Législatives: Le président guinéen confirme implicitement un report
- Par Administrateur ANG
- Le 12/03/2013 à 07:13
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Le président guinéen Alpha Condé a confirmé dimanche implicitement un nouveau report des élections législatives, qui étaient prévues le 12 mai, tandis que trois pays voisins ont appelé à consolider "la paix" en Guinée après des violences liées à ce scrutin. "Ce qui est important pour moi, c’est qu’en fixant la date (des législatives, ndlr) je sois sûr que la Céni (Commission électorale nationale indépendante) a rempli toutes les conditions pour que, techniquement, il n’y ait aucun problème", a déclaré M. Condé lors d’une conférence de presse.
"Je fixerai la date lorsque la Céni m’aura contacté et qu’ils m’auront proposé une date" garantissant la bonne tenue du scrutin, a-t-il ajouté, appelant "à prendre toutes les mesures pour que les élections soient libres, démocratiques et sécurisées".
Ces élections législatives, les premières depuis une décennie et qui sont sans cesse repoussées depuis 2011, avaient été fixées le 12 mai par la Céni.
Mais un nouveau report était acquis depuis une semaine: pour que cette date soit respectée, elle aurait dû être entérinée par les autorités au plus tard le week-end dernier, selon le code électoral.
Élu fin 2010, M. Condé s’exprimait à l’issue d’une visite de ses homologues Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Ellen Johnson Sirleaf (Liberia) et Ernest Koroma (Sierra Leone) dimanche à Conakry.
"Nous sommes convenus avec tous mes homologues qu’il est important que ce climat de paix se consolide en Guinée", a souligné M. Ouattara, lançant un appel en ce sens à "tous les acteurs".
Il a dit avoir reçu "toutes les assurances" du président guinéen sur l’organisation d’"élections démocratiques, transparentes dans les meilleurs délais" et "avec la participation de tous".
L’opposition avait organisé le 27 février à Conakry une manifestation pour exiger un scrutin libre et transparent. Le rassemblement avait dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, suivis d’autres violences les jours suivants, qui ont fait au total neuf morts, dont un policier, et plus de 240 blessés.
Les chefs de l’opposition sont convoqués jeudi prochain par la justice à la suite de cette marche.
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