Massacre du 28 septembre 2009 : fin de l’information judiciaire en Guinée
- Par Administrateur ANG
- Le 08/11/2017 à 08:39
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Les trois juges d’instruction chargés de faire l’enquête sur le massacre du 28 septembre 2009 à Conakry ont notifié aux parties la fin de l’information judiciaire, neuf ans après les tueries, a appris APA mardi dans un communiqué de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH).
« L’ouverture d’un procès étant désormais possible, nos organisations- qui accompagneront et représenteront les victimes au procès- demandent le renvoi des 14 présumés responsables dont l’ex Chef de la Junte, Dadis Camara, devant le Tribunal de Dixinn, afin de permettre l’ouverture d’un procès dès 2018 », précise- t-elle.
« Il est à présent urgent que le gouvernement guinéen s’attelle à l’organisation de ce procès hautement historique et symbolique pour la Guinée », a encore indiqué l’organisation.
Le 28 septembre 2009, des milliers de manifestants s’étaient retrouvées au stade du 28 septembre de Conakry, à l’appel des forces vives de la nation, pour manifester contre la volonté de la junte militaire au pouvoir de se présenter aux élections.
En représailles, le massacre avait fait plus de 156 morts, plus d’un millier de blessés, plus d’une centaine de femmes violées et des dizaines des portés disparus.
En visite à Conakry en 2010, la CPI a conclu que les crimes perpétrés le 28 septembre 2009 et les jours suivants peuvent être qualifiés de crimes contre l'humanité
En février 2010, une procédure judiciaire est ouverte en Guinée. En huit ans, l’information aura permis d’inculper 14 personnes dont de hauts responsables politiques et militaires qui faisaient partie de la junte militaire au pouvoir à l’époque.
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