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Libre opinion : La présence des troupes internationales en Guinée est justifiable...

A ce tournant décisif, il n’y a point à écouter ceux qui ont déjà fini de prouver leur incapacité à changer le mal Guinéen. La Guinée n’ayant pas le temps de continuer à être trainée dans la boue par des comportements peu responsables, vit l’heure du pragmatisme. Le militantisme au chauvinisme creux est l’apanage des extrémistes dépourvus de plan de sauvetage pour le pays. Les pauvres populations sont fatiguées d’être victimes de l’humeur tristement imprévisible et retardataire de la branche extrémiste de la junte, aveuglée par un narcissisme dont la conséquence est cette religion de manque de vision et de responsabilité.

Si pendant plus d’un demi-siècle les « plans de bonheur du peuple » se situent toujours à l’horizon, la Guinée n’a plus besoin de cette pancarte. Elle doit tourner la page des chimères au profit du réalisme.

Pour les vrais patriotes, la vraie fierté, c’est quand le Guinéen des villes et villages, malade, ne se soigne pas au Maroc, mais en Guinée. La vraie fierté, c’est quand le Guinéen est malade, que sa famille et ses compatriotes aient de ses nouvelles en Guinée, pas en passant par Paris, Dakar ou Rabat...

Le malheur de la fierté des extrémistes est que c’est le Maroc qui donne les nouvelles du Président Guinéen malade et transporté au Maroc, alors qu’il n’y a que deux années qui séparent les indépendances de la Guinée et du Maroc. Au contraire, du coté d’un vrai patriote, la fierté, c’est de soumettre au même traitement tous les Guinéens, sans distinction aucune; que les dirigeants Guinéens mesurent leur pays au monde pour cesser de vivre toujours des pratiques de destruction genre « guerre froide » entre Guinéens...

Qualifier la présence de forces étrangères amies sur un sol d’abus de cinquante ans, est plutôt une justice rendue qu’une entorse à la souveraineté et à la fierté nationale. Une telle fierté est absolument creuse et vide de sens. Ce genre de fierté est plutôt apparenté à l’ignorance.

Le moment à saisir donc est celui de cette présence bienfaisante des troupes internationales qui ne mangeront personne, mais au contraire engloutiront l’absolutisme du « juge » qui statue sur son propre procès, comme ce serait le cas des élections organisées et arbitrées par celui-là même qui est candidat à sa propre succession, en perpétuant ainsi la promotion de la pensée et de l’action uniques qui jusqu’ici ont contribué à enterrer un pays qui serait une possible locomotive sous-régionale.

Le temps est aussi celui du débat des idées, dans un climat impartial d’échanges sur le présent et l’avenir du pays. Telle sera la garantie des troupes internationales, sans aucune possibilité de tourner le canon contre un adversaire qui devient d’emblée l’ennemi.

Du Général Konaté, il faut s’attendre à la concrétisation de ses propos d’apaisement et sa foi à comprendre la misère des Guinéens ; le tout aboutissant à des élections propres, signe d’espoir pour une nation sinistrée par ses propres enfants.

La tâche donc de l’équipe Konaté est héroïque, si elle en saisit l’opportunité, surtout qu’il semble être un homme de consensus...

Capitaine Dadis, alors que le même héroïsme était à sa portée, est tristement tombé dans le filet des mêmes extrémistes dont lui-même fut en définitive l’Ayatollah. Tout en ne lui voulant aucun mal, il lui serait toutefois conseillé de se distancer des affaires publiques.

Aux patriotes de toutes les classes, y compris dans nos forces armées, l’heure est au sacrifice pour une Guinée démocratique à l’avantage de tous: la démocratie étant le bâton qui éclairera le chemin de la compétition positive pour une meilleure gestion des affaires du pays.

NB : ...au cas où aucun consensus n’est trouvé avec les extrémistes.

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