Libre Opinion: Le président Alpha Condé doit partir
- Par Administrateur ANG
- Le 16/12/2019 à 11:26
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1. Le bilan de la gestion du Président Alpha Condé depuis son arrivée au pouvoir est incontestablement négatif dans sa globalité. Les événements actuels démontrent cela à suffisance. La gouvernance d’un état est un bail comportant une obligation de résultat rédhibitoire, et qu’il convient d’honorer ou à défaut avoir l’humilité de céder le gouvernail à plus compétent.
2. La mobilisation conséquente au mouvement de grève déclenché par les syndicats constitue un désavœu populaire du régime coupable d’un système scélérat. La légitimité du pouvoir républicain repose sur une assise démocratique validée par le verdict populaire. Si tel n’est plus le cas le pouvoir devient illégitime.
3. Le bilan de la répression dépasse la centaine de morts. Toute perte de vie humaine disqualifie celui qui en est responsable. Les images des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants non-armés ne laissent aucun doute quant à la responsabilité de l’état qui est sensé protéger le peuple. Ayant failli à son devoir de protection envers des populations civiles, l’état guinéen s’est disqualifié et doit se démettre.
4. La crédibilité des institutions guinéennes sur la scène internationale, s’est effondrée à la lumière des derniers événements. La communauté internationale ayant unanimement condamné l’attitude de l’état guinéen n’a plus d’interlocuteur à la tête de ce pays, qui de fait tombera dans un isolement préjudiciable aux populations déjà meurtries. Un état qui expose sciemment ses propres fils à une misère annoncée ne peut garder les rênes du pouvoir.
5. Les événements actuels ont démontré la capacité des guinéens à s’unir pour la cause nationale, apportant un démenti formel aux théories des divisions entretenues de fait par le pouvoir. Cela augure une renaissance de la communauté guinéenne dont le potentiel ainsi réactivé est indispensable au relèvement du pays après tant d’années de récession. Le régime en place ayant toujours été contre une telle communion, il résulterait de son maintien la continuité de léser le pays du potentiel de ses fils vivant à l’extérieur.
6. Une nouvelle situation s’ouvre suite aux derniers événements, à savoir le réveil de vieux démons, telle la division ethnique, la chasse aux sorcières dans la fonction publique, des règlements de compte à prévoir, un climat exacerbé de suspicion et de délation. Le régime actuellement aux abois ne manquera sans doute pas de les utiliser comme il en est coutumier. Le spectre de la guerre civile qui se profile peut et doit être évité avec le départ de d’Alpha Condé.
7. Les conséquences d’un soulèvement populaire ont un prix : factures des travaux de réhabilitation des infrastructures abîmées, coût de la relance économique, etc. Le tarissement actuel des comptes étatiques suite aux monstrueux retraits de fonds effectués par le président et son entourage pour soudoyer l’armée et une frange de la population appauvrie n’est guère un secret. A cela s’ajoute les rapines connues des thuriféraires du régime soucieux de rallier l’extérieur du pays pour se mettre à l’abri du naufrage proche du système. C’est encore le peuple éprouvé qui payera les factures, car il est à prévoir que les
aides éventuelles venant de l’extérieur tomberont dans les escarcelles des proches du pouvoir Aussi les mêmes causes produisant les mêmes effets les tensions sociales reprendront pour aboutir encore à la situation que nous vivons, les bonnes déclarations d’intentions et les gages n’y pouvant rien, dès lors le départ du président Alpha Condé s’impose.
8. Des actions sont en cours pour traduire en justice le président et ses acolytes afin qu’ils répondent de leurs actes pour les crimes commis contre le peuple guinéen et aussi contre l’humanité. Le maintien d’Alpha Condé au pouvoir reviendrait à le soustraire des effets des actions judiciaires qui le visent.
9. En raison de l’incapacité avérée du chef d’état à assumer ses charges (signes de défaillances mentales et physiques) la vacance du pouvoir est depuis longtemps de mise. au respect de la constitution en vigueur.
10. Le peuple guinéen a vu la terre promise et elle continuera son ascension irrésistible. Face à la mauvaise foi du président et son incapacité à respecter ses engagements, son maintien au pouvoir ne peut constituer qu’une trêve avant un séisme encore douloureux.
Sékou DIAWARA
Président de la commission des cadres
Fédération de France du Pe.d.n
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