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Lubie décrétale : AC brouille de nouveau les cartes à travers révocations et nominations farfelues

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Onze (11) ministres limogés sans explication ; cinq (5) autres « nouveaux », promus ; deux (2) nouveaux strapontins ministériels créés (Droits de l’Homme et Libertés publiques, ministère délégué à la Santé) ; des portefeuilles ministériels incompréhensiblement doublés (Affaires Etrangères et Guinéens de l’étranger, délégué aux Guinéens de l’étranger par exemple) ; cumulés (ministère des Sports et de la Jeunesse pour devenir ministère de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et des Sports !) ; ou supprimés (Audit et Contrôle économique, Fonction publique et Elevage). Le tout, sans compter la crédibilité fort douteuse de la plupart d’entre eux, pour une équipe gouvernementale d’environ cinquante (50) ministres !... Le décret présidentiel vient de tomber.

On ne pouvait pas trouver mieux pour continuer à entretenir le faux espoir du changement, à peine passés le raté du 54e anniversaire de l’indépendance nationale et l’euphorie illusoire de l’atteinte du point d’achèvement de l’IPPTE.

A défaut de pain et de jeux, il faut permanemment bercer le peuple d’illusions pour survivre politiquement.

Mais c’est seulement sur le tard, comme à l’accoutumée, ou par refus partisan, qu’on s’apercevra de cette nouvelle diversion théâtrale de ce gouvernement incapable et aux abois.

Dans l’après IPPTE et un contexte de changement compromis et d’impasse politique, une politique gouvernementale ethniquement et stratégiquement équilibrée et de dépense publique intelligente, pour ne pas dire une politique d’austérité budgétaire, aurait dû prévaloir. Hélas ! Comme par envoûtement, on prend tout le chemin inverse.

La révolution de palais et le bien-être du Guinéen attendront une fois de plus, à cause de la myopie politique de ses dirigeants.

Oury Baldé

Oury Baldé

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