C'est une découverte insolite et effrayante pour les forces de l'ordre. Sur la route entre Forécariah et Conakry, les agents arrêtent un taxi. A l'arrière, un passager attire l'attention des agents. Vêtu d’un t-shirt, d’un jean et affublé de lunettes de soleil, l’homme est coincé au milieu de trois autres personnes et reste totalement immobile. Pour cause, il est mort, tué par Ebola. Les six autres personnes à bord seraient des proches. Elles sont aussitôt arrêtées et placées à l'isolement. Le cadavre étant hautement contagieux, tous risquent d'être infectés.
Ils viendraient de la zone de Forécariah, là où le virus est le plus actif en Guinée. Pour éradiquer la maladie, des mesures drastiques ont été mises en place dans cette région quasi en situation de confinement. De nombreux barrages routiers ont été installés. Les enterrements sont autorisés seulement après avis médical. Il est demandé aux habitants de ne pas quitter leurs localités. En échange, de la nourriture et des médicaments sont distribués.
« Ce genre de comportement complique la lutte contre l'épidémie. Nous devons découvrir comment ces gens sont passés entre les mailles du filet », explique le docteur Sakoba Keita, coordonnateur national de la lutte contre Ebola. Une enquête est donc en cours pour savoir notamment pourquoi le malade n'a pas été hospitalisé et pourquoi sa mort n'a pas été signalée.