Massacre du 28 septembre: la Guinée financera le procès à hauteur de 77%
- Par Administrateur ANG
- Le 23/10/2018 à 08:06
- 0 commentaire
Il n'y a toujours pas de date pour la tenue du procès sur les événements du 28 septembre 2009 à Conakry. Ce jour-là, au moins 157 personnes qui s'opposaient à la candidature de Moussa Dadis Camara à la présidentielle, étaient massacrées dans le stade de la ville, et de nombreuses violences commises.
Lors d'un point presse ce vendredi, le ministre guinéen de la Justice maître Cheick Sako a dévoilé le coût total du procès, qui sera financé à hauteur de 77% par l'Etat guinéen.
Même si la date du début du procès n’est pas encore connue, un grand pas a été franchi, hier, vendredi 19 octobre, avec l’annonce du lieu de la tenue de ce procès tant attendu et le montant global du budget.
« Questions de sécurité »
S’agissant du lieu, maître Cheick Sako, ministre de la Justice, a dit : « Le choix, c’est le cinéma Liberté. La grande salle du cinéma va être transformée en salle d’audience, donc aménagée, avec des salles subséquentes tout autour. Il y a aussi un jardin parce qu’il faut tenir compte des questions de sécurité ».
Côté budget, c’est encore fait et le montant en francs guinéen, c’est : « Le budget prévisionnel, élaboré et chiffré, est de 78 milliards 87 millions 711 600 francs guinéens, budget prévisionnel je dis bien ». C’est près de 8 millions d’euros.
Qui paye ?
Mais qui va payer ? A tout seigneur, tout honneur : « La part de l’Etat, le BND [Budget national de développement], 60, 25 milliards de francs guinéens, soit 77% ». Mais il y a aussi les partenaires : « Vous avez aussi les Etats-Unis d’Amérique pour 17% et le deuxième partenaire, c’est l’Union européenne, 5,8% ».
Bientôt la « fumée blanche » ?
Avec cet engagement, la société civile retrouve le sourire. Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSCG) : « Il y a des efforts qui ont été fournis par le ministère de la Justice et l’adoption du budget par le Parlement, c’est la dernière phase de l’opération. Je crois qu’avec les argumentaires qui sont évoqués et l’engagement des partenaires de la Guinée qui accompagnent techniquement le ministère pour la réussite de ce procès, je pense que tout porte à croire que la fumée blanche apparaîtra dans les mois à venir ».
La prochaine rencontre est prévue le 9 novembre, donc tout juste dans trois semaines.
Ajouter un commentaire