Martine Condé rencontre les principaux responsables des médias publics et privés
- Par Administrateur ANG
- Le 26/09/2012 à 08:31
- 0 commentaire
Face à la situation sociopolitique que traverse la Guinée, la présidente du Conseil National de la Communication, Mme Martine Condé a conféré avec les hommes des médias ce lundi 24 décembre 2012, au siège du CNC à la Cité des Nations.
Discours de Mme la Présidente du CNC
Messieurs les Membres du CNC,
Mmes et MM. Les Présidents des Associations de presse,
Mmes et MM. Les Directeurs de Publication,
Chers Consœurs et Confrères,
Mesdames et Messieurs ;
Le Conseil National de la Communication, vous souhaite la bienvenue et vous remercie très sincèrement d’avoir répondu massivement à son invitation.
En effet, il s’agit d’une revue à mis parcoursde nos obligations et aussi des perspectives qui concernent le développement harmonieux de notre corporation.
Pour aujourd’hui, notre entretien sera bref compte tenu de vos obligations respectives.
Il portera sur trois points essentielsque nous voudrions partager avec vous et, au sortir rappeler aux uns et aux autres l’importance sociale de notre profession.
Le premier point est relatif aux questions d’Ethique et de Déontologie.
Dans ce domaine, nous constatons de plus en plus de graves manquements à l’éthique et à la déontologie dont nombreux de nos confrères se rendent coupables, consciemment ou non, et qui sont de nature à vider notre métier de son contenu.
A analyser les différents propossur vos antennes, les articles de presse qui sont distillés çà et là dans les colonnes de vos journaux et pire, sur Internet, les images dérangeantes proposées à la consommation, les nombreuses plaintes de citoyens, tout indique qu’il est temps de s’arrêter, de se parler en professionnels, une manière de nous auto réguler pour un meilleur dépassement.
Si certains de nos confrères s’activentsur le plan de l’excellence, d’autres, malheureusement les plus nombreux, ne font aucunement honneur à la profession. Ils baignent dans l’amalgame et confondent ainsi les rôles. Or, Il faut qu’on se persuade une fois pour toutes, que le journaliste n’est ni un juge ni un homme au dessus de la loi. Il ne crée pas l’information, mais il rend compte.
Sur un autre plan, et concernant spécifiquement L’URTELGUI, le constat fait récemment par le Ministère de la Communication révèle de son côté, le non respect des engagements que des promoteurs ont pris quant à l’application correcte des dispositions contenues dans les cahiers de charges auxquelles ils ont librement consenti, et qui portent sur les conditions de création et d’implantation des Radios et Télévisions privées en République de Guinée.
Le deuxième point que nous souhaitons soumettre à votre analyse est la Relance de L’Observatoire Guinéen de la Déontologie et de l’Ethique des Médias, (OGUIDEM).La structure qui existait par le passé a eu un moment; pignon sur rue et les professionnels des médias y ont adhéré massivement. Cette structure à cause du manque de suivi et de moyens dit-on, est tombée dans les abimes.
Aujourd’hui, avec la nouvelle réalité, certifiée par la volonté du CNC et des Associations de presse, il est plus qu’urgent de relancer les activités de l’OGUIDEM. Ce qui va activer le jugement des pairs pour un meilleur traitement de l’information. La pratique a souvent démontré que les journalistes font beaucoup attention au jugement de leurs pairs. Conséquence : le respect de l’éthique et de la déontologie.
Enfin le troisième point est celui relatif à la subventionque l’Etat accorde chaque année aux médias privés.
Dans cette optique , le CNC a déjà demandé au gouvernement le déblocage rapide de ce fonds. Mais il serait souhaitable que les Associations de presse formulent déjà les critères de » répartition et l’adresser au CNC dans les plus brefs délais. Ceci nous mettra tous à l’abri de certaines incompréhensions comme ce fut le cas l’année dernière avec L’AGUIPEL.
En tout cas, plus nous prendrons des avances mieux ça vaudra.
Chères consœurs et chers confrères, voici quelques têtes de chapitres qui méritent notre réflexion. Notre pays a besoin aujourd’hui, d’une presse responsable, dynamique qui allie professionnalisme et patriotisme.
Nous sommes incontournables à tout point de vue, ne monnayons pas ce prestige par la facilité et l’irresponsabilité.
Sachez surtout, que les informations que vous diffusez sur vos différentes antennes, les articles que vous publiez, les images que vous projetez sont des bréviaires pour notre population. Faudrait-il donc que ce soit fait de manière professionnelle débarrassé de tout subjectivisme et d’amateurisme. Là est la grande question qui mérite notre réponse commune.
En vous remerciant chaleureusement de votre attention, je voudrais passer la parole à Monsieur Boubacar BAH, Membre du CNC, Conseiller chargé des questions d’Ethique et de Déontologie qui va relever nos préoccupations en matière de violation du code d’éthique et de déontologie ;
Je vous remercie
Ajouter un commentaire