Manifestation de femmes pour la libération d'opposants
- Par Administrateur ANG
- Le 02/11/2015 à 07:27
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Une cinquantaine de femmes du principal parti d'opposition en Guinée ont manifesté vendredi sans incident à Conakry pour réclamer la libération de membres de leur formation "arbitrairement" arrêtés, selon elles, lors de heurts à l'occasion de l'élection présidentielle du 11 octobre. "Libérez nos enfants", "Libérez nos maris", "Non à l'injustice", "Halte à la violence", "Vive la démocratie, vive la liberté, à bas la dictature", pouvait-on notamment lire sur des pancartes brandies par les manifestantes, arborant pour certaines un foulard rouge, symbole de colère.
Selon un journaliste de l'AFP, ces femmes de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti du chef de l'opposition Cellou Dalein Diallo, arrivé en deuxième position le 11 octobre, derrière le président sortant Alpha Condé ont d'abord organisé un sit-in devant le ministère de la Justice. Elles ont ensuite marché jusqu'au ministère des droits de l'Homme et des Libertés publiques où elles ont été reçues par le ministre, Kalifa Gassama Diaby. Devant le ministre et la presse, l'une des manifestantes a dénoncé des "arrestations arbitraires" de partisans de l'UFDG "avant et pendant l'élection présidentielle du 11 octobre". "Il y a eu des affrontements entre nos militants et ceux du RPG (Rassemblement du peuple de Guinée, au pouvoir). Et nos militants ont été les seuls à avoir été arrêtés, battus, blessés et jetés en prison. Il ne doit pas y avoir une justice à deux vitesses, elle doit être la même pour tous les citoyens", a-t-elle affirmé. Selon l'avocat de l'UFDG, Me Alseny Aminata Diallo, depuis fin septembre, au moins 60 responsables, militants et sympathisants du parti ont été arrêtés dans le pays lors de heurts avec les partisans du pouvoir, durant la campagne mais aussi le jour du scrutin et sont toujours détenus. Le ministre a réagi en soulignant "la difficulté que nous avons en Guinée à établir la vérité". "Si l'on veut lutter contre l'impunité dans ce pays, il faut que ceux qui se rendent coupables d'actes répréhensibles répondent devant la justice et, par conséquent, dans nos prisons, ceux qui sont innocents n'ont pas leur place", a-t-il déclaré.
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