Marthe Dédé KOIVOGUI dans le magazine Madina - Nous avons deux exigences pour faire avancer la Guinée : les mentalités et la volonté.

Madina-Magazine- De quoi s’occupe l’AMEG

Marthe- L’ONG AMEG a été crée dans un souci d’œuvrer pour le bien-être des couches les plus vulnérables, c’est-à-dire les femmes et les enfants. Donc, elle s’inscrit dans une logique de recherche de moyens les plus appropriés pour venir en aide aux femmes et aux enfants que nous estimons être les grands piliers du développement de notre cher pays, la Guinée. Les objectifs de notre ONG tournent autour de quatre volets : Santé, Economie, Education et Environnement.

Madina- Quels ont été les défis et les réalisations depuis le lancement de l’AMEG ?

Marthe- Obtenir l’agrément n’a pas été évident, vu les nombreuses procédures à suivre. Bien d’autres difficultés ont suivi, comme le manque de ressources humaines qualifiées, le manque de ressources financières suffisantes. Les subventions sont rares et quant aux institutions, nous n’avons que des promesses de dons. Mais avec des personnes de bonne volonté, nous nous sommes mis à la tâche.

Comme actions, nous avons dispensé des cours d’alphabétisation aux groupements de femmes. Nous avons également mis en place avec l’appui d’un spécialiste, une structure de microcrédits adaptés à la réalité guinéenne pour appuyer ces femmes.

Aujourd’hui, en plus de l’AMEG-GUINEE, l’on a crée AMEG-FRANCE et AMEG-USA, pour vous dire que nous continuons le combat.

Madina- Quel regard portez-vous sur la Guinée et l’Afrique ?

Marthe- Notre continent  subit plus qu’il ne participe. La solution à notre humble avis, sera la coopération démocratique et solidaire. En raison de son poids économique potentiel, l’Afrique devrait avoir davantage de voix au chapitre de la gouvernance mondiale.
Quant à la Guinée, nous avons deux exigences clés pour faire avancer : les mentalités et la volonté. La base même du développement durable est et restera l’éducation civique et professionnelle.

En plus d’avoir des institutions fortes, la Guinée doit être un Etat visionnaire, un Etat qui repose sur ses capacités à s’autogérer  dans l’immédiat et sur celles de se projeter dans l’avenir. Un Etat qui assurera le devenir de l’homme futur. La Guinée doit s’inscrire dans la compétition mondiale. Elle ne doit pas rater le train du progrès universel.

Madina- Pour les enfants et mères du monde, quel message faudrait-il promouvoir ?

Marthe- Je reste convaincue que la famille est l’unité fondamentale de la société. C’est le milieu naturel pour la croissance et le bien-être de tous ses membres et en particulier des enfants. Elle doit ainsi bénéficier de toute la protection et de toute l’assistance dont elle aura besoin pour pouvoir jouer pleinement son rôle dans la communauté. Ceci est un principe inaliénable de la convention  internationale des droits de l’enfant.

Madina- A quand votre retour en Guinée et pour quoi faire,

Marthe- (Rires). Mais je n’ai jamais quitté définitivement la Guinée. Je suis en Guinée au moins une fois par trimestre. J’aime mon pays et c’est pourquoi je suis toujours ici sur le terrain. Donc, j’agis pour apporter au quotidien, ma petite brique à l’édifice commun.

Pour terminer, je voudrais appeler chaque guinéenne et guinéen, à apporter son soutien aux actions de l’ONG AMEG.
Merci de m’avoir permis de participer au passionnant combat de notre magazine à tous, Madina-magazine. Je vous encourage à persévérer dans cette voie de la promotion de la femme guinéenne et à travers elle, la promotion de toute la nation guinéenne.

Encore merci et bon courage.