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Manifestations du 27 aôut: le fil des évènements en vesrion officielle

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Malgré l’interdiction faite (décision du gouverneur de la ville de Conakry pour risque d’affrontement entre les manifestants et non respect des délais légaux de dépôt de demande) aux partis politiques, de la majorité comme de l’opposition, de manifester à Conakry le lundi 27 août 2012, fête des femmes, le collectif de l’opposition, réunissant l’Union des forces démocratiques (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré, le Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) de l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté et quelques personnalités de l’opposition,  a maintenu sa sortie dans la ville de Conakry pour un itinéraire allant de la commune de Matoto, au stade du 28 septembre.

Le gouvernement, la veille, le 26 août 2012, avait publié un communiqué concernant le casernement des militaires, pour rappeler que le maintien de l’ordre public incombe désormais au Haut commandement de la gendarmerie chargé du maintien de l’ordre public.C’est ainsi que sur instructions du Ministre Délégué à la Défense, le Chef d’Etat Major Général des Armées « a informé tous les hommes en uniforme, de tous les corps, quels que soient leur grade et rang, qu’il leur est formellement interdit de se confondre à tout mouvement de foule. Et qu’ils seront consignés dans leurs casernes sous le contrôle de leur Commandant d’unité dans la journée du 27 août 2012. Il est instruit aux commandants des unités de procéder à des contrôles physiques périodiques dans leurs casernes respectives et de rendre compte à l’Etat Major Général des Armées de la situation de prise d’arme chaque trente minutes. Tout militaire isolé ou tout civil portant une tenue militaire qui sera appréhendé avec ou sans arme sera sanctionné suivant le code de justice militaire ». Les forces de sécurité déployées sur les différents secteurs de la ville, ont permis d’éviter la violence entre les deux camps. Les partisans de la mouvance présidentielle ayant tenté sans succès d’organiser leur propre marche. Privés de marche, organisés en groupe de manifestants, certains opposants ont assiégé les forces de l’ordre (policiers et gendarmes) dans les différents carrefours, obligeant ceux-ci à faire usage de gaz lacrymogènes. Tandis qu’une population hostile à la marche, empêchait l’opposition de prendre son point de départ du quartier de Matoto, non loin du marché, à proximité de la résidence de l’ancien Premier ministre, Lansana Kouyaté, où se sont installés finalement les principaux responsables de l’opposition. Ce lundi 27 août, une présence massive des forces de l’ordre servait de point d’interposition entre les responsables et militants de l’opposition retranchés au domicile de l’ancien Premier ministre, Lansana Kouyaté, dans le quartier de Matoto, dans la banlieue de Conakry.

Ce mardi 28 août, le porte-parole du gouvernement a annoncé plusieurs interpellations. Le bilan officiel provisoire fait état de 24 blessés parmi les forces de l’ordre. L’on déplore également la destruction de biens public et privé.

Le porte-parole du gouvernement a également annoncé que l’interpellation du fils de Cellou Dalein Diallo, un militaire en formation à Moscou, est consécutive à une altercation entre militaires dans une boîte de nuit de la capitale. « Cette interpellation n’a rien à voir avec la politique, c’est une bagarre entre militaires et civils dans une discothèque », a déclaré le Commandant Barry, chargé de presse de la Gendarmerie. Qui a affirmé que c’est sur requête du propriétaire de la boîte de nuit que la gendarmerie a intervenu dans la nuit du 26 au 27 août 2012 pour sécuriser la population face à des militaires armés dont le fils de Cellou Dalein Diallo, Ahmed Tidiane Diallo et Abdallah Kouyaté.

Par ailleurs, Albert Damantang Camara, porte-parole du gouvernement, a déclaré que les forces de l’ordre n’ont pas fait usage d’armes à feu sur le véhicule de Lansana Kouyaté, président du PEDN.

Quant à l’annonce du retrait des membres de l’opposition du gouvernement, un conseiller du Chef de l’Etat déclare que « le gouvernement guinéen ne compte aucun membre de l’opposition en son sein, celle-ci ayant décliné l’offre d’entrée depuis l’élection du Président de la République, le professeur Alpha Condé au mois de novembre 2010. Le gouvernement de 2010 ne comprend que les membres du parti présidentiel, ceux des partis alliés, des membres de la société civile et les personnalités ressources. Depuis la sortie de l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté de la majorité présidentielle, deux de ses ‘’ministres’’, Souleymane Cissé (Plan) et Aboubacar Sidiki Coulibaly (audit et contrôle économique) ont continué à apporter leur soutien et solidarité au gouvernement. Par contre, des opposants ont exprimé le souhait de retirer leurs membres du Conseil national de transition (Parlement de transition), dont les membres ne sont pas élus, mais installés grâce à l'accord de Ouagadougou en janvier 2010 et composé des représentants de toutes les couches de la société guinéenne. Donc l’opposition ne peut se retirer d’un gouvernement dans lequel, elle n’est pas présente ».

Pour trouver une issue aux divergences politiques entre la mouvance présidentielle et l’opposition, le porte-parole de la Présidence, Naby Youssouf Kiridi Bangoura, a annoncé que : « le Conseil National de la Transition en son sein, et à travers des concertations avec les autres institutions républicaines, a élaboré des propositions qui ont été transmises au Président de la République sous le titre de Rapport synthèse finale des propositions de sortie de crise.

Dans ce document, trois schémas de sortie de crise ont été proposés :

1.        La recomposition de la CENI conformément aux dispositions de la loi 013 en s’appuyant sur une loi organique ;

2.        La recomposition partielle de la CENI en tenant compte du paysage politique actuel, sauvegarder la mémoire de l’institution, et capitaliser les expériences des membres actuels de la CENI ;

3.        La recomposition de la CENI par l’élargissement du nombre de ses membres ainsi que de ses démembrements.

Après examen, la deuxième proposition a retenu l’attention de Monsieur le Président de la République, je cite « la recomposition partielle de la CENI en tenant compte du paysage politique actuel, sauvegarder la mémoire de l’institution, et capitaliser les expériences des membres actuels de la CENI ».

Un Conseil des Ministres extraordinaire convoqué ce mardi 28 août a élaboré d’un Projet de loi portant modification partielle de la Loi 013 du 20 octobre 2007, portant création, attributions, composition,  organisation et fonctionnement de la CENI. Ce projet de loi sera transmis au Conseil National de Transition pour légiférer.

 

Le Bureau de Presse de la Présidence

Source: Le Bureau de Presse de la Présidence

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