Mines | Un jackpot à la portée de la Guinée dans la bauxite

Selon un rapport de l’International Aluminium Institute relayé par notre confrère Ecofin, la demande mondiale de l’aluminium augmentera de 40 % d’ici 2030, et il faudra produire 33,3 millions de tonnes supplémentaires du métal pour répondre à la boulimie provenant des secteurs de transports, de la construction, de l’emballage et de l’électricité. Au moins deux tiers de cette croissance devrait provenir de la Chine.

Cette éclaircie prévue par Goldman Sachs coïncide avec une remontée des cours de l’alumine de plus de 20% depuis début octobre, ils se rapprochent de son record de 707,75 dollars établi en 2018.  L’alumine est en effet le produit dérivé de la bauxite utilisé pour produire l’aluminium.  

La dynamique actuelle sur le marché de l’aluminium conjuguée aux perspectives annoncées par Goldman Sachs devrait encourager Conakry dans ses projets de développement d’une industrie locale de raffinage de la bauxite. Il y a deux ans, le Président Mamadi Doumbouya avait sommé les producteurs de bauxite pour qu’ils soumettent des plans pour la construction de raffineries.

En mars dernier, un projet d’une raffinerie à Boké a été annoncé en partenariat avec la société Alteo. Emirates Global Aluminium (dont la filiale guinéenne pèse 14 % des exportations de bauxite du pays et le gouvernement, ont annoncé une usine en joint-venture pour un investissement de 4 milliards de dollars. Sa capacité est de 1,2 million de tonnes d’alumine par an.

Deuxième producteur mondial de bauxite, la Guinée veut augmenter les revenus tirés de ce minerai en montant sur la chaîne de valeur qui comprend entre autres, l’alumine et l’aluminium. A l’heure actuelle, une seule raffinerie de bauxite est opérationnelle dans le pays, en l’occurrence la raffinerie Friguia de la société russe Rusal.

Par AJ.S - Source: afrimag