Moussa Dadis Camara victime «d'un guet-apens»

La situation semblait calme ce dimanche à Conakry. Hier soir, les habitants étaient dans les rues à la tombée de la nuit et ce matin, on pouvait les croiser sur un marché aux poissons de la capitale. Toutefois, le calme est relatif, car en discutant avec les habitants, on sent bien qu’ils sont inquiets et s’interrogent sur l’avenir.

Samedi soir, dans un communiqué, la junte a promis une « forte récompense » pour toute personne qui permettrait d'arrêter Toumba Diakité, l'aide de camp de Moussa Dadis Camara, qui a tenté d'assassiner le chef de la junte jeudi dernier. « Toumba Diakité, selon le communiqué, est en fuite avec ses ‘ acolytes ‘ ». Plusieurs arrestations ont d’ores et déjà eu lieu, notamment aux postes frontaliers.

Le ministre porte-parole du chef de la junte, Idriss Chérif, a donné ce dimanche journalistes de nouveaux éléments d’information sur ce qui s’est passé jeudi. Selon lui, « c'était un guet-apens, un piège », on aurait appelé Moussa Dadis Camara pour le faire venir au camp Koundara.

Les tirs ont commencé quand le président guinéen est arrivé au camp. Un des gardes du corps qui s’était jeté pour protéger Moussa Dadis Camara, a été tué. En voyant le président tomber, Toumba a pensé qu’il l’avait abattu. Et aux dires de Idriss Chérif, il a appelé par talkie-walkie et déclaré « on a tué le président, le pouvoir est dans ma main, je suis le nouvel homme fort du pays ».

Pour le ministre porte-parole du président guinéen, il s’agit d’une tentative de coup d’Etat, car « Toumba Diakité voulait prendre le pouvoir ».