Modification constitutionnelle : l’opposition refuse le dialogue avec Condé
- Par Administrateur ANG
- Le 11/09/2019 à 08:43
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Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui regroupe les acteurs politiques et de la société civile a rejeté, jeudi à Conakry, la consultation proposée la veille par le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, devant porter sur l’adoption d’une nouvelle constitution.
Face à la presse, le FNDC a dans sa déclaration qualifié de «ratée » l’adresse à la nation du président de la République relative à la grave crise socio-économique et politique qui agite le pays. Selon les opposants au régime de Condé appuyés par la société civile, cette sortie a renforcé « la confusion, l’angoisse au sein des citoyens et l’incertitude au niveau des investisseurs ».
« L’allocution d’Alpha Condé d’hier dénote un décalage flagrant avec la réalité. La mobilisation populaire contre le Coup d’Etat civil ou 3ème Mandat est plus que jamais un devoir du Peuple que le FNDC incarne avec courage. Le FNDC affirme qu’il n’y aura aucune consultation, encore moins de discussion autour d’un changement de Constitution », ont-ils indiqué, tout en mettant en garde le locataire du palais Sékhoutoureya.
Le FNDC dit être mobilisé pour « empêcher toutes velléités de tripatouillage des élections législatives à l’effet de donner la majorité des deux tiers au parti au pouvoir, permettant ainsi d’aboutir au projet de troisième mandat ». Dans ce cadre, il félicite tous ses démembrements en Guinée et à l’étranger et les exhorte à davantage de vigilance.
S’adressant à la nation mercredi soir, le président de la République a instruit le Premier ministre, chef du gouvernement d’initier des consultations avec les institutions de la République, les partis politiques, les syndicats, les organisations de la société civile pour recueillir les avis des uns et des autres dans un échange ouvert sur les différentes questions pour que le débat porte sur les arguments et les recommandations.
« Tout sujet peut être discuté dans une démocratie. La Guinée n’est plus la même avec l’éveil des consciences et toutes les mutations intervenues dans la société. Il est légitime alors que chacun se demande où on va, comment aborder les enjeux et défis des temps nouveaux. C’est pourquoi, je comprends le débat en cours dans le pays sur tous les sujets de préoccupation, y compris la Constitution. Mais, comme je l’ai indiqué auparavant, il ne m’appartient pas de trancher ou de choisir à la place des Guinéens. Avant toute prise de position personnelle, j’ai le devoir d’écouter tout le monde », a déclaré Alpha Condé.
Par Sadjo Diallo
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