Manifestations contre les délestages électriques en Guinée: 2 blessés par balle (hôpital)
- Par Administrateur ANG
- Le 13/11/2017 à 10:18
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Deux jeunes, qui protestaient contre les coupures d'électricité et d'eau, ont été blessés par balle samedi en Guinée dans la ville minière de Sangaredi (nord-ouest) au cours de heurts avec la police, a-t-on appris de source hospitalière.
Les deux jeunes, âgés de 16 et 21 ans, blessés respectivement à l'épaule et au genou, étaient traités au centre de santé de Limanya, a indiqué à l'AFP une source hospitalière jointe par téléphone à Sangaredi, à 370 km au nord de Conakry.
"Ils ont été blessés ce matin (samedi) lors de violents affrontements qui ont éclaté entre des centaines de jeunes gens surexcités et des forces de l'ordre, faisant également une vingtaine de blessés légers depuis vendredi", a précisé cette source sous le couvert de l'anonymat.
Un gendarme joint au téléphone a également fait état de deux de ses camarades "blessés par les jeunes qui utilisent des frondes".
Vendredi, les manifestants avaient saccagé la gendarmerie, les locaux de la police et pillé les résidences du directeur de la Mine, Sékou Bérété, ainsi que de la cheffe du laboratoire de l'hôpital de la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG), selon les mêmes sources.
En septembre, des centaines de jeunes gens avaient manifesté dans la même région, à Boké, à 300 km au nord-ouest de Conakry, puis dans la localité voisine de Kolaboui pour protester contre le manque d'eau et d'électricité, pillant des édifices publics.
Les heurts à Boké avaient fait deux morts et des dizaines de blessés, tandis que le blocage de Kolaboui, un important nœud de communications, avait paralysé pendant plusieurs jours les activités minières dans toute la région ainsi que le trafic vers le Sénégal et la Guinée-Bissau.
Malgré la richesse de son sous-sol, notamment en bauxite, or, diamant et minerai de fer, plus de la moitié de la population de Guinée vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d'un euro par jour, selon l'ONU.
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