Libre Opinion: Alpha Condé vient de signer l’autodafé qui risque de l’emporter comme le pantin de Charlie Chaplin (Par SN Bokoum)
- Par Administrateur ANG
- Le 20/06/2017 à 07:59
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Quand le peuple debout comme un seul homme voudra déloger l’occupant de l’ex palais présidentiel, il n’ira pas plus loin que le Pont des pendus du 8 novembre. Là il déboulonnera cette sculpture de l’inculture, de l’incurie négationniste où Mandela, Martin Luther King, Victor Hugo, Périclès, Alpha Condé, Johnny Clegg seront pendus, sous l’œil outré de la statue Nimba, désacralisée en plaque d’alu réfléchissant les véritables pendus de cette date qui vient d’être perpétuée par la folie des grandeurs et des misères d’une Guinée que l’architecte du Camp Boiro lui-même n’aurait voulue aussi malmenée par la mégalomanie.
Tout de la première démocratie est né en terre noire redécouverte par Cheick Anta Diop. Victor Hugo ne vaut pas plus que William Sassine.
Mandela ne vaut pas plus que Dinah Salif ou que Bokar Biro
Johnny Clegg ne vaut pas plus que Sory Kandia, Takana Zion..
Qu’on me comprenne, c’est le mélange des genres que je vomis ici. Le mariage interculturel n’a rien à voir avec cette plastique fondue de nos minerais qui sent la sanie des bailles galériennes que l’esclavagiste enfonçait dans le gosier de cette chose » sans âme en partance pour la perte de mémoire perpétuelle. Car c’est cela ce mémorial de la négation ou de l’amnésie culturelle.
Qu’est-ce que ces augustes personnages, Périclès, Victor Hugo Mandela, Martin Luther King ont à prendre les places à honorer de Magasoouba Moriba, Ousmane Baldet, Kaba Kara Sofiana, Barry III, et leurs co-suppliciés des 4 pendus des 23 Régions (ex préfectures) de Guinée ?
Dans tout pays où il y a des hommes intègres, la prochaine marche devrait avoir pour objectif d’aller déboulonner cette souillure métallique de la mémoire nationale.
Salut de honte !
Saïdou Nour Bokoum
www.nrgui.com
ANNEXE
« L’événement annuel de l’Unesco « Conakry capitale mondiale du livre 2017 » (CCML2017) a dévoilé, le vendredi 16 juin 2017, deux sculptures symboliques aux carrefours giratoires du pont du 8-Novembre. Les deux monuments en aluminium, hautes de quatre mètres, sont sortis du fer à souder du plasticien niçois de renommée mondiale Stéphane Cipre.
La première œuvre dévoilée est en apparence abstraite, mais de loin elle laisse voir parfaitement le visage de Nelson Mandela. La seconde est un livre-objet cubique en cinq volumes. Elle est la réplique géante d’une sculpture de Cipre plus petite, dénommée Liberté, qu’il a présentée il y a un an au Centre culturel franco-guinéen avant de l’offrir au président guinéen. Sur le dos du livre figure le visage d’Alpha Condé derrière des barreaux, qui symbolisent son arrestation et son emprisonnement juste après l’élection présidentielle de décembre 1998. La première de couverture porte l’inscription gaufrée « I Have A Dream », la première phrase du célèbre discours de Martin Luther King, leader martyr du combat pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 60. La quatrième de couverture comporte une sculpture de Nimba, la déesse de la fécondité au pays baga. Sur la gouttière, un livre entrouvert laisse lire des citations d’auteurs célèbres, et notamment Périclès – stratège, orateur et homme d’État athénien dont le nom est associé au Ve siècle av. J.C., l’âge d’or de la cité grecque qui a fait éclore la première démocratie dans le monde occidental –, le poète surréaliste français Paul Éluard (XXe siècle) et le grand poète romantique Victor Hugo (XIXe siècle). »
source : www.guineematin.com
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