MEMORANDUM DE MUNICH: 10 septembre 2010

Mesdames Messieurs

Nous faisons partie de Guinéens dits »de l’extérieur ou de la diaspora » qui vivent depuis de longues années loin de notre chère Patrie  la Guinée.

Nous suivons avec inquiétude les évènements ( souvent) peu  réjouissants que traversent notre pays et sa population.

Voilà bientôt 52 années que notre peuple, au nom de prétendue souveraineté nationale subit résigné, une dictature morale et physique de certains de ses fils lesquels il a cru devoir confier son destin.

Chers compatriotes Voilà 50 ans que nos frères africains jadis sous dépendance coloniale suivirent fièrement notre  choix historique du 28 septembre 1958 pour revendiquer eux-aussi  le droit légitime de leur peuple à sa souveraineté.

Qu’avons-nous fait durant ces années ? Quel progrès dans quel domaine ? Présentement, quel rang occupe notre pays? sur l’échiquier  africain ou mondial, en matière de développement social, économique, culturel ou  démocratique

Qu’avons-nous fait du chemin de fer Ckry-kkan ? Que sont devenus nos grands projets hydroélectriques, ? d’usine de transformation de bauxite ou  de Trans-guinéen ? (1040 km de chemin de fer) du Mont Nimba au port offshore de Gbenty ?

Nous détenons tout de même le record peu flatteur de Fidélité voire (soumission ou de  docilité) au chef, car durant les 50 premières années de notre indépendance, nous n’avons pas changé de président ce poste étant régulé comme de septennat á vie. Comment nous sommes-nous laisser piéger  de cette manière? 

Le PDG/RDA nous a enfarines avec sa révolution, sa dictature et ses complots imaginaires ;

Le tout agrémenté de délations fortuites menant aux camps de tortures et de pendaisons de milliers et d’innocents  et quoi encore ! Ce régime rétrograde et sanguinaire a ainsi  terrorisé pendant 25 ans nos populations de toutes les contées du pays.

Par crainte de sanctions internationales, le second régime a annoncé un discours  enchanteur de libéralisme démocratique (théorique.) Sans plan de développement le PUP et son chef n’ont entrepris aucun projet ni d’objectif précis de développement social ou économique du pays, gouvernant à vue par divisions de couches sociales de type « wô fâttarah », pour régner, il s’ingénie de diviser les Guinéens entre eux : ceux dits de l’intérieur et les autres de l’extérieur, (malheureusement d’actualité ?)  Civil contre militaire, le tout avec un mépris affiché de tout ce qui est intellectuel.

En bref un groupe de «Bouffons » insouciants du devoir patriotique. Le pays mettra beaucoup de temps pour combler le lourd déficit des pillages de vautours affamés en grand boubou.

A l’instar du coma diabétique de son président la Guinée a vécu longtemps le marasme identique de coma économique sans pareil, des détournements de fonds publics illimités.

Ce qui devait arriver arriva le 22 décembre 2008 quand Le Tout-Puissant mit fin au mandat  du général-Président.

Contre toute attente, surgit spontanément des ruines fraîches du défunt président, un certain «  Moussa-Dadis » Camara pour s’auto proclamer Président; Malgré les extravagances de toute nature Dadis a eu le soutien de fractions importantes de la population assoiffée de justice.

La mémoire étant une faculté d’oublie, cette évidence nous conduit de faire mention de la brève période mais combien riche en révélations à plus d’un titre, elle a informé sur l’état de pourrissement et de criminalité avérée (trafic de drogues) à l’échelle internationale de la complicité totale de toutes les structures de l’état guinéen. Les évènements du Stade  du 28 septembre supportés par la communauté internationale ont précipité la fin (provisoire ?) de règne Dadis  et de son CNDD.

Pour nous, il n’est nullement pas question encore de bilan ni de vengeance mais plutôt de justice car pour pardonner il  faut avant tout situer les responsabilités afin analyse des circonstances.       Les deux présidents disparus n’ont pas agi seuls, notre complicité cachée ou apparente  à beaucoup contribué pour faciliter la sale tâche des bourreaux de nos frères disparus.

Il faut le dire haut et fort, Sanctions à l’appui pour que chacun de nous sache clairement son droit et devoir patriotique dans la perspective que : plus jamais de camps de tortures de type Boiro, de pendaisons, et autres massacres collectifs de Janvier-février 2007, ou ceux du stade de Donka/conakry.2009, ainsi que de délits de détournements de fonds publics.

Messieurs Diallo, M. Condé  vous avez l’un et l’autre conclu des accords avec vos adversaires du premier tour pour gérer  le destin de notre pays ?

Les termes de ces accords (écrits ou verbaux) sont-ils en rapport avec la moralité passée de votre nouvel et précieux allié ?

Êtes-vous disponible d’accepter promptement le verdict du 19 septembre sans crier Fraude ou tribalisme qui risquera de précipiter le Ko du pays ?

Pourriez-vous accepter de faire recenser vos biens personnels ainsi que celui des candidats du premier tour ( 27 juin) et faire auditer les départements Ministériels de l’époque du Général- Président par des organismes indépendants ?

En fin, M. Diallo, Prof. Condé ne soyons ni naïfs ni amnésiques car un Dadis peut en cacher d’autres. Regardons-nous droit dans les  yeux  ce pays est le nôtre, nous sommes un seul Peuple Notre Devoir Moral se doit Républicain Il est de loin supérieur à tout intérêt communautaire, régional ou ethnique.

Soyons Patriotes, Vigilants et Solidaires car, pour (re)construire notre Patrie, la  République de Guinée a besoin de la participation de tous ses fils,  sans exception.

Puisse que Le Seigneur nous protége et nous guide ensemble et pacifiquement vers le meilleur choix de société pour le bonheur de nos populations.             Amen !

Les auteurs du mémorandum de Munich