Massacre du 28 septembre : six ans après les victimes réclament toujours un procès

Réuni lundi à Conakry, le Collectif des associations des victimes du 28 septembre a déploré la lenteur enregistrée dans l’évolution de ce dossier qui, selon lui, n’a connu à ce jour que 15 inculpations, dont celle de Moussa Dadis Camara.

Le président de ce Collectif, Ibrahima Barry, a pointé du doigt le manque de volonté politique du gouvernement guinéen.

Par ailleurs, le Collectif des associations des victimes du 28 septembre se plaint que ses membres ne soient pas pris en compte en termes d’assistance financière.

Dans une déclaration publiée à la veille de ce sixième anniversaire de ces tristes événements, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et ses organisations affiliées dont l’Organisation guinéenne des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) et l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre ont appelé à la tenue d’un procès en 2016.

Ces ONG ont mis l’occasion à profit pour recommander au prochain gouvernement qui sera issu du vote du 11 octobre de fournir à la justice ‘’tous les moyens nécessaires pour qu’un procès du 28 septembre puisse se tenir, dès 2016, dans les meilleures conditions ».

Les autorités guinéennes se sont engagées devant Fatou Bensouda, la Procureure de la Cour pénale internationale à mener à bien cette procédure judiciaire.

Lors de son dernier séjour en Guinée au début du mois de juillet dernier, Mme Bensouda avait reconnu que le dossier du 28 septembre était en bonne voie, pour ce qui concerne son instruction.

Peu après son départ de Conakry, Dadis Camara avait été inculpé par le pool de juges mis en place par les autorités judiciaires, dans le cadre de cette affaire.