’Arturio Ui, Al Capone, alias Hitler (une pièce de Bertolt Brecht)

Ousmane  Diallo dit Ousmane Gaoual par ajout de son village natal, aujourd’hui député uninominal de l’UFDG parti de Cellou Dalein Diallo, « chef de file de l’Opposition », par la grâce d’un décret présidentiel (!), est venu plus tard en politique que son alter ego d’en face, Bantama Sow, son prénom Sanoussi étant remplacé par son village natal.

Donc Bantama Sow peut brandir un trophée de guerre : il aurait giflé une maire ou un imam à Kankan, qui n’aurait pas eu l’heur de complaire au thuriféraire du jeune Turc du RPG. C’était à Kankan, le fief du RPG, se plaisent à dire les caciques et ceux d’en face, un peu trop facilement. C’était du temps du général Conté et de la domination sans partage de son parti, le PUP (Parti de l’Unité et du Progrès). Sa vie était en danger, Alpha qui avait déjà les bras longs, le fait évacuer à Paris puis à New York où il continue à jouer de ses courts bras et peut-être de l’arme blanche à Little Senegal où pour être chauffeur de taxi, il faut avoir osé gifler une maire. Voici Alpha président et son jeune poulain revient et se retrouve ministre, pas moins.
 

En face, Ousmane de Gaoual tout jeune militant de l’opposition en général, il n’était pas aussi ouvertement UFDG, a aussi son trophée de guerre, non moins héroïque que celui de son compère ou comparse du camp d’en face. Alpha président, cesse d’incarner certaines valeurs que l’intelligentsia défendait lorsqu’ils étaient tous dans l’Opposition. Aussi ce n’est pas d’un bon œil que le jeune sanguin qu’est Ousmane Gaoual voit cette rencontre avec les entrepreneurs français qu’Alpha a fait organiser, en en interdisant l’accès aux journalistes non seulement guinéens – y compris ceux des médias publics déjà caporalisés, mais aux journalistes africains, j’ai envie de dire nègres. Son neveu, Rachid Ndiaye qui était déjà un vague conseillé à la présidence s’en était offusqué.

deux-boutefeux-de-la-république ?

Voilà qu’un hurluberlu défie les cerbères « souchiens », flics français de souche, pardi, pénètre la salle et jette au présidium des tomates ou des jeux pourris, je ne sais plus. Il fallait le réussir. Il n’en ratait pas une. Lors des manifestations de l’Opposition, en compagnie de Cellou Dalein Diallo, il a eu la « folie » de se hisser sur le capot !

A l’époque, Cellou devait penser comme Sidya Touré, commandant en chef des armées de l’UFR :

Le capot n’est pas la place d’un leader politique, donc Cellou à Ousmane ce jeune Ottoman :

-Descends de là !

-El Hajj, tu as peur.. que mon sang ne souille ton bazin ?

Eskey !

D’ailleurs je l’ai raconté ailleurs, Bantama ne lui cède en rien ce côté petit dernier qui aboie tel un teckel « vis-à-vis », de son père je vous dis !

Voilà Ousmane Gaoual  conseiller politique du « chef de file de l’Opposition » et Bantama Sow devenu chef de file de la riposte de La Mouvance à la grogne, à l’Opposition et à tous les défis qu’une Guinée au bord de l’abîme, cela par la fuite en arrière du président de la République, abonné aux absents dès que la marmite bout.

Le combat titanesque de ces deux jeunes pressés,  donne bien l’image d’une classe politique sénile, atrabilaire et veule. OG donne le premier coup en déclarant sans émotion qu’à l’avenir, il faudrait aller chercher les familles de BS à Bantama, celle de Sankhon et de Hady Barry pour qu’elles répondent à tous les coups bas que les milices que ces faucons seraient prêts à lancer contre les troupes de l’Opposition. Les vieux faucons, qui avaient déjà accusé Cellou Dalein Diallo de vouloir fomenter un coup d’Etat parce qu’il avait dit, « nous allons chasser » ou nous « allons demander le départ de M. Alpha Condé », eh bien les propos de Gaoual deviennent une offense au Chef de l’Etat. Il va falloir peut-être le mettre dans un trou de l’hôtel mille étoiles de Coronthie. Dans les ténèbres de Conakry, les lucioles sont des soleils dans une cellule d’une prison guinéenne où les prisonniers sont encore sous bonne garde comme au temps sombre du Camp Boiro.

OG venait de perdre ce deuxième round parce qu’il avait fait un malheureux pas en arrière dans cette déclaration maladroite, inutile où il ramait littéralement en disant qu’il n’avait pas dit ce qu’il avait bien dit. D’où la « droite » bien administrée de l’autre pied nickelé du camp d’en face. S’il dit qu’il n’a pas dit ce que tout le monde a entendu, c’est qu’il admettait qu’il avait tort et donc il a enfreint une loi..

Certainement, il a enfreint la loi, maintenant cherchons et c’es tout trouvé :

Offense au chef de l’Etat.

« Convoqué suite à l’auto saisine du procureur de la République pour « offense au chef de l’Etat »,Ousmane Gaoual Diallo est également visé par une plainte conjointe de trois hauts cadres de l’Etat et responsables du parti présidentiel, le RPG arc-en-ciel. Sanoussy Bantama Sow, Malick Sankhon et Hady Barry ont déjà constitué un collectif d’avocats contre le député uninominal de Gaoual » (www.guineematin.com).

                                                                                  

Et voilà que l’UFDG sort la grosse artillerie : une pauvre déclaration !

 

En Guinée personne ne lit, grands frères, (Kiridi Bangoura, c’était au milieu des années 90, j’étais avec Sassine). Il pensait aux soldats qui nous interdisaient l’entrée du palais où se jouait un spectacle de Kiridi et Madame d’alors, une adaptation d’un texte de Sassine !

 

En Guinée, ce ne sont pas seulement les « corps habillés » qui ne lisent pas. Je pense aux hommes politiques et à leur armada de juristes appointés, sympathisants ou bénévoles qui sont toujours aux aguets d’une forêt de micros. Ils ne lisent même pas les textes de lois, surtout pas la constitution. Sinon eux et leur Conseil juridique auraient mis le holà à cette dangereuse innovation de l’imam Mamadou Saliou Camara :

 

Alpha Condé est le père de la nation.

 

Mais où lit-on dans notre constitution que le Chef de l’Etat, DONC de l’Exécutif incarnait LA NATION ?

Au plus il serait garant de l’équilibre des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Rien de plus. Cette inattention emporte de graves conséquences si elle n’était dénoncée avec fermeté. En effet s’il est père de la nation ainsi entendue, touchez à un poussin et vous auriez écrasé l’orteil d’Alpha Condé ; aujourd’hui et demain le satrape qui lui succéderait offensé pareil ! D’ailleurs en poussant plus loin la formulation extraconstitutionnelle, Alpha Condé est comptable PERSONNELLEMENT, en dehors même de toute action judiciaire plus conforme à la séparation des pouvoirs, du viol de la fillette de Sourougambè, un lieu-dit de Dinguiraye, du supplice de cette veuve de Diélimana en Haute Guinée non loin de la frontière malienne où gronde la grogne contre mansa Prési, prési ! ..

Donc Ousmane a dit qu’il fallait, le cas échéant user d’un droit de poursuite découlant d’un droit de légitime défense contre des exactions d’une milice illégale, qui aurait commis des exactions et qui serait libre dans la nature au vu et au su des forces de sécurités et de l’ensemble de l’ordre judiciaire. Où voit-on dans ce long mais précis enchaînement que tout le monde connaît, où est l’offense au chef de l’Etat dans cette succession de si ?

Il y a c’est évident, déclaration d’intention de s’attaquer à des familles, mais où est-il écrit que l’intention de la commission d’un délit est punie par quel juge qui est lié, ficelé par cette règle de droit universelle et salutaire :

 

Nulla poenia sine lege

 

Voici pour les paresseux de la lecture :

 

Au regard de la Jurisprudence, un juge peut bel et bien convoquer un député dans le cadre d’une instruction, dans les cas suivants : a) – Soit l’entendre comme témoin  b) – Soit l’inculper si le député ne s’y oppose pas, mais toute mesure coercitive à son encontre nécessite la mainlevée de son immunité par ses pairs. Lorsqu’un Député est susceptible d’être mis en cause dans une poursuite pénale, pour respecter in extenso la constitution, la démarche à suivre se situe à deux(2) niveaux : 1- l’Officier de police Judiciaire doit, en cas de crime ou délit flagrant et au cours d’une enquête préliminaire, immédiatement rendre compte au Procureur de la République(ou au Juge de Paix), lui adresser un rapport détaillé de faits et attendre ses instructions ; 2- Le Procureur de la République (ou le Juge de Paix) doit immédiatement rendre compte au Procureur Général près la Cour d’Appel de son ressort en dressant un rapport  circonstancié  qui constituera la trame de la demande de mainlevée de l’immunité parlementaire que rédigera le Procureur Général, après en avoir référé au Ministre de la Justice. Cette information faite au Ministre de la Justice lui permet d’aviser sans délai le Président de l’Assemblée Nationale. Bref, la demande de mainlevée de l’immunité parlementaire est formulée par le Procureur Général près la Cour d’Appel. Elle est adressée, par l’intermédiaire du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux au Président de l’Assemblée Nationale.

Lire plus surhttp://mediaguinee.org/2016/06/24/voici-seulement-comment-lever-limmunite-parlementaire-du-depute-cellou-dalein-diallo-selon-un-juge/, Written by Mediaguinee, Copyright © Mediaguinee.org

 

A la place de l’Opposition et au lieu de cette déclaration inoffensive, j’attendrais patiemment que le gendarme ou le policier vienne chercher le DEPUTE Ousmane Gaoual. Que le groupe parlementaire ait reçu, sur instruction du garde des Sceaux une demande en bonne et due forme du procureur de la République la levée de l’immunité parlementaire et qu’enfin le juge prenne le dossier pour instruction, qu’il le fasse enfermer vite avant le 10 août et le retour d’Alpha Condé de Chine où il aura à nouveau en mémoire la formule de Mao Tsé Toung

 

Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine.

 

Alpha a répété récemment,

 

Je suis plus patient que tous..

 

Il faudrait que Gaoual et Bantama apprennent la patience et que notre classe d’Intellectuels réapprenne à lire, ne serait-ce que des romans policiers où ils sauraient que si à la cinquième page, le meurtre n’a pas encore eu lieu, il faut jeter le roman. L’histoire de la Guinée est comme un mauvais polar. Où les crimes commencent dès la première page ainsi de suite, une enfilade de crimes, avec des filets de sang qui n’en finit pas de couler.

 

Was-Salam,

 

El Hajj Saïdou Nour Bokoum,

 

www.nrgui.com

 

NB : ce texte est vite écrit, parce que les sautes du couvercle de la marmite Guinée me rendent moins soucieux de la santé et de l’intégrité physique d’un mort, s’appellerait-il Molière à qui je demande yako, woï nna ! Je me relirai après, le plus urgent est que mes compatriotes lisent un peu plus souvent, en songeant à ne pas le faire les yeux fermés comme trop souvent ils m’en donnent l’impression.

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