Nouveaux rounds de négociations à Ouagadougou

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L’opposition guinéenne s’étonne des propositions du médiateur désigné de la CEDEAO, le président burkinabé Blaise Compaoré, qui se montre très conciliant avec la junte au pouvoir à Conakry. Le médiateur burkinabé préconise, notamment, le maintien au pouvoir du chef de la junte, durant les 10 mois de transition. Or, l’opposition demande son départ, sans délai du pouvoir. Les forces vives guinéennes (coalition de la classe politique, des syndicats et associations), qui avaient menacé de rompre le dialogue reviennent en arrière pour finalement faire des contre-propositions.

Jusqu’à hier soir les Forces vives ont planché sur le document qui doit répondre, point par point, au projet d’accord que leur avait proposé jeudi dernier le médiateur. Elles devraient remettre une dernière main au projet d’accord ce matin avant de le remettre à Blaise Compaoré.

Il est possible que le président burkinabé tienne encore une séance de discussion demain mardi, avec l’opposition, et c’est demain aussi que la délégation du CNDD devrait revenir à Ouagadougou avec les observations du Capitaine Moussa Dadis Camara sur le premier texte de Compaoré.

Si globalement le CNDD s’est dit satisfait de ce texte, il émet cependant quelques réserves sur le choix du Premier ministre, qui selon le projet, revient à l’opposition.

Selon des indiscrétions, les Forces vives devraient insister dans leur contre-proposition, sur la dissolution du CNDD, le départ du chef de la junte, ainsi que sa non candidature. L’opposition souhaite aussi que la transition soit assurée par une personnalité civile.

Après le trouble créé par la première proposition du médiateur, l’espoir revient au sein de l’opposition guinéenne qui renouvelle sa confiance à Blaise Compaoré, selon les mots de leur porte-parole, Jean-Marie Doré.

Par ailleurs, le ministre guinéen de la Communication Idrissa Chérif s'oppose à l'exclusion de son chef Dadis Camara comme l'exigent les Forces vives. « Il n’est pas question de dissoudre le CNND non plus, nous sommes prêts à prendre l'opposition dans le gouvernement », précise Idrissa Chérif. Toutefois, la junte se réserve le droit de s'opposer à tout accord lui imposant un Premier ministre.

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