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Mémoire collective, une histoire plurielle des violences politiques en Guinée

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Le 25 septembre 2018. A l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée, le 2 octobre prochain, Radio France Internationale (RFI) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) publient l’ouvrage « Mémoire Collective, une histoire plurielle des violences politiques en Guinée ». 

Ce livre présente des regards croisés sur les violences politiques qui ont marqué l’histoire guinéenne, depuis les années précédant l’indépendance jusqu’au massacre du stade du 28 septembre en 2009, qui fit plus de 150 morts parmi les opposants à Dadis Camara, alors chef de la junte au pouvoir.

L’ouvrage rassemble les contributions d’une quinzaine d’auteurs : journalistes de RFI, universitaires, défenseurs des droits humains. Les contributeurs sont français, guinéens et américain. Ils posent leurs regards d’experts sur cette histoire. Leur travail est illustré par un reportage du photographe indien Mahesh Shantaram de l’agence VU, des images d’archives et les dessins du congolais KHP.

En donnant la parole à des auteurs d’horizons et d’opinions divers, le livre souhaite apporter sa contribution au difficile travail de mémoire entrepris en Guinée, où les violences perpétrées par l’État et les hommes en uniforme (notamment au camp Boiro) sont longtemps restées taboues, et les archives consacrées inaccessibles.

L’ouvrage a été imprimé au format « beau livre ». Afin de toucher le plus large public possible en Guinée et en Afrique, il est également possible de le consulter, le télécharger et le partager librement à partir d’un site internet dédié

Le lancement officiel de « Mémoire collective » sera accompagné par plusieurs événements, des émissions en public de RFI, et diffusé notamment auprès des universitaires, journalistes et personnalités politiques guinéens.

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A découvrir notamment dans cet ouvrage :

  • « Guinée, itinéraires d’une mémoire meurtrie », une enquête de Florence Morice (RFI) sur les difficultés à préserver la mémoire des violences politiques en Guinée et à en écrire l’histoire.

  • « Pouvoir et menaces, aux sources de l’imaginaire politique de Sékou Touré », un décryptage par Maladho Siddy Baldé (Université de Sonfonia, Conakry) de la façon dont s’est formé le discours de la colère de l’ancien leader guinéen.

  • « Guinée, avril-mai 1960 : le complot fondateur », une enquête historique de Coralie Pierret et Laurent Correau (RFI) sur le premier complot de l’ère Sékou Touré. Le texte documente l’opération de déstabilisation montée par le SDECE (les services français) contre le régime guinéen et analyse la façon dont le pouvoir de Conakry s’est emparé de son échec.

  • « La milice populaire entre sécurité nationale et répression politique en Guinée », un texte de Mohamed Saliou Camara, de l’Howard University aux Etats Unis, l’un des tous premiers écrits universitaires sur l’histoire de cette milice.

  • « L’armée guinéenne, histoire d’une instabilité chronique » du consultant international Aliou Barry. Le texte raconte l’histoire de l’armée de Guinée, des espoirs de l’indépendance jusqu’à l’horreur du 28 septembre.

  • Vincent Foucher (chargé de recherche au CNRS-LAM, Sciences Po Bordeaux) et Safiatou Diallo (Université Général Lansana Conté, Conakry) apportent des regards complémentaires sur la tentation de l’ethnicisation qui hante parfois certains acteurs politiques.

  •  28 septembre 2009, la toute-puissance des militaires et un déchaînement de violence » : une enquête inédite d’Anne Cantener (RFI) sur les violences qui ont eu lieu le 28 septembre dans le stade et les jours suivants.

  • Le livre présente également une collection de témoignages de « corps habillés » réunie par Olivier Rogez. Ces hommes en uniforme racontent les difficultés auxquelles ils ont été et sont confrontés, au quotidien, dans le maintien de l’ordre.

  • De nombreuses interviews et témoignages enrichissent l’ouvrage. « Mémoire collective » donne ainsi la parole à l’écrivain Tierno Monenembo, au sociologue Alpha Amadou Bano Barry, au philosophe Bailo Telivel Diallo, à l’historien Djibril Tamsir Niane, à Sayon Bamba (une ancienne commerçante ayant manifesté en 77), à un agent des services de sécurité sous Sékou Touré ayant souhaité conserver l’anonymat…

Livre publié avec le soutien de l’Union Européenne

Contacts presse :
FIDH : Alseny SALL - +224 622 18 86 70 - asall@fidh.org 
FIDH : Samuel Hanryon, +224 626 53 45 95 / +33 (0) 6 72 28 42 94– shanryon@fidh.org 
RFI : Anthony Ravera, Tél. +33 (0) 1 84 22 93 85 – anthony.ravera@rfi.fr

Source: Fidh

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